Une année 2018 catastrophique (3 victoires en 11 matchs), 2019 qui commence par une défaite, ça y est le XV de France nous a définitivement plongé en dépression. Nous avons donc pris rendez-vous chez une amie psychologue, Déborah Evangelopoulou, pour tenter de trouver des réponses à nos questions. Elle qui pratique un métier, selon ses dires, focalisé sur « la psychologie positive et la confiance en soi. » Penchons-nous sans plus tarder sur le sujet.
Avant toute chose, Déborah a tenu à nous expliquer qu'aujourd'hui, nous vivons dans une société très axée sur la victoire et la défaite, et à l'opposition du « bien » et du « mal ». Ce qui fait défaut selon elle, notamment chez les sportifs.
« Depuis tout petit, on nous apprend qu’il est très important d’être le meilleur »
Comme elle nous l'a expliqué, « Depuis que nous sommes petits, dans notre famille et à l’école, on nous apprend qu’il est très important d’être le meilleur. On doit être le premier en maths, en français, en géométrie, en géographie et également en sports. » Cela dans le but de générer de la fierté, chez nos parents ou nos professeurs, mais également pour nous. Car le résultat prime avant tout. « Le problème aujourd'hui, c'est que le résultat est la priorité », poursuit Déborah. « La défaite a alors un impact direct sur notre ego et nos capacités.» Un fait de société qui se répercute également dans le monde du sport. Ça ne surprend personne de savoir qu'aujourd'hui un groupe d'athlètes est entraîné pour gagner. Pourtant, le résultat prendrait tellement d'importance que la notion d'existence, d'un groupe, serait menacée. Ce que Déborah remet en question à travers l'interrogation suivante : « N’a-t-on jamais pensé que la victoire et la défaite pouvaient avoir les deux : une face négative et une face positive ? » La question mérite bien évidemment d'être posée. Ces premiers éléments sont donc clairement intéressants. Mais le XV de France est déjà passé par cette étape, la fameuse « défaite encourageante ». Désormais, les supporters ne veulent plus en entendre parler.
En lui expliquant la situation de notre chère et tant aimée vitrine du rugby français, voici ce que Déborah nous a répondu. « Chez les athlètes de haut niveau, la pression du résultat est encore plus forte. Quand un groupe de sportifs n’accomplit pas son but, il n’a pas de raison d'être dans notre société ! Quel est donc l’impact d'une série de défaites sur un groupe ? Et bien, les athlètes se fondent dans leurs insécurités, la croyance en l'incapacité devient de plus en plus forte et la confiance en soi s'amenuise. Une confiance qui se perd également au sein du groupe, car une équipe doit fonctionner en tant qu'unité. Alors quand les joueurs ne croient pas en eux, comment peuvent-ils croire en le groupe ?»
« Je dois gagner » plutôt que « Je veux gagner »
On y voit déjà un peu plus clair en ce qui concerne les maux de nos Bleus. Mais comment leur redonner confiance ? Sommes-nous également responsables ? Les médias ? Les supporters ? Pouvons-nous influer sur leur manque de confiance ? Voici des éléments de réponse apportés par Déborah : « Le groupe est extrêmement vulnérable dans des situations de défaites répétées. Les joueurs ne sont pas suffisamment préparés à faire face à la critique extérieure. Ils se sentent exactement tels qu'ils sont caractérisés par les médias. » Une nouvelle conséquence sur leur vie de groupe : « À chaque entraînement, ils apprennent qu’ils doivent gagner. Il est important ici de souligner l’utilisation du verbe « devoir ». « Je DOIS gagner » et pas « Je VEUX gagner ». Le verbe « devoir » a une connotation d’obligation, de responsabilité extérieure et pas personnelle. Contrairement au verbe « vouloir », où il s’agit de ma responsabilité personnelle. » Dans ce cas, les joueurs doivent-ils faire un peu plus abstraction de ce qui se passe autour d'eux ? Cela semble compliqué selon notre psychologue, surtout à notre époque, où cela a plutôt tendance à empirer.
Nous ne pouvons jamais nous couper de la critique extérieure. Elle existe et existera toujours. Il est pour moi important de préparer les athlètes à se sentir plus forts pour faire face à cette critique. Si les joueurs ont confiance en eux et qu'ils croient en leurs capacités et en leurs forces, ils ne seront pas touchés de la même manière par la critique extérieure. Une caractéristique fondamentale du groupe est l’établissement d’un équilibre interne et d’un système de relations stable avec l’environnement. Le groupe a un double système d’équilibre, interne et externe. Donc quand il y a une situation de déséquilibre extérieur, le groupe peut survivre et reconstruire son équilibre et faire face à ces risques extérieurs.
