TOP 14. Stade Français : la Pro D2 en ligne de mire, 4 finales pour sauver l'honneur
Les joueurs du Stade Français abattus après une lourde défaite contre le Racing 92, symbolisant la crise profonde du club parisien. crédit photo : screenshot Canal +
Un derby parisien perdu, un club en sursis, et une mission maintien qui s’annonce délicate.

Le Stade Français est au pied du mur. Humilié dans les grandes largeurs par son rival du Racing 92 (49-24), le club de la capitale a plongé un peu plus dans la crise. À quatre journées de la fin du Top 14, la menace de la Pro D2 n'a jamais été aussi réelle. Douzième à égalité de points avec Perpignan et un petit point devant Vannes, Paris joue sa survie.

Top 14. De 5 à 11 départs, qui devrait quitter le Stade Toulousain cet été ?Top 14. De 5 à 11 départs, qui devrait quitter le Stade Toulousain cet été ?

Un derby qui laisse des traces

Dimanche soir, Paris a touché le fond. Malgré une première période encourageante, conclue avec une courte avance (10-8), les Soldats Roses se sont écroulés au retour des vestiaires. Un terrible 27-0 encaissé en vingt-cinq minutes, une défense aux abonnés absents, et un Racing euphorique qui a marché sur ses voisins. Le constat est brutal, presque sans appel : "Pour la première fois de ma carrière, j’ai honte. Honte de la performance de mon équipe. Honte de moi", a lâché Paul Gustard, entraîneur parisien, la voix tremblante.

Sekou Macalou, l'un des cadres de l'effectif, ne disait pas autre chose : "En deuxième mi-temps, on a été inexistants. C’était notre dernier joker." La colère, la frustration, mais surtout un sentiment d’impuissance qui habite désormais tout un vestiaire.

Des maux connus, des solutions introuvables

Cette déroute n’est pas un accident isolé. Elle montre les failles d'un Stade Français incapable de tenir 80 minutes cette saison. "C’est l’histoire de notre année", grince Gustard. À chaque match ou presque, même scénario : un début correct, puis un effondrement mental et physique au fil des minutes. Stress, manque de concentration, fébrilité sous pression... Les Parisiens avouent eux-mêmes ne pas comprendre leur incapacité à enchaîner deux mi-temps pleines.

Ryan Chapuis tente d’expliquer : "On se sent bien, on mène, puis on fait trop de fautes, on subit, et on explose mentalement." Lester Etien enfonce le clou : "Il n'y a pas eu de révolte. Ça fait sept ans que je suis ici, je ne veux pas être de la génération qui fera tomber ce club en Pro D2." L'ambiance est lourde, la peur est là, et elle tétanise une équipe pourtant bâtie pour mieux que cela.

RÉSUMÉ VIDÉO. Le Racing dynamite le derby, plonge Paris dans la crise et peut rêver de top 6RÉSUMÉ VIDÉO. Le Racing dynamite le derby, plonge Paris dans la crise et peut rêver de top 6

Un calendrier sans pitié

La suite s'annonce infernale. Avec des déplacements à Perpignan et Clermont, et des réceptions de Lyon et Castres, le Stade Français devra se transformer pour espérer sauver sa peau. Pas d'autre choix que de considérer chaque match comme une finale, avec l'espoir de ramener au moins un point partout. Une mission quasi-impossible vu la dynamique actuelle, mais que les Parisiens devront aborder avec le couteau entre les dents.

Le déplacement à Perpignan, concurrent direct pour le maintien, aura des allures de quitte ou double. Une défaite là-bas, et Paris pourrait bien glisser irrémédiablement vers le précipice. L’histoire d’un club mythique, six fois champion de France depuis 1998, est en jeu. L’heure est grave. Et l’étincelle que tout un vestiaire appelle de ses vœux devra jaillir vite, très vite, s’il ne veut pas voir la Pro D2 s’inviter dans la Ville Lumière.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

Je pense qu'ils vont se faire démonter à Perpignan. Et dans les tribunes, ça risque d'être quelque chose, encore une fois... ça m'étonnerait qu'on voie beaucoup de supporters du SF faire le déplacement...

Derniers articles

News
News
News
News
Vidéos
News
Vidéos
Transferts
Vidéos
Transferts