Le joueur des Hurricanes fait partie de cette génération dorée des All Blacks, champion du monde en 2015, aux côtés de Richie McCaw, Dan Carter, Ma’a Nonu, Jérôme Kaino…
Avec plus de 90 sélections et 3 Coupes du monde disputées sous le maillot noir avec la fougère argentée, Dan Coles peut être considéré comme un des meilleurs talonneurs de tous les temps.
Son style de jeu spectaculaire, avec des appuis, des passes après-contact, a enchanté de nombreux fans de rugby.
Comme lors de son essai face à l’Australie, où il dépose le demi de mêlée Nick White, après avoir mis un crochet à la légende des Wallabies, Adam Ashley-Cooper.
Un traumatisme physique et mental
Il y a cependant un point noir dans cette belle et longue carrière du joueur de Wellington, les commotions cérébrales.
En 2017, Dane Coles refoule à nouveau les pelouses de rugby, après avoir été arrêté pendant plus de 4 mois. Une période sombre, qu’il décrit dans un reportage pour le média New Zealand Herald, comme "les 4 mois les plus durs de sa carrière".
Un témoignage bouleversant, où la légende All Black raconte qu’il ne pouvait même pas aller voir ses coéquipiers des Hurricanes en tribunes.
Même aller au stade était compliqué, j'étais dérangé par le bruit. Je ressentais l'impact même les jours qui suivaient la rencontre.’’
Des commotions cérébrales qui ont plongé le talonneur dans une profonde dépression, qui pensait à mettre un terme à sa carrière de rugbyman professionnel, à 30 ans.
Je me suis retrouvé dans un monde sombre, j'étais tellement négatif. Je ne pouvais pas faire le moindre exercice, avec ma compagne nous avons envisagé de prendre ma retraite. C'était très dur".
Si aujourd’hui, à l’âge de 37 ans, il peut continuer à pratiquer son sport dans l’équipe japonaise des Kubota Spears, il affirme que c’est grâce aux personnes qui ont suivi sa santé mentale.
Rien n'a changé avant que je ne voie un psychologue du sport. Tu deviens tellement conscient de la manière dont fonctionne ton cerveau, de ta façon de penser. Je me suis lentement reconstruit.’’ Dane Coles
duodumat
@Yonolan
Tu es "mal à l'aise", moi aussi. Et même je suis révolté par ce système qui pousse un joueur en danger d'ETC à continuer de risquer toujours plus.
Psychologiquement, socialement, le fonctionnement du rugby professionnel fait croire à ces joueurs qu'il n'y a que leur image de rugbyman professionnel qui compte. On ne leur donne que rarement les moyens d'exister en dehors de ce cadre, de construire une vie en dehors du sport.
Yonolan
Arrentons dans ce cas de parler de joueur de rugby si on veut mesurer l'étendue du problème
Parce que ça nous ramène pour beaucoup à la vision d'un sport et souvent amateur avec une notion de prise de risque personnelle pour certains
Non
Nous sommes dans un rapport entre un salarié et un employeur ; voir plusieurs si on parle de clubs et de fédérations en tous cas dans leurs responsabilités
Et posons nous la simple question de savoir ce que nous penserions d'un employeur qui ouvertement mettrait en péril l'intégrité future de son salarié
Ca me rappelle de plus en plus l'Amiante
Alors arrêtons de nous voiler la face
Quand un sport devient professionnel, les soit disant valeurs sportives ne font pas partie de la gestion et de la réalité de la vie de ce milieu
Juste comme la plus grande majorité de toutes les entreprises au final
Yonolan
Ce genre de déclarations me met très mal à l'aise et montre à mon sens toutes les limites de la position du rugby face à ces chocs à la tête
On apprend donc que Dan Cole a du s'arrêter pendant 4 mois suite à une commotion pour retrouver une équilibre
Preuve que ses tissus étaient réellement touchés
Au final il est repart pour 6 ans de plus
Alors oui ok il a surmonté sa commotion
Mais le risque des maladies dégénératives à distance ?
On s'en occupe un peu ?
On n'applique pas un principe de précaution parce qu'on ne sait pas tout mais qu' il semble quand même un candidat avéré à des risques d'ETC ?
Et que ce serait-il passé si il avait eu une commotion sévère pendant ces 6 ans ?
Et sans même parler de commotions , les chocs à la tête qu'il a subit pendant cette période , même au niveau sous commotions vont-ils augmenter sa probabilité , déjà forte, de développer des ETC à un niveau plus grave ?
Oui vraiment mal à l'aise qu'on ne prenne comme angle de lecture et réflexion les commotion
Alors si on s'occupe du joueur , doit-on aussi prendre en compte les risques pour l'intégrité de l'homme qu'il sera après , n'étant pas à la moitié de son espérance de vie quand il arrêtera ?
Oui mal à l'aise