Quelles solutions ?
1/ La question des leaders
Bien noté Déborah. Mais on le sait, le XV de France est avant tout touché par un déséquilibre interne. On lui reproche d'ailleurs souvent de ne pas avoir assez de leaders au sein de son effectif. Mais que doit véritablement apporter un leader dans cette situation de défaites à répétition ?
Le leader est le conducteur, celui qui assure la direction d’un groupe. Son rôle est nécessaire pour remettre le groupe en équilibre quand il y a un déséquilibre intérieur ou extérieur. Les membres du groupe ont besoin dans ces moments de déséquilibre, d'un leader fort qui pourra leur rappeler les valeurs et les compétences du groupe pour pouvoir récréer de la confiance. Celle-ci peut se gagner à travers un entraînement positif par exemple. Mais il est également important que les groupes sportifs apprennent à perdre. La défaite est nécessaire pour comprendre nos fautes et nos axes de progression. Nous avons besoin de perdre pour savoir comment gagner après ! La meilleure façon pour redonner de la confiance à un groupe est de célébrer la défaite de la même façon que nous célébrons la victoire !
Pour ce qui est de la défaite, nous ne sommes pas inquiets, ce groupe la connaît bien... Mais comment rebondir derrière ? Comment renouer avec la performance derrière une série de défaites ? Selon Déborah, l'aspect psychologique joue un rôle déterminant ici :
70% de notre performance dépend de notre état psychologique. Quand nous nous sentons forts, nous sommes bons ! La meilleure performance apparaît quand l’athlète se sent bien avec lui-même. À mon avis, il est important que tous les athlètes et spécialement ceux de haut niveau fassent un travail personnel avec eux-mêmes. Le développement personnel est nécessaire pour connaître ses limites, ses points forts ou faibles et pour s'accepter soi-même. Une fois que la personne se sent plus proche de sa propre entité, elle peut se sentir prête à prendre du plaisir et se donner à 100% de ses capacités.
2/ Changer notre système de pensées
Comme expliqué dans la première partie, aujourd'hui, seul le résultat compte. L'échec est donc exclu de note société, ce qui laisse perplexe notre intervenante :
Nous construisons une situation dramatique autour de l’échec. Nous ne laissons pas d’espace à l’échec dans notre vie, donc quand il se présente, nous ne sommes pas préparés à l’accepter.
Comme je l'ai expliqué auparavant, la culture occidentale, en général, est focalisée sur le résultat. La majorité des jeunes sportifs présente des émotions positives similaires face à une victoire sans efforts et face à une victoire où ils ont pris du plaisir en jouant. Nous nous focalisons sur le résultat et pas sur notre état d’esprit au moment de jouer. Face à la victoire, nous avons donc des sentiments et des sensations positifs, que nous oublions très rapidement ensuite. La victoire est un bien de consommation, nous avons besoin de gagner tout le temps pour nous sentir plus forts. Cela nous met en situation de stress, car nous devons consommer le plus de victoires possibles, sans forcément pouvoir prendre du plaisir. Alors que contrairement à ce que les gens pensent, la victoire peut être considérée aussi comme une faiblesse.
3/ Bannir l'excès de confiance
Pour ce qui est de pouvoir dominer un match, cela arrive aussi à nos Bleus . Mais ils ont souvent tendance à tomber dans l'excès de confiance et à perdre par la suite. Nous avons ainsi demandé à Déborah comment nous pourrions éviter cela.
L’excès de confiance est une peur cachée pour ne pas laisser apparaître nos faiblesses. Car une personne faible n’est pas « acceptée » dans notre société. Un joueur faible, moins confiant, est critiqué par les médias et par ses collègues. L’excès de confiance, en revanche, donne au sportif une image d’un athlète fort et compétent. Le résultat est que l’athlète passe beaucoup plus du temps à penser à l'image qu'il renvoie et que lui renvoient les autres, plutôt qu'à prendre du plaisir dans ce qu’il fait. Il est donc nécessaire de donner du temps et de l’importance aux situations d’excès de confiance. Nous devrions rappeler aux joueurs l’importance de prendre du plaisir dans le sport.
