Le jour où Toulouse a touché le fond… retour sur le fiasco européen du Stade Toulousain
Le Stade Toulousain se prépare à affronter Toulon en quart de finale de la Champions Cup, déterminé à défendre son titre et apprendre des leçons du passé. Crédit image : screenshot Investec Champions Cup
À l'aube d'un quart explosif contre Toulon, le Stade Toulousain doit puiser dans ses souvenirs douloureux pour éviter un nouveau faux pas, mais cela suffira-t-il ?

Avant de défier Toulon ce dimanche dans un quart de finale qui s'annonce explosif de Champions Cup, le Stade Toulousain n’a qu’une obsession : gagner et défendre son titre. "Dans notre esprit, la seule équipe qu’on veut voir soulever ce trophée, c’est la nôtre", a confié le deuxième ligne tricolore Emmanuel Meafou au Midi Olympique.Champions Cup. 'Ne rien laisser aux autres', le Stade Toulousain en mode glouton avant son quart face à ToulonChampions Cup. 'Ne rien laisser aux autres', le Stade Toulousain en mode glouton avant son quart face à Toulon

MunsterToulouse 2017 : une démonstration de puissance

Pour prétendre à ajouter une 7e étoile sur son maillot, le champion en titre devra éviter de revivre le cauchemar d'avril 2017. Ce jour-là, à Thomond Park, le Munster avait infligé une véritable leçon aux Rouge et Noir. Retour en arrière, à travers la revue de presse de l’époque. Le score reste gravé dans les mémoires : 41-16. 

BBC Sport résumait sans détours : "Le Munster a foncé en demi-finale avec une performance impitoyable contre Toulouse". À Limerick, le Thomond Park était en fusion. Sky Sports écrivant ainsi : "Un Munster clinique a mis à nu les faiblesses de Toulouse avec une intensité sans relâche". À l'époque, le Stade vivait une saison cauchemardesque qui s'était terminée par une 12e place en Top 14. Pour la première fois de son histoire, Toulouse avait manqué les phases finales du championnat ainsi que la qualification pour la Champions Cup.

L’état d’esprit du Munster salué

Au-delà du score, c’est surtout l’engagement et la mentalité des Irlandais qui avaient frappé les observateurs. Belfast Telegraph citait le coach Rassie Erasmus : "Cette équipe est construite sur le combat et la passion. Quand tu joues pour le Munster, on attend de toi que tu te battes pour chaque centimètre". RTE Sport allait dans le même sens, parlant "d’une performance impitoyable et physiquement dominante".

Pour The Guardian, le constat était limpide : "Le Munster a dominé en termes d'occupation et de possession, faisant craquer petit à petit la résistance toulousaine". Toulouse avait tenté de réagir, mais la différence d’intensité et d’impact était trop importante. EPCR Rugby résumait cruellement : "Toulouse n’a pas trouvé la réponse à la férocité du Munster".

Toulouse a bien changé depuis

En France, Rugbyrama titrait : "Toulouse n'a vraiment pas fait le poids..." Et d’ajouter : "Les chœurs du Munster ont résonné alors que la fin de rencontre s’est disputée sur un faux rythme, la qualification en demi-finale est méritée et le miracle tant attendu n’est jamais venu. La pauvreté du jeu toulousain en est la terrible cause"

RugbyPass rappelait d’ailleurs dans un article rétrospectif combien cette défaite avait été un tournant dans l’histoire récente du club haut-garonnais avec le départ en fin de saison de plusieurs joueurs emblématiques. Et le passage de témoin avec la nouvelle génération. Laquelle a définitivement marqué l'histoire du club. Mais n'est toujours pas rassasiée. 

Quand le rugby se souvient : Capuozzo, l'écho à Vincent Clerc et au destin des grandes blessures toulousainesQuand le rugby se souvient : Capuozzo, l'écho à Vincent Clerc et au destin des grandes blessures toulousainesHuit ans plus tard, le Stade Toulousain est loin de ce contexte compliqué. Depuis cette élimination, les hommes d’Ugo Mola ont empilé les titres, renoué avec leur culture de la gagne. Mais dans le vestiaire, certains se souviennent sûrement de ce Munster – Toulouse 2017 comme d’un avertissement gravé au fer rouge. En effet, Cros, Marchand, Baille ou encore Aldegheri étaient déjà sur la feuille de match. 

Face à Toulon, éviter le faux pas

Dimanche à Mayol, Toulouse affronte un autre gros morceau. Toulon se présente certes avec quelques absences, mais reste un club taillé pour les phases finales. Mais les absences ne doivent jamais faire baisser la garde en Champions Cup. Toulouse version 2025 sait ce que représente un quart de finale européen. Et si le souvenir de 2017 peut servir de carburant supplémentaire, nul doute que les coéquipiers d’un Antoine Dupont simple supporter auront à cœur de rappeler qu’au Stade, les leçons du passé se transforment toujours en force.

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Il y en a eu d'autres. Je me souviens d'une élimination par Édimbourg en quart en 2012 qui avait été peu glorieuse sur la manière de jouer ce jour là.

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