XV de France. Double décalage et blessures : pourquoi les Bleus ont dit non aux All Blacks
Les All Blacks recevront les trois matchs de la tournée sur leur sol. crédit photo : TF1
Un temps évoqué par la fédération néo-zélandaise, il n'y aura finalement pas de match délocalisé aux États-Unis lors de la tournée 2025.

Le XV de France ne fera pas d’étape en Amérique cet été. Face à la proposition des All Blacks de jouer un test-match aux États-Unis lors de la tournée de juillet 2025, la Fédération Française de Rugby (FFR) a opposé un refus. Florian Grill, président de la FFR, a justifié cette décision en invoquant la santé des joueurs, dans un contexte de calendrier international toujours plus exigeant.

"Ce n’était pas raisonnable" : le choix de la prudence

L’idée de délocaliser un match aux États-Unis avait de quoi séduire. Elle aurait permis de promouvoir le rugby en Amérique du Nord, où la Coupe du monde est prévue en 2031, et d’engranger des revenus supplémentaires pour les deux fédérations. Mais le double décalage horaire, combiné au changement de saison, aurait été trop contraignant pour les joueurs.

« Ce n’était pas raisonnable pour la santé des pratiquants », a expliqué Florian Grill dans Le Figaro. « On n’a pas envie de multiplier les blessures. » Après consultation des équipes médicales, le choix a donc été fait de disputer les trois tests en Nouvelle-Zélande, dans des conditions plus classiques.

Des All Blacks déçus, mais pas résignés

Pour la fédération néo-zélandaise, cette délocalisation avait aussi un enjeu financier : attirer sponsors et public, comme cela avait été fait lors de précédents matchs joués à Chicago ou San Diego. Si le refus tricolore est une déception, les All Blacks envisagent tout de même un match de prestige aux États-Unis face à l’Irlande, en novembre 2025.

Les Bleus en Nouvelle-Zélande avec un groupe élargi

Les trois matchs en terre néo-zélandaise se joueront avec une équipe remaniée. Les finalistes du Top 14 seront laissés au repos, tout comme certains cadres de l’effectif.

Rugby. Et si la finale de la Champions Cup se déroulait aux Etats-Unis ou au Moyen-Orient ?Rugby. Et si la finale de la Champions Cup se déroulait aux Etats-Unis ou au Moyen-Orient ?

« On travaille avec un groupe élargi de 45 à 50 joueurs pour permettre des plages de récupération », a précisé Florian Grill. Cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large de gestion des joueurs, où le turnover devient la norme pour préserver la fraîcheur sur le long terme.

Si les Bleus ont dit non cette fois, Florian Grill n’exclut pas des opportunités futures. L’objectif reste de promouvoir le rugby sur tous les continents, mais dans des conditions plus adaptées. Cette décision marque un tournant dans la gestion des tournées, mettant en avant un modèle qui priorise la santé des joueurs sur les gains économiques.

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  • Jièl
    17990 points
  • il y a 5 jours

J'avais oublié qu'il y avait autant de "tests" en NZ.
Heureusement que Toulouse, La Rochelle et Bordeaux n'ont aucune chance de participer aux phases finales du Top 14 sinon on aurait été en droit de s'inquiéter...

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