4/ La solution du préparateur mental
XV de France : le problème des Bleus serait-il mental ?On en a beaucoup parlé récemment : faut-il un préparateur mental à nos Bleus, à l'instar de ce que font les plus grandes nations mondiales (Angleterre, Nouvelle-Zélande). Voici la réponse de Déborah sur le sujet :
Le rôle du préparateur mental est très important dans les sports de haut niveau. Il peut intervenir à travers différentes stratégies comme le coaching sportif (plan de gestion et de distraction, plan de re-focus) et la programmation neuro-linguistique (utilisation d’ancrages, de visualisations). Il peut préparer les athlètes à avoir une meilleure performance, mais à mon avis, le préparateur mental doit travailler avant tout avec un psychologue sportif pour avoir un meilleur résultat en termes de performance et de confiance en soi. Le préparateur mental travaille lui sur la performance et le psychologue sportif travaille plus en profondeur avec l’athlète. Il doit réconcilier le sportif avec son esprit en faisant un travail fondamental sur des facteurs différents comme l’anxiété, les blocages, les peurs, etc.
Merci beaucoup à Déborah Evangelopoulou d'avoir répondu à nos questions. Il ne reste plus qu'à espérer que les Bleus trouvent rapidement une solution à tous leurs maux, et ce, dès dimanche en Angleterre. D'autant qu'en terme de visualisation, quoi de mieux qu'un groupe de joueurs vêtus de maillots anglais pour se donner un sursaut de motivation ? Allez les Bleus !
mackenna
Le pauvre Guirado semble bien loin de ce rôle de leader préconisé par Déborah . Il semblait désabusé et sans ressort.
Comparé aux Anglais qui s'encourageaient, et restaient groupés à chaque arrêt de jeu, nos Français semblaient chacun dans leur bulle et communiquaient très peu.....
Début d'explication ?
Latruffeduperigord
Changer de sport ?
Amis à Laporte
Donc il suffit de se procurer des porte-mentaux ????
AKA
Si on prend les commentaires des acteurs de la défaite contre le PdG le WE dernier c' est a mourir de rire!!! 😀
Paris-Brest
En gros : les bleus ont mal à la tête, et nous on a drôlement mal au cul.
David63
Il faut savoir ce nourrir de la défaite ? Ben c'est bon la gars la on est en '' obésité morbide'' c' est plus un sélectionneur qu'il faut la mais un endocrinologue.
Jak3192
en fait pour gérer le problèmes psycho de l'EdF,
l'inénarable Dr Simon, ne peut il oeuvrer ?
Un riz savant scie
Les poncifs sur la société occidentale contemporaine qui cultive l’injonction au résultat, ça va. Qu’on me cite une seule culture humaine dans l’histoire qui ne considère pas la défaite comme un échec. Alors pour parler de types dont c’est le métier et la raison de vivre de gagner des titres.
Un riz savant scie
Quelle banalité des propos : il faut savoir se nourrir de la défaite, il faut avoir envie de gagner, il ne faut pas avoir trop confiance. On dirait que cela a été écrit par la fusion démoniaque de PSA et de Brunel.
Stache
Ne pourrais t'on pas voir chez Urios, il me semble que seul en France le C.O. à un esprit ffighfing spirit comme les british
ced
peut être qu'avant d'aller chez le psy il faudrait juste apprendre à faire une passe non ? prendre un intervalle, bien se positionner pour plaquer par exemple
des trucs de rugby en fait
sinon avec le psy on peut aussi augmenter le nombre de cures thermales, c'est important les cures thermales, tout autant que les bains de boues, ça permet d'avoir une meilleure mine et le grain de peau est plus fin
Jak3192
T'as l'air plutôt bien informé !
Pratiquant actif ?
ced
tous les vieux vont en cure, quand ils rentrent ils me racontent, c'est passionnant
Jak3192
Je vais me renseigner moi
J'ai les cheveux grisonnants et mal partout
Merci du tuyau
Le rugby est un jeu
Plus de cures thermales pour avoir un beau teint? Ah j'entends une petite voix depuis l'aile, ah non, plutôt l'arrière qui demande si ça fonctionne aussi pour avoir des beaux cheveux?
