VIDEO. Les Saracens s'équipent d'un capteur issu de la NFL pour détecter les commotions au plus vite
Premiership. Les Saracens s’équipent d’un capteur issu de la NFL.
Depuis peu, le club anglais des Saracens a équipé ses joueurs d'un capteur issu de la NFL pour détecter les commotions au plus vite et combattre ses effets.
Début janvier en Premiership, la victoire des Saracens sur le London Irish (22-6) grâce aux deux essais de David Strettle a quelque peu été éclipsé un étrange bout de sparadrap porté par tous les trois-quarts et certains avants, comme si une partie des Sarries s'étaient coupée en se rasant derrière l'oreille droite. Non, les Anglais n'essayent pas de relancer la mode du pansement comme le rappeur américain Nelly. Derrière tout ça se cache en effet un petit bijou technologique : un capteur muni d'un gyroscope et d'un accéléromètre qui détectent la rotation, l'inclinaison, le mouvement et la vitesse qui leur est appliquée, afin de mesurer les impacts subis par le crâne lors des chocs. Via The Gardian, le patron des Saracens Ed Griffiths, explique que c'était la première tentative d'un club de rugby de mesurer ces derniers sur une longue période. « Nous sommes préoccupés par les effets des commotions à moyen et à long terme. Une question que notre discipline n'a pas osée se poser par peur des réponses. Aujourd'hui (le jour du match), nous avons commencé à collecter des données. » Un outil de plus puisque depuis quelques années, les joueurs de rugby professionnels sont équipés de GPS qui mesurent les impacts. En Nouvelle-Zélande, certains protège-dents ont aussi cette particularité.


Crédit vidéo : NewsHDSports

Les Saracens ont, eux, choisi d'adopter ces capteurs utilisés en NFL, le championnat de football américain, où les chocs à la tête son très nombreux. Outre-Atlantique, les commotions sont prises très au sérieux depuis que des poursuites judiciaires très coûteuses ont prouvé que la NFL ne prenait pas assez soin de ses ouailles. Le club anglais prend les choses très au sérieux. « Je ne veux pas rendre visite à nos joueurs dans 20 ou 25 ans, découvrir qu'ils souffrent de démence et devoir leur dire : " Nous savions plus ou moins que quelque chose se passait, mais nous ne savions pas vraiment. " Nous voulons savoir. » Les résultats de chaque match et de chaque entraînement sont téléchargés et évalués, et d'ici au milieu de l'année, les résultats seront disponibles en temps réel, pour connaître rapidement les effets d'une commotion tout juste subie. Il s'avère en effet que ne sont pas les chocs les plus impressionnants qui sont les plus dangereux à long terme, mais la répétition de petits impacts.

Récemment, plusieurs joueurs britanniques comme Shontayne Hape, Michael Lipman, Andy Hazell ou encore Rory Lamont ont dû mettre un terme à leur carrière à cause des effets des commotions, le premier évoquant une dépression, des migraines constantes ainsi que des pertes de mémoire. En France, l'ancienne capitaine de France Fémines Marie-Alice Yahé a également été contrainte de raccrocher les crampons à seulement 29 ans après avoir subi des K-O à répétition. Sur le coup, la demi de mêlée avait eu du mal à l'accepter, tout en concédant que « c'était la meilleure décision à prendre. » En juin dernier, l'instance internationale du rugby, World Rugby (anciennement IRB), a mis en place un protocole commotion plus élaboré afin de renforcer la sécurité des joueurs avec des questions portant sur le match, la mémoire immédiate et des tests d'équilibre.
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le mode d'emploi doit être en sud africain seulement !!
pour l'instant

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