Le ciel s’est assombri au-dessus du Stade Toulousain. À une semaine de la demi-finale de Champions Cup contre l’Union Bordeaux-Bègles, le club rouge et noir a appris une bien mauvaise nouvelle : Blair Kinghorn, son arrière écossais, est forfait.
Touché au genou contre Castres samedi, l’international souffre d’une entorse du ligament latéral interne et sera écarté des terrains pour quatre à six semaines, selon les informations de RMC Sport.
Un choc, une absence
Le coup du sort est arrivé très tôt samedi, au Stadium. Après un duel aérien avec Geoffrey Palis, Kinghorn s’est écroulé, grimaçant. S’il a tenté de reprendre sa place, la douleur était trop forte. Dès les premiers examens, l’inquiétude a gagné du terrain, et le verdict a confirmé les craintes : pas de demi-finale pour lui. Et sauf énorme miracle, pas de finale non plus.
Pour Toulouse, c’est un sacré coup dur. Kinghorn, arrivé en cours de saison dernière, s’est imposé comme une référence à l’arrière ou à l’aile. Sûr sous les ballons hauts, intelligent dans ses relances, précieux dans le jeu au pied, il était devenu un rouage essentiel du système d’Ugo Mola, surtout avec les absences d’Antoine Dupont et Ange Capuozzo.
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Qui pour pallier son absence ?
Privé d’un cadre de plus, le staff toulousain va devoir faire appel à sa profondeur d’effectif. Et heureusement pour Toulouse, elle existe. Matthis Lebel, déjà énorme lors des phases finales l’an passé, et Dimitri Delibes, auteur d’une prestation solide contre Castres, devraient être propulsés sur le devant de la scène. Mais l’expérience de Kinghorn, notamment dans la gestion des temps faibles, risque de manquer face à une UBB ambitieuse.
Quel impact concrètement ?
Si Matthis Lebel et Dimitri Delibes sont des options très sérieuses pour le staff, leurs profils sont tout de même bien différents de celui de l’Écossais. Kinghorn, souvent replacé à l’aile pour laisser la place d’arrière à Ramos, permettait d’avoir un jeu au pied très qualitatif. Toujours très juste dans son placement, le Stade Toulousain se fait rarement surprendre et encaisse peu de 50/22 avec Kinghorn à l’aile.
Bordeaux pourrait tenter de profiter de ce supposé point faible pour dominer la bataille de l’occupation grâce aux pieds de Jalibert, Lucu et Buros. Car au-delà du simple placement, le Stade perd par la même occasion de la longueur au pied, un secteur déterminant dans les matchs couperets.
Pour autant, Lebel et Delibes ont plutôt des qualités de purs ailiers, ce qui offrira au Stade Toulousain encore plus d’options en attaque. L’UBB devra aussi faire attention à ne pas offrir trop de ballons au triangle arrière Rouge et Noir, pour éviter de subir des relances assassines.
Une dynamique perturbée au pire moment
Ce forfait vient aussi casser la belle dynamique toulousaine. Après avoir parfaitement géré son turnover contre Castres (52-6), Toulouse abordait cette demi-finale avec sérénité. Il faudra désormais recomposer dans l’urgence. Et face à Bordeaux-Bègles, qui rêve d’un premier sacre européen, le défi sera grand.
Reste à savoir si l’ADN toulousain, forgé sur l’adaptation, saura encore une fois faire la différence. Mais l'absence de Blair Kinghorn complique sérieusement la mission.
pascalbulroland
Je serai content de voir Delibes prendre sa place.
Sur ce qu'il montre ces derniers temps, il le mérite à mes yeux.
potemkine09
C'est vrai, mais Lebel a été très bon aussi. Les deux ont fait un grand match contre Castres.
Lebel est une fine gâchette 😋
Zizi Pompon
Lebel est bon chaque fois que la situation demande de la vivacité des pattes arrières. Pas des soucis de ce côté là.
Mais il est tres faiblard lorsque la situation demande un choix judicieux. Là est sa faiblesse. Delibes est plus sécurit' de ce point de vue là. Mais avec le forfait de Kinghorn, le positionnement de Ramos en 10 me paraît dangereux. Même s'il est meilleur actuellement que NTK. J'imagine donc que Mola mettra Romain en 10 et Thomas en 15.