Bob morley tous
Rosbif à tous les repas
Cabal
Y’a pas besoin de psy ça va encore faire des frais
Balles neuves il faut virer Bernie ,moustache ,le toubib SS et Altran pour ce dernier depuis qu’ils l’ont écrit sur placard ils avancent plus.
Avec toutes les valises qu’ils prennent c’est L😳K VOYAGES qu’ils auraient du prendre pour sponsor.
ginobigoudi
On sait déjà qui sera tête de liste pour aller chez le psy !... Et oui, un préparateur mental en reste au positivisme et au refus de l'échec, il doit donc bosser en binôme avec un psy...
La cécité des résultats à tout prix, c'est Bernie et ses diktats chiffrés à l'adresse du Gitan... Au contraire, c'est dans le fond, du jeu, des têtes, du relâchement produit par la prise de distance, qu'une équipe et ses individualités peuvent bosser pour rompre la chaîne du "j'veux pas perdre" et de la panique en match...
Bon, on est sûr au moins d'une chose : trop tapette-intello pour Jackie & Bernie... On en restera donc à "Yes we couilles !"...
Marc Couasnon
Donc, si je comprends bien, il suffirait d'un préparateur mental pour gagner ...!
Mais alors, comment ferait les autres, si nous on gagnait toutes les équipes ?
Pour moi, ils feraient et comme ils sont tous meilleurs que nous, en cas d'égalité, ce serait toujours eux qui gagnerait !
Donc il y a, certainement d'autres solutions, non évoquées dans et article.
Avant toutes choses, il faut former des joueurs de haut niveau, car il y a des carences à ce niveau, les piliers droits, par exemple, pénurie….pareil pour les 10, les 15… en gros pour tous les postes de l’EDF.
Nous avons des bons joueurs , mais pas, de… grands joueurs, enfin pas assez !
La première serait de préparer les matchs afin de connaitre les points forts et les points faibles de nos joueurs.
Ensuite faire la même chose avec nos adversaires.
Etablir alors un plan de jeu (non strict), en s’appuyant sur leurs faiblesses et leurs points forts qui permettrait aussi à nos joueurs de s'éclater, car la rigueur, tétanise tout le monde et défavorise la liberté de s’exprimer.
Qui empêche la Fédération de former une cellule « stratégique », qui préparerait les matchs et aiderait le staff à sélectionner des joueurs en fonction des différentes stratégies établies.
Genre, contre telle équipe il faut être fort en défense sur la fin de match, et là le staff fait rentrer des défenseurs.
Je ne sais pas moi, mais c’est là qu’il faut travailler, car avec la formation actuelle il nous faudra attendre quelques années avant qu’une nouvelle génération soit adaptée à un autre rugby.
Bachibouzouk
Un bon coach, choisi parmi les meilleurs palmarès français, un vrai staff et de bons dirigeants honnêtes, le tout additionné de 2 ans de maturation minimum ! Voilà le remède psychologique miracle pour guérir ce XV de France...
potemkine09
Mettre la volonté de gagner sur le compte de l'éducation, c'est à mon avis minimiser l'impact de l'évolution: il est inscrit dans nos gênes que le plus adapté survit. Etre le meilleur, c'est avoir plus de chance de survivre, plus de chance de se reproduire, plus de chance de perpétuer l'espèce. La transcription de cet état naturel dans notre éducation est logique. L'Homme a beau se croire en dehors de la Nature, il est aussi un animal qui en subit les lois.
Il manque aussi une dimension dans cette analyse: pourquoi des joueurs qui sont performants en club se craquellent quand ils arrivent en EdF?
MARCFANXV
L'étymologie du mot Sport trouve son origine dans le mot d'ancien Français Desport signifiant amusement....
Ahma
Le culte de la compétition et l'exaltation de la loi du plus fort ne sont aucunement inscrits dans les gènes, cela dépend très fortement de facteurs culturels. L'humanité a connu toutes sortes de sociétés, dont certaines à qui l'idée de compétition était totalement inconnue.
Et ceci n'a de toute façon rien à voir avec la théorie de l'évolution. L'idée que des processus permettent à des espèces d'évoluer, d'apparaître ou de disparaître ne nous dit rien de la façon dont les humains conçoivent leurs rapports dans une forme donnée d'organisation sociale.
potemkine09
- L'humanité a connu toutes sortes de sociétés dont certaines à qui l'idée de compétition était totalement inconnue.-
J'aimerais bien connaître lesquelles? Des jeux olympiques grecs aux jeux de balles mesoaméricains, du touho chinois au jeux de luttes mongols ou turcs, le jeu et la compétition font partie de la plupart des civilisations.
