Simulation de Jelonch : le duel de la rédac sur ce geste critiqué
Simulation ou influence ?
La simulation d'Anthony Jelonch pousse au débat. La rédaction a décidé de s'affronter en duel concernant ces actes.

Clément 

Tout allait bien, ou presque. Si le XV de France n’a pas remporté cette tournée en Australie, ces Bleus inexpérimentés ont signé un exploit monumental : une première victoire sur les Wallabies, chez les Wallabies, depuis 1990. Exploit qui passe presque au second plan en ce début de semaine, avec cette simulation d’Anthony Jelonch pointée du doigt par les locaux. Capitaine exemplaire, le futur Toulousain vient de mettre un coup à son image.

Mais au-delà de son cas personnel, on note que ces actes de simulation sont de plus en plus fréquents (coucou, Yoann Huget, on ne t’a pas oublié) dans un sport qui s’est longtemps moqué du cousin footballeur. Un comble. On sait les arbitres vigilants sur les chocs à la tête. Une très bonne chose. Que les rugbymen « jouent » de ces consignes en dit long sur ce qu’est en train de devenir ce sport.

Les valeurs du rugby n’existent plus depuis longtemps, mais elles n’ont visiblement pas fini de se faire piétiner.

La dernière phrase a été écrite par Jean-Christophe, 57 ans, conducteur de travaux à Balma

Oussama

Pleinement dans l'air du temps, le ballon ovale ne peut pas se dissocier des autres sports. Nous, rugbymen, aimons nous comparer au football sur les mauvais côtés, mais très peu sur les bons. Combien de fois a-t-on entendu "c'est pas du foot ici", même balancé par des arbitres professionnels à une heure de grande écoute. La "simulation" est une pratique courante dans le football, mais seuls les personnes n'ayant jamais fait de foot ne la comprennent pas, car les chocs semblent anodins. Un footballeur qui tombe est un footballeur qui a été touché. Point. Et la règle stipule clairement que l'excès de combativité est sanctionné. On y retrouve les bousculades, tenir un adversaire, tacler en touchant. 

Si au rugby, les actes d'anti-jeu sont beaucoup plus faciles à détecter avec l'arbitrage vidéo, il faut se poser la question du pourquoi un joueur "simule". Au football, un joueur qui simule tente d'influencer l'arbitre ou même lui faciliter la tâche sur sa prise de décision qui se fait en un dixième de seconde. Au rugby, l'arbitre est de plus en plus souvent critiqué et désormais même par les acteurs professionnels (entraîneurs, joueurs, présidents). Il existe une méfiance autour des décisions et chacun interprète la faute selon son point de vue. Pourtant, la règle est claire ? Pas tant que ça. Anthony Jelonch a sûrement voulu appuyer sur la dangerosité de l'impact, pensant que l'arbitrage ne lui serait pas si favorable que ça entre un carton jaune et un carton rouge. On peut donc se demander si avec des règles bien claires et une application commune, on ne verrait plus ce genre de comportement. Les règles sont des facilitateurs de jeu, et non des sanctions. 

Le rugby suit les lignes et continue d'évoluer, n'en déplaise aux puristes. Et comme disait Sartre, l'art n'a jamais été du côté des puristes.

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  • Luern63
    10453 points
  • il y a 3 ans

J'avoue ne pas avoir lu toutes les interventions si mon commentaire vient en doublon je m'en excuse d'avance il ne s'agit pas d'une tentative de plagiat !!!
Pour moi la faute est indiscutable et le cinéma aussi.
La question qui se pose est pourquoi n'y a t'il quasiment jamais d'intervention de l'arbitre vidéo si les joueurs n'en font pas des tonnes ?
Il faut savoir si on juge l'acte ou les conséquences de l'acte.
Si le joueur ne reste pas au sol le jeu continu et souvent on ne revient pas sur l'action si il reste au sol cela occasionne un arrêt de jeu favorable à la vérification . A mon avis on n'est pas prêt de voir ces simulations s'arrêter car c'est l'intérêt du joueur victime et de son équipe je soupçonne même les entraineurs d'inciter fortement leurs joueurs à ce type de réactions .

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