TOP 14. 10 'défaites', 0 certitude (ou presque) et un max de pression : Clermont et La Rochelle même combat ?À Clermont, les semaines se suivent et se ressemblent dangereusement. Après une cinquième défaite consécutive en Top 14 face au Racing 92 le week-end dernier au Michelin, l’ASM aborde la réception capitale du Stade Rochelais ce samedi 29 mars avec une pression maximale. Une rencontre déjà décisive pour les Auvergnats.
Urios frustré mais lucide
Christophe Urios ne mâche pas ses mots via La Montagne après la déconvenue contre les Franciliens (21-23). « D'abord, je ne parlerai pas de l'arbitrage. Je suis en commission de discipline mercredi et je ne vais pas en rajouter », explique-t-il, avant d’ajouter avec une pointe d’ironie : « Même si ce n'est pas facile pour les jeunes arbitres… » Une frustration à peine masquée. Cité, il n'a finalement pas été sanctionné par la commission de discipline. Mais pour le coach clermontois, le problème est ailleurs : « Aujourd'hui, on n'y arrive pas même si on est supérieur à l'équipe du Racing. Ce qui ne marche pas, c'est notre discipline. On tombe trois fois dans l'en-but, mais il aurait fallu marquer ! »
Un manque cruel d’efficacité
L’ancien entraîneur bordelais pointe du doigt l'impatience et la fébrilité de ses hommes dans les moments clés : « On avait envie de marquer vite, mais on n'a pas su être calme, méthodique. La défaite est dure car on était bien préparé, on était plus costauds. »
« L'essai de la 65e nous fait mal aussi, mais le Racing ne nous a pas surpris aujourd'hui. Ils ont juste réussi à être plus efficaces que nous », analyse Urios avec lucidité. Un constat amer qui révèle toute la difficulté actuelle de l'ASM à conclure ses temps forts. Pourtant, s'il y a bien un moment où il faut marquer des points au classement, c'est maintenant. Avec une grosse poignée de rencontre à jouer, chaque week-end fait figure de 8e de finale.
Le sprint est lancé, mais l'ASM donne l'impression d'être un coureur qui peine à relever le buste en sortie de block. Les intentions sont là, mais pas l'exécution. Du moins pas comme il faudrait. Le bassin n'est pas bien placé. Les genoux ne montent pas assez. Si bien que Clermont n'avance pas comme il faudrait. Si bien qu'au moment de franchir la ligne, un dernier coup de reins pourrait ne pas suffire. Et les Clermontois pourraient se retrouver la tête dans la pelouse au moment de casser.
Retrouver la victoire, impératif absolu
À l’approche de la réception de La Rochelle, Urios appelle à une réaction d’orgueil : « On est laborieux, mais il faut continuer à travailler pour casser cette dynamique, et trouver les clefs pour La Rochelle, repartir au combat et retrouver de l'énergie. Il faut absolument renouer avec la victoire. J'en ai marre de voir mon vestiaire triste. Les gars sont affectés, déçus. C'est dur pour eux, quand ils dominent de cette façon. »
Face à une équipe rochelaise elle-même en crise de confiance après une longue série de matchs sans succès, Clermont doit impérativement saisir cette occasion pour éviter une chute libre qui pourrait devenir incontrôlable. Le Top 6 est toujours à portée. Mais chaque journée qui passe sans victoire éloigne un peu plus les Auvergnats de la qualification.
Cavadécouaner
J'aimerais qu'on m'explique pourquoi Urios est le seul entraîneur du Top14 à parler CHAQUE semaine ; on a au moins un article avant et après chaque match....ça parle, ça parle...et ça perd ! C'est pas des mots qu'on veut c'est des victoires ! Urios a gagné avec des clubs familiaux qui marchent encore " à l'ancienne" et avec qui il n'a jamais joué sur 2 tableaux. L'ASM c'est trop gros pour lui et son staff; n'oublions pas que c''est le club le plus régulier des années 2000/2020. Quel autre club de sport-co aurait re-signé tout le staff , alors que les résultats et le jeu son médiocres et pas à la hauteur ( sans parler des départs successifs des meilleurs éléments...) ??? Si on perd demain et que ça ne bouge pas...c'est que la direction aura clairement décidée de ne plus jouer les premiers rôles !
Aristaxe
Tous les entraîneurs parlent chaque semaine. Les propos d'Urios sont plus rapportés que les autres parce qu'Urios est une tête connue, une figure polarisante et qui avec son franc-parler déclenche forcément des réactions. C'est un bon client.
gjc
de ce match contre la Rochelle, on peut dire déjà "malheur aux vaincus"
Chandelle 72
Beniamin Urdapilleta est un peu le baromètre à l'ASM. Quand il est présent et en forme, ça va mieux.
Il reste pour Clermont à trouver leur Joris Segonds à eux, bayonnais qui complète si bien le poste avec Camille Lopez
Jacques-Tati-en-EDF
Il a 40 piges quand même... Et les rotules qui commencent à vaciller je trouve. Même si c'est et surtout c'était un super joueur.
Jacques-Tati-en-EDF
Le titre résume très bien la rhétorique Uriosienne...
J'aime bien Urios. Il lui aura souvent manqué un adjoint avec assez de caractère aussi pour apporter véritablement un peu plus de mouvement précis dans son jeu et élargir un peu la théorie guerrière.
Chandelle 72
J'ai un peu le sentiment qu'il en est resté au rugby de Papa !
Jacques-Tati-en-EDF
Paparemborde ? (On l'appelait papa lorqu'il jouait ... )
Il a quand même eu quelques titres qui ne sont pas si vieux et des résultats quelquefois surprenants. Après c'est ce que je dis, il lui faudrait un adjoint qui impose un peu d'ampleur, de nouveauté. Urios a un caractère trop fort et a toujours managé avec Charrier. Je crois que ce dernier ne s'est jamais vraiment imposé dans le duo malgré leur amitié. Dommage.
Chandelle 72
Sur le principe ce serait positif pour une évolution de son type de coaching mais Urios peut-il en pratique laisser plus de place à un collaborateur ? Pas sûr
stef7
Et pas qu'un peu ...
Chandelle 72
J'ai remarqué que dans les périodes où des équipes de rugby sont dans le dur, manquent de réalisme et affichent une stérilité chronique, dans la durée ou ponctuellement,
il y a un marqueur spécifique dans une phase de jeu en particulier : ce sont les enchaînements de ballons portés au ras des rucks à proximité de la ligne d'essai où les attaquants échouent à aplatir et rendent finalement le ballon.
Ils insistent systématiquement en vain
potemkine09
Ce qu'il faut aussi, c'est prendre les points au pied! Cela fait plusieurs fois qie ça coute cher à l'ASM, et il semblerait que la leçon ne rentre pas.
Aristaxe
Le problème c'est aussi la fiabilité des buteurs qui laisse à désirer malheureusement...
stef7
La valse des ouvreurs est un bel exemple ...
potemkine09
A la fin de la première mi temps contre le Racing, la pénalité était largement réalisable par Udarpilleta. C'était quoi, à une vingtaine de mètres légèrement sur le côté ? L'ASM n'avait que deux points d'avance et au final perd de deux points!