Quant à nier le lien entre évolution et société humaine, cela me semble un peu présomptueux, ne serait-ce qu'en constatant les analogies entre évolutions des espèces et l'histoire des civilisations humaines. La psychologie évolutionniste est certes criticable et critiquée, il me parait quand même vaniteux de croire que notre psychologie n'est pas un produit de la sélection naturelle. Ce n'est évidemment qu'un sentiment, je ne saurais le démontrer, cela sort de mon champ de compétence.
coupdecasque
Le sport inclue une compétition, le jeu non puisque s'il y a un gagnant, c'est le plaisir de jouer qui compte non ?
Les Jeux olympiques étaient une façon d'entretenir physiquement les citoyens-soldats et de récompenser les meilleurs de façon à motiver les autres. Le terme de sport est galvaudé par notre époque, autrement dit les jeux olympiques n’accueillaient pas du sport mais des jeux (logique 🙂 ). N'est-il pas ?
Ahma
Je précise : toute idée de compétition sociale (je ne saurais dire s'il y a eu des sociétés où la compétition était inconnue sous sa forme ludique). Et oui, il y en a eu. C'étaient certes ce qu'on appelle des sociétés traditionnelles, cela n'en démontre pas moins que la concurrence entre individus n'est pas consubstantielle à l'espèce humaine.
"Le lien entre évolution et société humaine" : si l'humanité a échappé aux lois qui gouvernent les autres espèces, c'est qu'elle a acquis une maîtrise de son environnement qui n'existe chez aucun autre animal. Quand tu parles des critères qui président à la la recherche du meilleur compagnon ou de la meilleure compagne, tu confonds deux notions différentes : la compétition entre individus et la survie de l'espèce. La particularité des humains est justement que la survie de l'espèce ne dépend pas de ce que les femmes choisissent un compagnon en fonction de sa force physique, du prix de sa voiture ou de sa maîtrise du baratin, dans tous les cas l'humanité ne disparaîtra pas (du moins pas à cause de ça).
Ahma
PS : la plupart des spécialistes de ce domaine considèrent que l'humanité n'obéit plus depuis longtemps aux lois de l'évolution, car elle a inventé des moyens de se perpétuer qui lui permettent d'échapper à la pression sélective.
potemkine09
Ce qui est probablement faux, et représentatif de notre orgueil, si ce n'est de notre vanité.
La recherche du meilleur père plutôt que du meilleur compagnon pour les femmes et la recherche de la meilleure reproductrice basée sur son aspect pour les hommes est une bonne illustration de cette perpétuation de notre caractère animal. Certes, le critère s'est transformé, par exemple de nos jours la richesse est plus représentative de la capacité à protéger sa descendance que la force physique de l'époque préhistorique, mais la finalité reste la même.
Ahma
La recherche scientifique n'est dictée ni par l'orgueil ni par la vanité, elle s'occupe d'examiner des faits.
Et le "darwinisme social", qui sous-tend ton argumentation, est une perversion que Darwin lui-même aurait vigoureusement réprouvée comme profondément contraire à sa sensibilité. La théorie de l'évolution n'a pas pour objet de justifier les comportements humains qui visent à dominer son prochain plutôt que de raisonner dans le sens de l'intérêt collectif. La démarche scientifique consiste à analyser des mécanismes, pas à servir d'alibi à des choix individuels.
potemkine09
La démarche scientifique consiste à émettre des hypothèses et de voir si elles sont invalidées par les faits. L'analyse des mécanismes n'est 'que' l'étape de validation ou plutôt d'invalidation, puisqu'on peut prouver le faux et pas le vrai, excepté dans les mathématiques. Ainsi, affirmer que la volonté humaine de domination n'est pas une conséquence de l'évolution est une théorie, ce n'est pas un fait scientifique.
Ahma
Tu renverses la logique de la démarche. C'est quand tu affirmes quelque chose, par exemple, "la volonté humaine de domination est une conséquence de l'évolution", qu'il te faut le prouver. Tu ne peux pas postuler que cette assertion est démontrée parce qu'on ne t'a pas prouvé le contraire.
Jak3192
et à @Ahma
Superbe les gars !!!
