C’est l’histoire d’un jeune du coin qui intègre la grande équipe du Stade Toulousain. Celle de Cyril Baille, qui, à seulement 16 ans, quitte son club formateur de Lannemezan pour le centre de formation du Stade Toulousain. Sa mobilité sur un terrain fait de lui un joueur prometteur pour le staff toulousain avec qui il remportera 4 titres entre 2010 et 2011 : champion de France Cadets, Gaudermen, Grand Sud en 2010 et France Inter secteurs en 2011. Bonne génération ou joueur unique à son poste ? Il finira par faire ses premiers pas en Top 14 en 2012 alors qu’il n’a pas encore 20 ans en jouant seulement deux matchs. La saison suivante, le staff rouge & noir lui fait plus confiance et le lance 15 fois en mêlée face aux écuries françaises.
"Pour un pilier, à son âge, 100 matchs, c’est beau, poursuit le co-entraîneur stadiste. Et puis j’aime bien les joueurs qui font partie d’un club, qui s’y attachent. Ils créent des liens et ça renforce une motivation collective", affirme Régis Sonnes pour 20 minutes.
Mais la carrière d’un rugbyman est souvent à la merci des blessures, et Cyril Baille ne sera pas du tout épargner. En 2017 il subira deux lourdes opérations, en moins d’un an, et c’est sa jambe gauche qui sera témoin des opérations : tendon rotulien en avril 2017 (8 mois d’arrêt) et ischio-jambier en avril dernier (4 mois d’arrêt). Les cicatrices forgent, mais restent, souvent là pour rappeler les sacrifices ou le travail effectué, et Cyril Baille le sait. De nature discrète, il a décidé de revenir doucement dans l’effectif de son club cette saison pour remporter à la fin de l’année le Graal : le bouclier de Brennus. Il a disputé 15 matchs de Top 14 et 4 de Champions Cup pour finir la saison en fanfare avec un maillot de titulaire sur les épaules lors des phases finales. Cyril fait aujourd’hui parti du « club des 100 » du Stade Toulousain avec son 100e match face au Racing 92 en février.
"Mon premier objectif, c’était déjà de rejouer avec le Stade. Les deux ou trois premiers matchs, c’était un peu difficile, j’avais une appréhension par rapport à mon ischio. J’ai retrouvé plus de confiance face au Racing. Le reste, on verra. Si les choses doivent se faire, elles se feront", a-t-il déclaré à 20 minutes.
VIDEO. Une journée dans la peau de Cyril Baille à Capbreton après sa grave blessure au genou
Et les choses se font faites. Le XV de France semblait pourtant loin pour le jeune Lannemezanais, tant ses concurrents avaient pris de l’avance dans la dernière ligne droite. En club, ses coachs ont l'embarras du choix : Clément Castets, Lucas Pointud, voire Rodrigue Neti. Le bonheur des uns fait le malheur des autres et dans le sport, cet adage ne cesse de se vérifier. La blessure d’Étienne Falgoux, absent plusieurs semaines, a permis à Cyril Baille d’intégrer la préparation du XV de France à Monaco, un an après sa dernière sélection. Il n'a pourtant que 11 sélections à son actif, mais il devient le 9e joueur toulousain à se préparer pour le Japon. Il fêtera ses 26 ans le 19 septembre, veille du début de la compétition. Il peut encore espérer voir le Pays du Soleil-Levant...
LaGuiguille
louer sa mobilité sur le terrain car ... il a quitter Lannemezan pour aller a Toulouse. ok ca passe
Fufu Brindacier
Si je peux me permettre l'adage c'est "Le malheur des uns fait le bonheur des autres", et pas l'inverse. Ce serait un peu sadique sinon !
ginobigoudi
Devine : ça marche aussi dans l'autre sens !... Pas un palindrome, quand même, hein !...
Ahma
L'inverse est possible également. Ce n'est pas une question de sadisme mais de sens de causalité.
MARCFANXV
S'il y avait cohérence avec les principes de jeu tels qu'annoncés qui requièrent mobilité mais aussi technique de mains dans le jeu courant, C.Baille devrait non-seulement y ètre mais de surcroit en qualité de titulaire au poste....Ce n'est que mon avis de Jean-Michel sélectionneur !
dusqual
ça peut. mais poirot est bien installé, ce sera peut être compliqué de le déloger alors qu'il a un bon apport lui aussi.
si brunel était encore aux manettes, j'aurais dit impossible, mais avec galthié, ça peut.
Ahma
Ce Baille n'est pas celui d'avant les blessures. Aujourd'hui j'ai le sentiment qu'il fait seulement partie des bons, avec quelques autres, sans être au-dessus, même par rapport à Castets par exemple.
DavidMartyGroupie
Poirot, Priso, Baille (et Falgoux même si il est à infirmerie) ...
Sacré réservoir à ce poste quand même ! (je laisse les spécialistes me sortir en plus le nom de toutes les jeunes pousses intéressantes types Castets)
Poirot et Priso ayant la confiance du staff ces derniers temps et le fait que le toulousain n'a pas démarré la prépa avec le groupe (même si il s'est surement plus "qu'entretenu"), me laisse à penser qu'il risque (sauf blessure) de fêter ses 26 ans à Toulouse.
Lenahic
Quand on y réfléchit on a un réservoir semblable à chaque poste. Le soucis c’est que sur les 3-4 candidats au poste, il y en a toujours 1 voire 2 de blessés ou en méforme car épuisé par la saison passée.
Tant que nos joueurs feront plus de 20 matches par saison avec leur club on ne pourra pas espérer avoir des joueurs à 100% en sélection pour travailler
gjc
D'accord sur le point principal mais c'est vrai qu'à certains postes le réservoir est léger, notamment pilier droit et 8, où il est difficile de trouver des doublures de qualité à Slimani et Picamoles.
C'est d'ailleurs curieux cette différence entre pilier gauche et droit, peut-être est-ce que le 3 est perçu comme plus important et les clubs investissent plus dans des joueurs étrangers?
Team Viscères
Le poste de pilier droit est plus difficile que le poste de pilier gauche, du coup il demande souvent plus de temps pour arriver à maturité. Du coup nos clubs qui visent plus souvent le court terme préfèrent mettre de l'argent pour recruter des droitiers déjà à maturité que du temps pour en faire sortir un.
lelinzhou
@Lenahic
Pour compléter ta réponse à @Lenahic la difficulté pour le pilier droit, c'est qu'il est entièrement dans la mêlée avec les deux épaules engagées et donc il est face à deux adversaires, le talonneur et le pilier gauche. Le pilier gauche, lui, n'a qu'une épaule dans la mêlée et ne doit "travailler" qu'un seul adversaire, le pilier droit en face. De ce fait les techniques à acquérir sont plus complexes et donc plus longues à assimiler.
Lenahic
Merci les gars pour ces précisions sur la différence de technique entre les piliers "tête libre" et "tête prise". Ces différences ne changeant pas d'un pays à l'autre, et la France ayant une culture de la mêlée assez forte, je trouve dommage qu'on ait en effet pas le même réservoir à droite comme à gauche.
Concernant les n°8 je suis pas toutafé d'accord, Alldritt a fait une excellente saison, tout comme Ollivon
Team Viscères
Toutafé.