XV DE FRANCE. Coulisses tendues : le vrai casse-tête de la tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande
Les clubs, les joueurs, la fédération et la ligue s'activent pour la tournée en Nouvelle-Zélande. crédit photo : screenshot stade toulousain/France Rugby
Entre le rêve de l’hémisphère sud et la réalité du calendrier français, la tournée d’été du XV de France vire au casse-tête. Faut-il envoyer les "Premiums" ? À quel prix ? Les enjeux sont majeurs.

L’appel du large

Depuis qu’il est à la tête du XV de France, Fabien Galthié a systématiquement laissé ses stars au repos pour les tournées estivales. Une stratégie dictée par le surmenage des cadres, entre Top 14, Champions Cup et Tournoi. Mais juillet 2025 n’aura rien d’un été comme les autres. Car cette fois, les Bleus s’envolent pour la Nouvelle-Zélande. Et personne, pas même les plus usés, ne veut louper ce rendez-vous.

VIDEO. Pas content ? 114 à 0 ! Le Leinster va-t-il calmer les ardeurs des clubs du Top 14 en Champions Cup ?VIDEO. Pas content ? 114 à 0 ! Le Leinster va-t-il calmer les ardeurs des clubs du Top 14 en Champions Cup ?

Ntamack, Alldritt, Meafou… plusieurs cadres se sont déjà positionnés publiquement pour faire partie du voyage. Une prise de parole qui a mis la Fédération et la LNR face à leurs contradictions. Peut-on vraiment envoyer une équipe "bis" défier les All Blacks à un peu plus de deux ans du Mondial en Australie ? Le débat est lancé.

Clubs, Fédé, joueurs : la négociation tous azimuts

Selon les informations de Midi Olympique, une première réunion se tient cette semaine entre la FFR et la LNR. Autour de la table, les noms sont évocateurs : Lacroix (Toulouse), Marti (Bordeaux), Eschalier (DG LNR), Lecha (DG FFR), entre autres. Le but ? Réconcilier les intérêts divergents de chaque partie.

Car si la LNR peut légalement opposer l’accord signé en 2024 – exemptant les finalistes du Top 14 de toute sélection estivale jusqu’en 2026 – elle sait aussi que l’image du rugby français passe par le XV de France. Et que priver les Bleus d’un duel de prestige face aux Blacks, c’est se tirer une balle dans le pied.

Galthié veut sa meilleure équipe

Le sélectionneur est le premier à souffrir de cette équation impossible. "On rêve d’y aller avec les meilleurs", dit-il. Mais pas question de sacrifier la santé des joueurs. Dans son viseur : l’enchaînement infernal de matchs pour les cadres du Top 14. Entre la saison régulière, la Coupe d’Europe, le Tournoi et les phases finales, certains pourraient approcher la barre des 40 matchs joués.

Alors, toujours selon le Midi Olympique, la solution pourrait être un départ différé : une première vague dès la fin des demi-finales, une seconde après la finale du 28 juin. De quoi permettre aux finalistes, en forme, de rejoindre le groupe avant le deuxième ou le troisième test (les 12 et 19 juillet). Galthié accepterait même de composer avec un groupe hybride et une gestion individualisée.

Le facteur humain au centre

Pour une fois, la Ligue ne campe pas sur ses positions. Le changement de présidence, avec l’arrivée de Yann Roubert à la place de René Bouscatel, semble avoir assoupli les lignes. Même les présidents, souvent présentés comme les plus fermes, seraient prêts à lâcher du lest… à condition que la gestion soit anticipée et transparente, notamment sur l’impact salarial.

Objectif 2027

Cette tournée est un virage à ne pas manquer. Pour des joueurs comme Meafou, Ntamack ou Ramos, se frotter aux Blacks en Nouvelle-Zélande, c’est une préparation grandeur nature pour la Coupe du monde en Australie. Ne pas leur offrir cette expérience serait incompréhensible.

Mais l’urgence, c’est surtout d’arrêter d’avancer en marchant sur des œufs. Le rugby français a besoin d’un calendrier cohérent, et d’une stratégie assumée. Et si les tests de juillet doivent servir à construire une équipe capable de marquer l’histoire, alors il faudra un alignement complet. De Galthié aux clubs, en passant par les joueurs eux-mêmes.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

Si la CdM 2027 reste l'objectif, il faut emmener le moins de cadres possible.

La nécessité de constituer une seconde équipe compétitive passe avant le reste.
C'est d'autant plus vrai que le réservoir est important.
Cela n'avait pas été le cas en 2023, et on est sortis des matchs de poules pas mal cramés.

Maintenant, ces tournées ou match de fin de saison pour l'un des deux, sont elles vraiment celles sur lesquelles on peut bâtir un projet de jeu et une équipe alternative ?
Je n'en suis pas certain.
Les championnats, s'ils sont trop longs et trop durs, comme le Top 14, empêchent d'organiser des rencontres internationales intéressantes, hors CdM.

Derniers articles

News
News
News
News
News
Vidéos
Vidéos
News
News
News