Une expérimentation encourageante
Depuis plusieurs saisons, le sujet des commotions cérébrales est devenu plus que tabou en Top 14, et dans le monde du rugby en général. Des cas de plaintes ont même été déposées par certains anciens joueurs envers leur propre club pour "mise en danger d'autrui", comme Jamie Cudmore en 2019.
D'autres, à l'image de Carl Hayman ou de Steven Thompson, souffrent de démence, de troubles de la mémoire et du comportement suites aux nombreux chocs encaissés durant leur carrière.
Pour remédier à ces véritables fléaux, les médecins se sont donc penchés vers le sujet, afin d'apporter des solutions. World Rugby a aussi mis en place des nouvelles règles, notamment sur les contacts, pour protéger la santé des joueurs.
Et parmi les solutions envisagées, le neurologue Jean-François Chermann, aux côtés de Philippe Malafosse, un médecin du MHR, ont mené une expérimentation sur 50 joueurs et joueuses de rugby victimes d’une commotion cérébrale sur les trois derniers jours. Cette expérimentation, qui porte le nom de "photobiomodulation" s'est déroulée pendant près d'un an, et les résultats se montrent encourageants.
Sur les 50 sujets, 49 d'entre eux ont donc fait les trois séances préconisées. Il s'agit de poser un casque sur sa tête durant 20 minutes, et "il n’y a pas de toxicité, pas d’effets secondaires, pas de sensation de chaleur ni de brûlure" (RMC Sport), précise le médecin du sport.
Ce dernier explique également que les principaux bénéfices surviennent au niveau de l'oculomotricité (la mobilité des yeux) : "Par exemple, un joueur avait de tels troubles visuels lors de la première séance qu’il avait du mal à conduire. Cela s’est effacé après une seule séance, il s’est retrouvé beaucoup plus à l’aise au volant de sa voiture en repartant".
Toutefois, le neurologue Jean-François Chermann reste plus mesuré, et sait que le chemin vers une guérison totale ne serait qu'utopique : "Ce serait une première solution, mais je préfère être tempéré. Il y a une attente énorme de tous les joueurs de rugby, c’est évident que si on dit que ça marche et que ça évite des problèmes, tout le monde aura envie de le faire."
Chandelle 72
Ce n'est pas parce que les symptômes régressent, cela restant à prouver scientifiquement, que les lésions au niveau du tissu cérébral disparaissent, enfin à mon avis.
Sinon on serait à l'aube d'une révolution miraculeuse dans le domaine du traitement des troubles neurologiques en général.
Rien ne remplacera la prévention des traumatismes.
duodumat
L'article est très superficiel. Si je comprends ce qui est dit il s'agit d'utiliser une lumière infra-rouge pour améliorer la concentration visuelle et donc l'acuité. Que cela soit efficace sur ce symptôme peut se comprendre, mais je ne vois pas comment cela agirait sur l'ensemble du cortex cérébral et des connexions neuronales. Un neurone lésé ne peut plus se connecter avec ses voisins, il faut du temps pour que de nouvelles connexions se créent. Mais un neurone sans connexion est inutile.
On peut penser que cette technique facilite le récupération des problèmes de convergence et de vision binoculaire qui sont souvent perturbées au cours d'une commotion. Mais, à mon avis cela ne fera pas repousser les synapses neuronales.
Un des cas présenté : "...Cela s’est effacé après une seule séance, il s’est retrouvé beaucoup plus à l’aise au volant de sa voiture en repartant".
Cela signifie qu'il est arrivé en conduisant avec des troubles visuels ?
p.coutin
Je suis sceptique sur la seule responsabilité de la "Commotion Cérébrale" équivalente au choc à la tete. Bien évidement il faut tout faire pour éviter les chocs directs, Et les soigné bien que l'on peut avoir quelques doutes a ce stade de l'expérimentation. Mais il y a pas mal de gestes en rugby, du style entrée en belier dans les rucks qui a mon avis à force de répétitions sont aussi néfastes. Sans parler des pratiques actuelles qui font de gamins de 20 ans donc pas encore totalement "finis", des professionnels qui vont avoir des carrières longues et intenses... Le Rugby ne veut pas regarder sa réalité en face...
Amis à Laporte
Et en ne mettant qu'un match de suspension aux auteurs d'agressions caractérisées, les infrarouges n'ont pas fini de chauffer ! 🙁
lebonbernieCGunther
Ca serait bien en effet de savoir "soigner" les commotions, mais si le procédé se pérennise, est-ce que ça ne va pas inciter à un jeu encore plus dur, sachant que, justement, on a une solution médicale en cas de pépin? En clair, je me dis que toutes les démarches ou les règles visant à limiter ces commotions risqueraient d'être abandonnées ou négligées...
Yonolan
Toute thérapie qui va apaiser plus rapidement les dysfonctionnements liés à une commotion sévère est bon à prendre pour le malade
Dans la mesure où il n'y a pas d'effets secondaires
Mais en quoi est-ce un miracle et une solution ?
Les maladies neurodégénératives à distance sont liées à une répétition des commotions voir des chocs répétés à la tête même si le niveau est sous commotion
Donc super que le malade guérisse plus vite et avec moins de troubles
Mais est-ce que cette thérapie fait que les tissus cérébraux vont gommer cette expérience et que le compteur est remis à zéro ?
Surement pas
Donc on se retrouvera dans le même cas de figure à distance de la pratique sportive qu'aujourd'hui
AKA
Il y a longtemps que que des chercheurs planchent sur le sujet: https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/les-eclaireurs/segments/chronique/68306/jean-eric-ghia-commotion-cerebrale-etudes-recherches-canada Depuis on n' a rien venu venir, cette "méthodologie" a été relancée à Montpellier: https://www.bic-montpellier.com/fr/actualites/regenlife-des-resultats-porteurs-despoir-sur-les-commotions-cerebrales Cinquante sportifs suivis, cela a l' air un peu juste pour des résultats significatifs. Comme disent les responsables de la sécurité routière, au moindre relâchement la courbe accidentelle repart à la hausse espérons qu' il n' en sera pas de même avec cet espoir thérapeutique!
potemkine09
Il faut des années avant de valider un protocole médical, et beaucoup de tests ne serait-ce que pour évaluer les effets secondaires.
En attendant, le principal est de faire en sorte d'éviter ces commotions ou au moins de les minimiser.