Le Stade Français est au pied du mur. Humilié dans les grandes largeurs par son rival du Racing 92 (49-24), le club de la capitale a plongé un peu plus dans la crise. À quatre journées de la fin du Top 14, la menace de la Pro D2 n'a jamais été aussi réelle. Douzième à égalité de points avec Perpignan et un petit point devant Vannes, Paris joue sa survie.
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Un derby qui laisse des traces
Dimanche soir, Paris a touché le fond. Malgré une première période encourageante, conclue avec une courte avance (10-8), les Soldats Roses se sont écroulés au retour des vestiaires. Un terrible 27-0 encaissé en vingt-cinq minutes, une défense aux abonnés absents, et un Racing euphorique qui a marché sur ses voisins. Le constat est brutal, presque sans appel : "Pour la première fois de ma carrière, j’ai honte. Honte de la performance de mon équipe. Honte de moi", a lâché Paul Gustard, entraîneur parisien, la voix tremblante.
Sekou Macalou, l'un des cadres de l'effectif, ne disait pas autre chose : "En deuxième mi-temps, on a été inexistants. C’était notre dernier joker." La colère, la frustration, mais surtout un sentiment d’impuissance qui habite désormais tout un vestiaire.
Des maux connus, des solutions introuvables
Cette déroute n’est pas un accident isolé. Elle montre les failles d'un Stade Français incapable de tenir 80 minutes cette saison. "C’est l’histoire de notre année", grince Gustard. À chaque match ou presque, même scénario : un début correct, puis un effondrement mental et physique au fil des minutes. Stress, manque de concentration, fébrilité sous pression... Les Parisiens avouent eux-mêmes ne pas comprendre leur incapacité à enchaîner deux mi-temps pleines.
Ryan Chapuis tente d’expliquer : "On se sent bien, on mène, puis on fait trop de fautes, on subit, et on explose mentalement." Lester Etien enfonce le clou : "Il n'y a pas eu de révolte. Ça fait sept ans que je suis ici, je ne veux pas être de la génération qui fera tomber ce club en Pro D2." L'ambiance est lourde, la peur est là, et elle tétanise une équipe pourtant bâtie pour mieux que cela.
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Un calendrier sans pitié
La suite s'annonce infernale. Avec des déplacements à Perpignan et Clermont, et des réceptions de Lyon et Castres, le Stade Français devra se transformer pour espérer sauver sa peau. Pas d'autre choix que de considérer chaque match comme une finale, avec l'espoir de ramener au moins un point partout. Une mission quasi-impossible vu la dynamique actuelle, mais que les Parisiens devront aborder avec le couteau entre les dents.
Le déplacement à Perpignan, concurrent direct pour le maintien, aura des allures de quitte ou double. Une défaite là-bas, et Paris pourrait bien glisser irrémédiablement vers le précipice. L’histoire d’un club mythique, six fois champion de France depuis 1998, est en jeu. L’heure est grave. Et l’étincelle que tout un vestiaire appelle de ses vœux devra jaillir vite, très vite, s’il ne veut pas voir la Pro D2 s’inviter dans la Ville Lumière.
lebonbernieCGunther
Je pense qu'ils vont se faire démonter à Perpignan. Et dans les tribunes, ça risque d'être quelque chose, encore une fois... ça m'étonnerait qu'on voie beaucoup de supporters du SF faire le déplacement...
Nicolas Sans Chaise
Le stade toulousain peut souffler, Barré et Macalou ont surement une clause libératoire en cas de descente en pro D2 👍
pascalbulroland
Vu l'effondrement de cette équipe en seconde période hier soir, je ne les vois pas se sortir de la misère où ils se sont mis...
Pourtant ,en 1 ère période, ils nous ont montré de belles choses, avec des attaques de 3/4 bien amenées...
Mais comme une baudruche, ça s'est dégonflé au fil du temps, pour au final se ramasser une grosse claque....l'avenir s'annonce bien sombre pour le rugby Parisien...
Axthyrasil
Les vingts premières minutes vont être capitales pour le stade le week-end prochain je pense. Si Perpignan met la pression d'entrée et arrive à scorer rapidement, je vois mal les parisiens relever la tête.
Par contre s'ils arrivent à prendre l'ascendant, ils peuvent éventuellement se galvaniser et jouer le tout pour le tout.
Ce sera sûrement le match à suivre le week-end prochain en tout cas.
Chandelle 72
Le souci c'est que même s'ils prennent l'ascendant et mènent jusqu'à la presque fin, ils peuvent s'effondrer en un instant...