Jolie passe ... d'armes
Marc Lièvre Entremont
Merde j'ai cru un moment être passé sur le Monde Diplo. On dirait deux vieux scientifiques habillés de la fameuse veste en tweed qui se chamaillent.
Jak3192
Oui, aussi
(voir un peu plus haut)
Marc Lièvre Entremont
Attention, j'ai aimé la lecture tout comme toi.
Ahma
Ça me fait ça aussi des fois quand je me relis. Si je ne me connaissais pas je pourrais m'y laisser prendre.
C'est comme si j'étais possédé en fait, j'ai l'impression de parler en langues.
ginobigoudi
S'adapter ne veut pas dire rester planqué derrière ses valseuses... S'adapter demande aussi de l'activité neuro-linguistique et l'activation des récepteurs NDMA, entre autres...
Compte supprimé
"La meilleure façon pour redonner de la confiance à un groupe est de célébrer la défaite de la même façon que nous célébrons la victoire !"
Ben vi mais non, parce qu'après, pour peu qu'on soit à Edimbourg, par exemple, on rencontre des réverbères pas sympa et on se fait mettre au frigo pour un bout de temps parce que Moustache il est colère.
MARCFANXV
Y'a un sacré moment qu'un staff aurait du dire aux mecs "Le strict résultat on s'en cague...Donnez-nous du contenu, rien que du contenu tentez, essayez des choses fussent-elles considérées comme folles dans votre quotidien en Top14 !".
Marc Lièvre Entremont
Peut-être l'ont-ils fait, et Huget et Vaha ont mal compris.
Team Viscères
5/ Jouer au rugby.
La confiance ça se gagne aussi sur le terrain. Si on laissait notre équipe jouer sans tout remettre en cause à chaque match, on pourrait s'appuyer sur notre jeu pour valider des objectifs intermédiaires (marquer des essais sur des essais construits, imposer son jeu, etc.) même sans victoire et construire la confiance. Non pas la confiance en soi-même (j'ai le niveau) mais la confiance en notre rugby (on sait jouer, on peut jouer). Avec un tout petit peu plus de maîtrise en notre jeu et un tout petit peu plus de confiance, on tapait les Gallois sans souci.
Mais comme à chaque défaite on change les joueurs et le jeu, on ne peut rien construire. On pourrait embaucher le meilleur préparateur mental du monde que cela ne changera rien, cela revient à essayer de construire une maison sans fondations sur du sable mouvant.
Ahma
Avait-on vraiment besoin d'une psychologue pour établir ce catalogue de lieux communs ?
lelinzhou
C'est ça qui rend l'article intéressant, ça permet d'appréhender le travail fondamental du psychologue permettant de réconcilier le sportif avec son esprit en faisant un travail fondamental sur des facteurs différents. . Il est urgent que Prunelle prenne des cours de programmation neuro-linguistique couplée à une initiation à l'analyse transactionnelle qui lui permettra de ne plus avoir le moral en Berne.
ginobigoudi
En Bernie...
Ahma
Pas de PNL à ma connaissance chez Mme Evangelopoulou, par contre elle soigne les enfants autistes par la méthode Tui Na, "basée sur les principes de la médecine traditionnelle chinoise et sur la stimulation des points d'acupuncture". Je ne commenterai pas parce que je n'aurais pas le courage de me lancer dans un débat sur ces questions, mais ceux qui en ont quelques notions sauront à quoi s'en tenir.
Nicolas Rousse
Salut l'ami,
Je ne sais pas si "quelques notions" suffisent pour avoir un avis sur telle ou telle méthode, perso, je ne suis pas spécialiste, je m'en dispense. Quoi qu'il en soit, c'est pas ce qu'on lui demande ici, elle n'est ni spécialiste du sport, ni du rugby, et c'est justement ce qui nous intéressait, de sortir du milieu (trop ?) fermé du rugby. Déborah est une amie, c'est moi qui lui ai proposé de participer. Nous avons trouvé ses réponses dignes d'intérêt et constituant une bonne base pour lancer des discussions dans les commentaires, avec des gens plus proches du rugby. Cet article (et ceux qui suivront), sont alignés avec ce qu'on en attendait : un avis externe et des réponses simples et/ou vulgarisées pour que nous puissions (nous inclus, on n'est pas des flèches), les comprendre.
