C'est un témoignage poignant qu'a livré David Berty dans les colonnes du Midi Olympique. Quintuple vainqueur du Bouclier de Brennus avec le Stade Toulousain, et fort de six sélections glanées entre 1990 et 1996 avec le XV de France, l'ancien ailier apprend en 2002 qu'il est atteint de sclérose en plaques, une maladie qui attaque le système nerveux central. Les premiers symptômes apparaissent en 1997, avec des troubles de la vue. La suite, il la raconte dans le bi-hebdomadaire : ''En mars 1997, je passe une IRM et on décèle des tâches blanches. On a pensé que j'avais un soucis au nerf optique.''
Pourtant ces symptômes vont s'aggraver sans qu'il ne sache rééllement de quoi il s'agit. La préparation physique devient difficile et le moindre effort le fatigue plus qu'à l'accoutumée : ''Dès qu'on augmentait la cadence des entraînements, j'étais très fatigué. J'ai longtemps pensé que c'était de ma faute, que je n'étais pas fait pour le monde professionnel [...] Des joueurs à qui je mettais 20 ou 30 mètres, me rattrapaient. Je n'avais plus de vivacité sur les crochets. À chaque footing, j'avais l'impression de faire un marathon. Je faisais des fractionnés, j'avais les jambes lourdes. Parfois je trébuchais car je croyais que j'avais la jambe devant et que je pouvais prendre appui, alors que pas du tout''. Il finit alors dernier des tests physiques et pense alors ne pas être fait pour le rugby professionnel. La réalité est tout autre.
Finalement, David Berty arrête sa carrière et sous les conseils de son épouse, va voir un docteur généraliste qui lui conseille un neurologue. Après plusieurs rendez-vous et une ponction lombaire, il apprend la cause de ses troubles physiques : ''Lorsque j'ai revu la neurologue avec mon épouse, le verdict est tombé : scléroses en plaques. Paradoxalement sur le coup, j'étais content. J'avais enfin une explication à mon déclin physique au rugby. Ce n'était pas de ma faute, je n'avais pas triché.'' S'en suit une longue descente enfer. Il se coupe du monde, est hanté par des idées morbides, a honte de la maladie mais finit par rebondir. Une rencontre avec un journaliste de l'Équipe l'aide à s'en sortir. Aujourd'hui apaisé, il conclut toujours pour Midi Olympique : ''Aujourd'hui, je ne me sens pas handicapé. Je n'ai plus honte de ma maladie. Au contraire, je suis prêt à en parler.''
Le Haut Landais
comme quoi il n'y a pas que du mauvais dans l'Equipe
virilmaiscorrect
Un autre combat a mener, certain que vous ferez comme sur le terrain, vous ne lâcherez rien.
AKA
Si je peux me permettre je dirais à David qu’ il était fait pour le rugby pro! Il était même un des premiers archétypes de l’ ailier « moderne »!!! Fuerza hombre 🙂
breiz93
Dur...
Courage à toi, David.
Luern63
Courage !!