La Bordelaise fait partie des 12 joueuses qui ont été retenues pour ce tournoi. Des éléments expérimentés et qui se connaissent par cœur pour avoir joué ensemble à XV en club et surtout en équipe de France. Une particularité chez les filles qui doivent en effet jongler entre le 7 et le XV avec le plus grand professionnalisme, et ce, bien qu'elles n'aient signé qu'un contrat de semi-pro. Mais en cette année de qualification olympique, certaines comme Camille ont dû faire un choix, et elles ne le regrettent pas : « L'équipe de France à XV ne me manque pas trop, nous savions que cette année allait être plus axée sur l'objectif du 7. Après si j'ai la possibilité de revenir en équipe de France à XV cette année, c'est sûr que ça sera super. Mais le programme est tellement chargé en termes de compétitions à 7 que je ne sais pas si cela sera possible. Nous avons un tournoi de 7 tous les mois jusqu'au mois de juin ! » Les filles ne chôment pas et leur nouvelle médiatisation consécutive à leurs excellents résultats dans le 6 nations puis lors de la Coupe du monde l'été dernière n'arrange pas les choses. Sa coéquipière Marjorie Mayans préfère d'ailleurs le prendre à la rigolade.
Crédit vidéo : Canal +
Camille s'est pour sa part « plutôt bien acclimatée à ce nouveau statut » malgré un programme très chargé pour certaines joueuses qui doivent faire des allers-retours entre leur club et l'équipe de France. « Sur Marcoussis, nous nous entraînons les après-midis afin d'avoir les matinées de libres pour nos études. Notre vie tourne autour du rugby et personnellement j'ai deux vies parallèles entre celle sur Bordeaux et celle sur Paris. » Elle est loin d'être la seule. Safi N'Diaye s'occupe d'enfants en difficulté alors que la joueuse de l'USAP Fanny Horta poursuit des études d'infirmière.
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Elles savent pertinemment que cette médiatisation pour laquelle elles se sont battues depuis des années est extrêmement importante pour le développement de leur sport :
Les gens s'y intéressent plus, que ce soit des gens du milieu du rugby ou des gens qui n'y connaissent rien, le rugby féminin a séduit et je dirais même plus surpris. Beaucoup de gens ignoraient que les filles pouvaient jouer au rugby, d'autres en parlait sans en avoir regardé, ou juste en ayant regardé un match de 3e division (fédéral maintenant). Allez voir un match de 4e série chez les garçons, c'est loin du niveau Top 14 et ce n'est pas pour autant qu'on généralise ce qu'on a vu à tous les niveaux. Et puis je pense que comme tous les sports il y a une évolution du niveau. Les filles se mettent de plus en plus tôt au rugby, ce qui contribue à cette progression. Les joueuses sont plus prêtes physiquement, techniquement, ça rend le spectacle plus agréable à regarder. »
mimi12
Ce serait intéressent une opposition Bleues/équipe du Goret et Bleuets/équipe du Goret
K\'p\'taine Haddock
Perso, après une oppo contre les filles de mon club, qui étaient championne de France, j'ai vite compris qu'elles pouvaient y jouer, au rugby!
sylche
oui, superbe victoire hier.
A quand les images des hightlights sur le Rugbynistère ? (après les garçons comme toujours ? 😉
noComment
quel plaisir comment les filles abordent leur sport !!
merci pour cette simplicité!
ced
le rugby c'est son jardin
(en catalan horta veut dire jardin)
Chips du RCT
42-0 pour les Françaises face à l'Ecosse. Le 6 nations tricolore commence bien