Ceci étant dit, je fais une parenthèse, je consacrerai au moins une partie de l'article "point évolution du Rugbynistère" aux commentaires. Je ne te cible pas ici Ahma, je profite simplement de ce commentaire pour commencer à aborder quelque chose qui nous fait poser des questions : on constate moins de bienveillance que ce soit avec les auteurs des articles, ou avec les autres membres, et je serais curieux d'avoir le ressenti des anciens, dont tu fais partie. Chaque personne de l'équipe contribue à l'aventure Rugbynistère et se bouge franchement le cul chaque jour, les intervenants nous rendent bien service en prenant le temps de répondre du mieux possible, et en parallèle on voit bien qu'on a moins de temps à consacrer aux commentaires, qu'on voit de plus en plus moralisateurs et parfois moins constructifs. Une impression ou une réalité ? On en parle dans les commentaires sur l'article à venir 😉
Ahma
En ce qui concerne cet article en particulier, puisqu'il s'agit d'une amie, il est délicat pour moi de te répondre. Je me suis permis cette remarque parce que le sujet (l'autisme) est plus que sérieux, et qu'il me semblait plus important de dire ce que j'en pensais que de m'interdire de vexer. Et effectivement je m'autorise, parce que je suis curieux, que je m'informe et que je réfléchis, à avoir des opinions dans certains domaines dont je ne suis pas spécialiste. Ce n'est pas nécessairement présomptueux, simplement quand on n'a pas la possibilité d'avoir la maîtrise directe d'un domaine de compétence il faut apprendre à identifier les sources fiables.
Sur un plan plus général, je n'ai pas vraiment d'avis tranché sur la question. Je ne sais pas si la bienveillance mutuelle est en danger sur le site. Je ne sais pas dans quelle mesure elle doit prévaloir sur l'expression franche des opinions. Tout le monde, évidemment, admettra que les attaques personnelles gratuites sont à proscrire, le problème est que chacun a sa vision subjective de la limite entre celles-ci et les critiques légitimes donc la question est complexe.
Enfin, pour les critiques adressées aux articles, je les trouve parfois excessives, quand elles se font dans le registre "c'est mal écrit, c'est truffé de fautes, c'est pas drôle". Quand j'ai moi-même un tel sentiment sur un article je ne ressens pas le besoin de faire un commentaire pour le faire savoir. Quand ma gêne porte davantage sur le fond des idées, je me permets parfois de le dire.
Nicolas Rousse
Merci pour ta réponse, je pense que l'expression franche des opinions n'est pas incompatible avec la bienveillance, au contraire. Dire à quelqu'un qu'il a fait de la merde n'empêche pas de dire que ce n'est pas représentatif de son niveau habituel.
Quoi qu'il en soit on en reparle dans le post qui sera consacré à ces sujets. Merci encore pour ta réponse !
Team Viscères
En même temps PNL c'est vraiment de la merde, et de toute façon je ne vois pourquoi on utiliserait un groupe de rap moisi pour booster nos joueurs.
ginobigoudi
Ça prouve déjà qu'elle préfère libérer l'énergie des noeuds qui l'entravent, offrir des solutions à des situations de blocages multiples, plutôt que de remplir des ordonnances de stéroïdes anabolisants et de tranxène...
Ahma
Je ne sais pas à quel degré il faut prendre la première partie de ta phrase.
Pour le reste, je vois mal le rapport, y a-t-il beaucoup de psychologues qui prescrivent des stéroïdes anabolisants ? Je ne crois pas que le traitement de l'autisme et le dopage sportif relèvent de la même problématique.
Marc Lièvre Entremont
Un autiste sous anabolisants stéroïdiens, c'est un genre d'Hulk en moins vert.
Ahma
J'ai rarement eu autant honte de rire autant.
Marc Lièvre Entremont
Ça permet de savoir où on doit aller, ces lieux communs.
Le Haut Landais
Aux toilettes?
Ahma
Ouaip, juste qu'on n'en sait pas plus sur la façon d'y aller.
Marc Lièvre Entremont
T'étais pas obligé de me répondre, c'était encore moins intéressant que le commentaire de Michou.
Mais... Est-ce que Moustache n'aurait pas besoin lui même d'un psy ? Je ne parle même pas des deux zouaves de la FFR...
Ahma
Moins intéressant, tu parles de ta réponse ou de ma réponse à ta réponse ? Parce que j'ai bien aimé la mienne.
