Parmi les douze villes retenues pour accueillir des matchs de la Coupe du monde 2019 au Japon se trouve Kamaishi. Si elle n'est pas aussi connue que Tokyo, Osaka ou encore Kobe, elle a fait l'actualité il y a six ans à ses dépens. Le 11 mars 2011, un tremblement de terre de magnitude 9.0 (sur une échelle qui va jusqu'à 10), le quatrième plus puissant jamais mesuré sur la Terre, a eu lieu au nord-est des côtes du Japon. Tous les regards étaient alors tournés vers Fukushima et sa centrale nucléaire suite au tsunami qui a frappé l'archipel nippon. Dans le même temps, des centaines de villes ont été touchées par la vague qui a par endroit dépassé les 30 mètres. Ville portuaire, Kamaishi possédait la digue la plus profonde du monde (63 mètres de profondeur et 1,5 kilomètre de long). Ce jour-là, elle a ralenti la vague mais n'a pas été en mesure de la stopper. 1 400 personnes ont perdu la vie.
Elle va être reconstruite au même titre que le stade de rugby local, dévasté comme des centaines d'habitations. Le Kamaishi Recovery Memorial Stadium pourra accueillir 16 187 spectateurs lorsque sa construction sera achevée en 2018. Ce n'est pas par sympathie que la fédération a choisi cette ville pour organiser deux rencontres du Mondial 2019. À Kamaishi, le rugby fait partie de la vie locale depuis des années. Son club, le Fuji Steel Kamaishi puis Nippon Steel Kamaishi, a remporté plusieurs titres nationaux entre 1970 et 1980 (9 titres de champions du Japon et 8 All Japan Championship au total selon Japonrugby). Rebaptisés Kamaishi Seawaves suite au retrait de l'entreprise qui lui avait donné son nom, cette équipe a non seulement accueilli des nombreux internationaux japonais mais aussi étrangers à l'instar de l'ancien All Black Pita Alatini et du Wallaby Scott Fardy.
Alatini et Fardy étaient présents en 2011 lorsque le tsunami a frappé Kamaishi. S'ils n'ont pas été directement impactés par la catastrophe naturelle, ils ont été marqués à vie. Bien que privés d'eau et de nourriture - Fardy perdra 7 kilos en une semaine - ils ont décidé de rester pour aider les locaux là où beaucoup de sportifs étrangers basés au Japon sont partis. L'ambassade australienne lui avait pourtant proposé de partir alors qu'une semaine s'était déjà écoulée. Fardy et ses coéquipiers, qui avaient été épargnés, voulaient rester pour aider, en déchargeant notamment les camions de vivres envoyés sur place, en cherchant des personnes disparues. Le club de rugby et son terrain sont devenus un point de ralliement pour tout le monde, joueurs comme habitants. Depuis, un lien très fort les unis.Crédit vidéo : World Rugby
Découvrez l'histoire de Kamaishi, ville hôte de la Coupe du monde 2019, qui a été frappé par un tsunami meurtrier en 2011 après un tremblement de terre.
batelier
Bravo à cette équipe !!!!! merci