Plus les années passent, plus l’actualité rugbystique évolue et s’enrichit. Entre affaires de dopage, déclarations tranchantes des présidents de clubs par média-interposés, course à la présidence et des enjeux financiers toujours plus importants, le rugby a profondément muté. S’éloignant chaque jour un peu plus des valeurs prônées par le traditionnel rugby de clocher.
Depuis l’avènement du professionnalisme tout a changé, comme le confie l’éternel capitaine des Bleus, Fabien Pelous (118 sélections) : « Moi quand je suis devenu international en 1995, je m’entraînais deux fois par semaine, pas plus que le cyclotouriste qui prépare sa compétition du dimanche ». Des propos durs à imaginer, tant aujourd’hui même les sections amateures passent plus de temps à l’entraînement.
Au-delà de ça, c’est surtout la condition du joueur qui est mise en cause. À l’image de Jonathan Best, récemment limogé de son club de toujours, le FC Grenoble avec qui il a été pensionnaire de la Fédérale 1 jusqu’au Top14 : « Aujourd’hui, on est une valeur marchande, on vend notre corps, on vend nos capacités physiques. C’est un autre rugby, le plaisir ce n’est plus la priorité du joueur de rugby. ».
Retrouvez l'intégralité du documentaire ci-dessous :
BramaÏre
çà leur va bien à l'équipe, tiens....... l'évolution du rugby ....... et l'évolution de leur profession ??? ils y pensent les plumitifs ou bien...... je dis çà, je dis rien.....
nb : soutien à JP Rey !!!
LaGuiguille
ben oui mais a l'echelle ou le regarde ce rugby (equipes nationales, top 14 ou autre), il est evident que sport = competition = course a l'armement et a l'optimisation
Bien sur que la base c'est de s'amuser, entre copains du village, avant d'aller boire un coup, et se dire qu'on gagnera le prochain match
mais bon, l'envie (ou la necessité?) de gagner fait que s'amuser, c'est devenu travailler (j'ai rien contre travailler), les copains du village, c'est un mix de joueurs de tous les pays du monde (j'ai rien contre ceux qui sont pas de mon village), boire un bon coup c'est plus possible a cause des cadences des matchs et la defaite, c'est la trapinette a moyen terme
Jiff-idée-de-génie
Tant que tout le monde s'en mettra plein les poches, ça continuera dans ce sens...
Après passer de 2 entraînements par semaine à 4, c'est quand même une bonne chose pour le jeu, les joueurs et le show. Je valide donc l'évolution de 95 à 2005 mais 2005 à 2017, c'est juste pour la money !
Team Viscères
J'aime quand c'est l'Équipe qui dresse le constat du "c'était mieux avant". Qui se dévoue pour faire un reportage "L'Équipe a-t-il perdu son âme : le journalisme sportif c'était mieux avant"?
Bien sûr que les valeurs du rugby ont changé. On est passé d'un sport confidentiel et amateur à un sport pro médiatisé où coule l'argent. Mais peut-être que les médias pourraient faire leur auto-critique dans la dimension bling-bling et instantanée que ce sport a prise : qui fait et défait les buzz, qui met sur un piédestal un gamin de 19 ans qui a fait 2 bonnes actions sur un match, qui enterre un joueur après une action ratée, qui fait ses unes sur les "erreurs des arbitres" sans jamais parler de leurs performances ou même de règlement. C'est l'histoire de médias qui se prostituent pour avoir du clic et de la lecture afin d'attirer les revenus publicitaires qui nous expliquent qu'un sport est en train de se prostituer pour l'argent et la célébrité. C'en serait presque drôle.
Et une fois de plus, comme toute bonne "investigation" de nos amis c'est entièrement à charge. Bien loin de moi l'idée de défendre l'idée que le rugby n'a pas changé. Mais si on parle de changements, on analyse l'ensemble des changements pas juste ceux dont on a besoin pour appuyer son propos. Sinon ce n'est plus du journalisme (en même temps si c'en était, cela ne pourrait pas être publié sur le média en question). Alors amis dotés d'une carte de presse, on en parle? De l'ouverture du rugby à un nouveau public même si moins connaisseurs, cela fait du bien un peu de sang (oui) neuf pour éviter la consanguinité. De l'ouverture vers de nouveaux horizons chez nous (même si la Fédé ne fait rien pour les aider, les régions comme l'ouest, le nord et l'est finiront par émerger) ou à l'international (les efforts américains et russes, la montée de la Géorgie, le Japon, l'ouverture du Seven). De l'éradication de la violence (pas celle inquiétante des impacts mais celle des bastons générales à chaque match voir chaque mêlée, des agressions préméditées).
Et le lien avec la société, on en parle? Parce que c'est bien beau de dire que le rugby a vendu son âme, mais le rugby comme beaucoup d'autres sports (en particulier un avec un drôle de ballon rond qui sert de punching-ball aux moralisateurs) ne fait que suivre l'évolution de la société. On cherche à comparer le rugby des années 90 au rugby des années 2010 en oubliant que si le rugby a changé, dans cet intervalle de 30 tout à changé. Pourquoi le rugby aurait-il résisté et serait resté inchangé quand rien autour n'a été capable de le faire?
Et s'il vous plait, ne prenez pas comme mesure étalon de référence les Valeurs©. On parle de faits, pas de mythes et de fantasmes.
mimi12
Analyse très intéressante ! Mieux que certains articles de Rugbyrama !
Loyam
J'imagine bien pour la prochaine saison, 80 clubs en Top 80, comme il fut à une époque, il y a quarante ans de cela. Ne serait-ce que 64, déjà. 😊
Amis à Laporte
Le Rugby amateur, je pense que non. Par contre, chez les pros, c'est mal parti. D'aucuns diront, c'est l'évolution c'est normal. Mais j'ai le coeur serré quand je pense à l'avenir...