TRANSFERT. Scandale Jaminet au Stade Toulousain : vers une amende record de 2,7 millions d'euros ?
Didier Lacroix espère éviter de trop lourdes sanctions suite à l'affaire Jaminet. crédit photo : screenshot Stade Toulousain/Canal Plus
Le Stade Toulousain n'en a pas terminé avec l'affaire Jaminet. Désormais, le club entame une procédure de médiation pour tenter de réduire les sanctions financières.

Le Stade Toulousain, habitué aux sommets du rugby français, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une affaire bien moins glorieuse. Soupçonné d’avoir contourné les règles du salary cap pour faciliter le recrutement de Melvyn Jaminet en 2022, le club risque une sanction financière sévère. Et l’histoire prend une tournure encore plus sombre avec une question centrale : où est passé l’argent censé revenir au joueur ?

XV DE FRANCE. Le plan des Bleus pour faire tomber l’Irlande : exploiter la faille PrendergastXV DE FRANCE. Le plan des Bleus pour faire tomber l’Irlande : exploiter la faille Prendergast

Un transfert aux allures de bombe à retardement

Tout commence en 2022. À l’époque, Jaminet veut quitter Perpignan pour rejoindre Toulouse, mais son contrat comporte une clause libératoire de 450 000 euros qu’il doit payer de sa poche. L’international français contracte alors deux prêts pour s’offrir son transfert, convaincu que le Stade Toulousain le remboursera d’une manière ou d’une autre.

Mais Toulouse ne peut pas lui verser directement cette somme sans exploser son plafond salarial. C’est là qu’un montage financier voit le jour. Officiellement, le club signe un contrat avec une société tahitienne nommée Pacific Heart, pour un mystérieux programme de développement aux Fidji. Valeur du contrat ? 500 000 euros. Sauf que ce projet n’a jamais vu le jour et que l’argent censé revenir indirectement à Jaminet… s’est évaporé dans la nature.

Toulouse face à une sanction salée

En janvier 2025, l’affaire éclate dans L’Équipe, et la Ligue Nationale de Rugby (LNR) s’empare immédiatement du dossier. La commission du salary cap découvre que les 500 000 euros versés à Pacific Heart doivent être réintégrés dans la masse salariale du club, ce qui fait sauter le plafond autorisé.

Toulouse risque une amende colossale de 1 à 2 millions d’euros, un montant qui pourrait grimper à 2,7 millions en ajoutant le remboursement dû à Jaminet et les charges associées. Et pour ne rien arranger, les 500 000 euros envoyés à Pacific Heart restent introuvables.

Une tentative de limiter les dégâts

Plutôt que d’affronter la commission de discipline, Toulouse a décidé de jouer une autre carte : celle de la médiation. Une procédure qui permet de réduire d’au moins 50 % les sanctions financières et d’éviter une trop grande exposition médiatique. Mais ce choix est perçu par certains comme un aveu déguisé.

"S'il est avéré que le Stade toulousain a tenté de contourner le salary cap, c'est grave. C'est une certitude. Il sera sanctionné par une commission indépendante’’, a déclaré le président de la LNR René Bouscatel à Rugbyrama.

Reste à savoir qui savait quoi au sein du club au moment du montage financier. Pourquoi Toulouse ne cherche-t-il pas à récupérer les fonds s’il a été floué ? Qui a profité de cette opération ? Autant de questions qui, pour l’instant, restent en suspens.

6 NATIONS. Absence du boss, mêlée friable : et si l’Irlande n’était plus aussi forte qu’on le croit ?6 NATIONS. Absence du boss, mêlée friable : et si l’Irlande n’était plus aussi forte qu’on le croit ?

Et maintenant ?

Lorsqu’un club ne respecte pas les règles du salary cap, doit-il être sanctionné uniquement financièrement ? Ou bien la sanction doit également impacter le sportif ? Si le terrain ne subit pas de punition, quel est le risque pour les clubs d’enfreindre les règles ? D’autant plus que certaines structures du Top 14 sont tenues par des multimillionnaires, qui pourraient choisir de payer des amendes en contournant les règles.

Dans un Top 14 où les normes du salary cap sont de plus en plus strictes, cette affaire pourrait bien servir d’exemple pour durcir encore le contrôle des finances des clubs. Pour Toulouse, l’enjeu est double : éviter une sanction trop lourde tout en gérant une affaire qui ternit son image. Car si sur le terrain, le club continue de performer, en coulisses, ça s’agite de plus en plus, et cela pourrait impacter le sportif.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

Bon, moi j'attendrons d'en savoir plus pour me faire une idée précise.En attendant, une ou deux réflexions que cela suscite quand même.Tout d'abord, comme tous les mecs qui, sans être supporters inconditionnels, "badent" le grand Club qu'est le ST, je pense que je vais pas être le seul à prendre un coup dans la gueule. Car enfin, pour tous les amoureux de ce sport le ST véhicule une telle image, de formation, de locomotive régionale qu'il est difficile de s'imaginer que, comme tout un chacun le ST est capable de tricherie et même pire, de carambouille, d'arnaque quoi! C'est difficile à avaler.Cela ne passe pas, car, au delà de l'arnaque des 500000 Euros de Jaminet volatilisés, c'est l'atteinte à la loi du Salary Cap, s'il était avéré que ce "montage" a été mis en place pour le contourner, qui me paraît d'une gravité énorme.Une amende, qui plus est au terme d'une médiation, peut elle effacer une telle entorse sans ouvrir la porte à tous les abus? J'en doute et ce soir, je suis vaguement nauséeux 😞

Derniers articles

News
News
News
News
News
News
Transferts
News
News
News