L'année 1998 vous rappelle sûrement de beaux souvenirs. Mais avant la première Coupe du monde de l'histoire du foot français, l'autre équipe de France remportait l'un de ses plus beaux Grand Chelem lors d'un dernier match face au Pays de Galles. Le score est sans appel : 51 à 0 dans un stade de Wembley chauffé à Bleu. Il s'agissait du 6e Grand Chelem des Bleus, conservant ainsi ce titre acquis l'année précédente.
Le match
Wembley ? Temple du foot anglais ? Que nenni. Pour l'occasion, le bleu a envahi le stade afin de soutenir l'équipe dirigée par Pierre Villepreux, l'Arms Park étant en chantier. Pourtant, 4 mois avant, cette même équipe encaissait une terrible défaite contre l'Afrique du Sud. Débuter un Tournoi par nos meilleurs ennemis anglais définit souvent la suite. Cette année, les Bleus se sont imposés face aux Anglais à Paris (24 à 17) avant d'enchaîner l'Écosse (51 à 16) et l'Irlande sur le fil (18 à 16). Il ne restait plus qu'une marche : le Pays de Galles.
Le sélectionneur Villepreux se rappelle de ce moment magique pour Rugbyrama : "C'était le dernier match du Tournoi et il y avait une envie exacerbée de le gagner, c'était la première à Wembley donc forcément un événement et puis les joueurs étaient extrêmement bien préparés. Il y avait beaucoup d'envie, on a vu beaucoup de jeu, beaucoup d'essais. Ce fut un match en phase avec mes idées..." La fessée donnée au Dragons rouges n'est pas à minimiser malgré la période difficile que le rugby gallois traversait. Le manque de confiance d'une équipe face à l'envie débordante de l'autre dicte souvent le résultat. En 13 minutes, Sadourny signe un doublé, bien suivi par Thomas Lièvremont et Stéphane Glas. De leur côté, les Gallois écopent de trois cartons jaunes.
29-0 à la mi-temps... Mais le score ne cessera de grimper. Garbajosa y va de son doublé et l'actuel sélectionneur Fabien Galthié scelle le score de 51 à 0, avec le numéro 16 dans le dos... Encore aujourd'hui, cette victoire reste encore dans les plus grandes victoires du XV de France.
La composition :
Jean-Luc Sadourny ; Philippe Bernat-Salles, Christophe Lamaison (Jean-Marc Aué, 78e), Stéphane Glas, Xavier Garbajosa ; (o) Thomas Castaignède (David Aucagne, 68e), (m) Philippe Carbonneau (Fabien Galthié, 68e) , Olivier Magne, Thomas Lièvremont (Philippe Benetton, 64e), Marc Lièvremont ; Fabien Pelous, Olivier Brouzet (Thierry Cleda, 78e) ; Franck Tournaire, Raphaël Ibañez (cap) (Marc Dal Maso, 78e), Christian Califano (Cédric Soulette, 68e).
SaintJu
On peut constater que les gallois se sont fort bien relevés de cette époque fort difficile pour eux. Comment ont-ils fait ?
La consigne fut donnée que, dans chaque club, le remplaçant du remplaçant soit gallois. Ainsi, ils se sont créés du réservoir puis de la qualité.
loufenec
C'est sur que les joueurs étaient moins physiques et les défenses moins resserrées que maintenant.
Mais n’empêche qu'on voyait des passes à hauteur, des prises d'intervalles et des joueurs qui arrivaient lancés pour prendre la balle...
Mention spéciale à Carbonneau, un des meilleurs animateurs en 9 que la France ait eu, physique et plaqueur en plus.
Fidjien sous prozac
"Mais n’empêche qu'on voyait des passes à hauteur, des prises d'intervalles et des joueurs qui arrivaient lancés pour prendre la balle..."
C'est ce qui me manque le plus du rugby "d'avant". Ils savaient jouer au rugby les 3/4 de l'époque. Le premier essai de Garba, c'est magique.
loufenec
Les défenses sont quand même resserrées aujourd'hui.... et ils ont peut etre un peu plus peur de prendre une cartouche chaque fois qu'ils passent les bras pour essayer de donner à hauteur 😉
amoureuxdubeaujeu
Galtié n'a pas été mauvais non plus, avec un titre de meilleur joueur du monde largement mérité à l'époque.
Après les plus vieux comme moi te parleront de Berbizier, du petit caporal Fouroux...
Sinon dans un autre registre, il y a actuellement Rory Kockott 🥴
Noir&Blanc
Notre plus belle victoire contre les Gallois, certainement, mais notre plus beau grand chelem est pour moi celui de 1977 🤕
Pianto
Castaignède au sommet de son art prenait le dessus systématiquement sur ses vis-à-vis.
C'était avant ses opérations, quand il était le meilleur joueur que je n'ai jamais vu évoluer à ce poste sous le maillot bleu. Quel regret...
Il me semble que dans ce match, il attrape Jenkins qui a la balle, le soulève et court 15m vers l'en-but gallois avant qu'on ne le plaque. C'est la première fois que je voyais le camp attaquant plaquer le plaqueur.
amoureuxdubeaujeu
tu as raison !
le petit Prince n'a pas été gâté par les blessures, fin de carrière assez compromise pour l'un de nos 10 les plus doués de l'histoire à mon avis
lelinzhou
"Le Petit Prince" Castaignède avait hérité du surnom de Codorniou.
amoureuxdubeaujeu
Cordoniou c'est le premier et la référence en ce domaine ! +1 mon cher ami
loufenec
Son passage chez les rozzbeefs avec une prise de muscle plus que suspecte a également changé son jeu, je me rappelle qu'il y a eu un avant et un après.
amoureuxdubeaujeu
très vrai ! si tu prends du muscle, tu ne plus pas faire les mêmes gestes en version rapide.
Michalak l'a vécu aussi en AFS...