La tienne aussi d'ailleurs. Je crains que tu n'aies tendance à te sous-estimer, ceci dit ça fait une bonne moyenne avec moi qui me surestime.
Marc Lièvre Entremont
Je parlais de ma réponse évidemment. Parce que j'ai bien aimé la tienne ^ ^
Ahma
Mortel ce deal. Je te flatte, tu me flattes, les autres n'y voient que du feu.
Marc Lièvre Entremont
Les autres n'y voient que du flat.
Bon... Je suis crevé moi...
Le match de l'edf est sympa ? Je rate un truc ?
Ahma
Il était bien ce match, pour peu qu'on prenne le parti de se concentrer principalement sur la qualité de la prestation anglaise. C'est toujours intéressant de voir une équipe porter le jeu à un tel niveau.
Mich52
Vous manquez de psychologie. Admettez si vous êtes sportif de HAUT Niveau que vous ne pouvez vous passer d'un coatch psy. Le mental c'est le nerf de la guerre pour Gagner un combat
Team Viscères
Tout à fait. Par exemple Federer a toujours dit qu'un préparateur mental ça ne servait à rien, bah retour de bâton immédiat le mec n'a jamais rien gagné dans sa vie.
Ahma
Je suis ANCIEN sportif de TRES BAS niveau. Je n'admets donc rien du tout.
lelinzhou
Quelle spirale négative ? Tous les voyants sont au vert : d'après Herr Doktor Simon, on va gagner le tournoi et d'après Bernie Krapul on va gagner la CdM.
Cet article est donc totalement inutile, ce qui ne l'empêche pas d'être intéressant..
Le Haut Landais
Et les comptes de la Fede sont au vert!
Mich52
Purée c'est une obsession catalane répétitive com beaucoup d'être aussi têtu face à une envie de citer des personnages secondaires. À l'USAP les joueurs ne sont pas Fautifs d'être dernier au classement du top 14, es ce la faute de la FFR ou de la LNR ? Alors stop à la connerie pour alimenter les réseaux sociaux. Allez les bleus et courage pour limiter les dégâts face aux rosbeefs hormonaux
lelinzhou
Tu ne veux pas nous et me lâcher avec tes commentaires perpétuellement débiles et ton orthographe pourrie ? Tu n'as donc jamais rien d'intelligent ou de drôle à dire ? Fous donc la paix à @Ahma qui a infiniment plus d'humour et d'intelligence que toi. Quant à moi, si tu faisais un peu attention, tu aurais pu observer qu'avant d'arborer l'écusson de l'USAP, il y a 15 jours j'étais Agenais et avant Toulousain et bien encore avant, Briviste etc...Mais tu es juste un pauvre troll qui fait une bien mauvaise pub à l'ASM.
Ahma
Je dois avoir l'air d'une petite fleur fragile, entre le Haut Landais qui me défend contre toi et toi qui me protèges de Boul...
En plus je l'aime bien, que serait ce site sans conscience morale ? Ce n'est pas nous qui allons l'y apporter, nett ?
Marc Lièvre Entremont
Tu as juste l'air d'une petite boule je pense.
Ahma
Bastarinho.
Le Haut Landais
Ah non, je ne te défendais pas, j’ai sans doute essayé de faire de l’humour et étant mal fourni dans ce domaine, ça ne s’est pas vu!
lelinzhou
On protège notre mascotte.
Ahma
A y est, je sais à qui demander comment on sort d'une spirale : à une mouche.
CEVEN
N'êtes-vous pas ce "Mich-1°-degré" dont les Internets raffolent ?
Team Viscères
Ce n'est même plus du premier degré, on est plutôt sur du degré zéro...
Le Haut Landais
Zéro degré Kevin?
Garou-gorille
Au point où nous en sommes, il n'a plus que le jeûne pour avoir une équipe de morts de faim ! Ça tombe bien, il va y avoir du rosbif au menu !
breiz93
Ouai..., sauf que le rosbif ne va pas être tendre...
Garou-gorille
Ça sera saignant quand même!
Misterneo62
Sérieusement, le rugbynistère fait ce que la FFR ne fait pas !
Krakinut
Ouaip, finalement pas mal de chose que l'on sait mais qui ne sont pas appliquée faute de budget mangé par Bernie
Momolasouche
Le seul problème est que l'on a trois ans de retard sur le jeu
Krakinut
Si c'était simplement trois...