Un dépucelage en Champions Cup au Munster : l’Aviron Bayonnais plongé dans l’enfer de Thomond Park
La Red Army à Thomond Park. Screenshot : Munster Rugby
Ce samedi à 18h30, l'Aviron Bayonnais va connaître, sur l'échelle des clubs, ce que représente d'affronter les All Blacks sur la scène mondiale. Avec un déplacement à Thomond Park, face au Munster.
On la surnomme la ville du poignard. En anglais, "Stab City". On ne parle pas de Marseille ni d’une ville d’une série américaine au héros supersonique, mais bel et bien de Limerick. Une cité chargée d’histoire, dont les artères sont rudes et gangrenées par l’insécurité et les couteaux, donc. Mais ce qui sème la peur, à Limerick, c’est aussi le fait de se déplacer à Thomond Park. Sur la route de Craetloe, aux abords du fleuve Shannon, venir jouer dans ce stade historique du rugby européen est bien souvent l’assurance d’en prendre 40.
Une réputation de citadelle imprenable, dont les chiffres parlent pour elle : depuis la création de la coupe d’Europe en 1996, la province du Sud-Ouest de l’Irlande a pour elle près de 95% de victoires à domicile. Et si Toulouse a trouvé la faille au forceps dans l’enceinte de 26 500 places par deux fois ces dernières années (avril 2021 et décembre 2022), il n’empêche que dans toute son histoire, le Munster ne s’y est incliné qu’à 6 reprises, en près de 190 matchs. 
C’est vous dire le challenge qui attend l’Aviron Bayonnais, novice en Champions Cup, ce samedi. Lors de l’arrivée au stade, il y a un accueil qui n’existe pas ailleurs", se souvenait Yannick Nyanga, qui y a joué son dernier match de rugby professionnel avec le Racing, pour le Midi Olympique, en 2019.  
"Quand le bus arrive, tout le monde est là pour accueillir les deux équipes. Les supporters connaissent tous les noms des joueurs, que ce soit de leur équipe où de celle d’en face, et il arrive que certains soient interpellés par leur prénom. À l’extérieur, ce n’est pas commun ! Dans le stade, quand la machine du Munster se met en route, cela fait beaucoup de bruit. Et à l’inverse, quand un buteur tente une pénalité, c’est silence complet et on entend les voitures rouler à l’extérieur du stade."

Le charme de la Champions Cup


Un baptême du feu comme on n’en fait pas ailleurs, et qui constitue aussi le charme de cette coupe d’Europe, loin du train-train habituel du Top 14. "Cette expédition, ça fera partie des déplacements dont on parlera peut-être dans 15 ou 20 ans. Tomber contre eux à l'extérieur, dans leur stade, c'est un peu notre Saint Graal", confiait Sébastien Tchoupi à France-Bleu, président de la Peña Baiona, cette semaine. 
Un déplacement au couteau pour les Basques, qui n’auront néanmoins "pas la pression du résultat", assurait leur manager Grégory Patat cette semaine. Avec l'envie de bien faire et de toute donner en Irlande, pour écrire les premières lignes de l'épopée européenne de Bayonne.
Nul doute que jouer devant la Red Army et les vents glacials de l'Eire équivaut bien à 30 matchs, dans notre cher et tendre Hexagone...
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Je serais très étonné si l'AB (pas All Blacks, l'autre) jouait la coupe d'Europe à fond.
Je ne serais donc pas étonné s'ils ne revenaient pas les valises pleines.

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