VIDEO. Dopage : Pierre Ballester, l'auteur de « Rugby à charges », s'explique
Rugby à charges. Pierre Ballester revient sur son enquête.
L'auteur de l'enquête révélant le dopage dans le monde du rugby, Pierre Ballester, s'est expliqué sur son livre pour l'Equipe 21.
Ça y est : « Rugby à charges » est disponible en librairie. Face aux nombreuses réactions qu'a provoqué la sortie de l'enquête sur le dopage dans le monde du ballon ovale, son auteur a décidé de réagir. Et de répondre. Interrogé par L’Équipe 21, Pierre Ballester s''explique. Sur le but de son enquête, sur ce match de 1986 qui avait retenu l'attention de L'Express, mais aussi sur les suspicions entourant les conclusions de son enquête : « Ce que le monde du rugby me reproche, c'est ce que le monde du cyclisme me reprochait. Ils veulent des preuves. Mais qu'est-ce qu'ils entendent par preuve ? Ils entendent une photo avec les mecs qui sont avec les perfusions où des poches de sang dans les bras. »

Ballester regrette aussi qu'on ne doute de la crédibilité des propos du docteur Mombet sur la prise d'amphétamines, une pratique courante avouée – dit-il - par de nombreux acteurs du monde du rugby comme Jacques Fouroux, Bernard Laporte et Serge Simon. Il avoue : « je comprends la levée de boucliers, mais il ne faut pas que ça cache que derrière ça, il y avait un rite » et finit par confier : « il y a quinze ans, j'étais traîné dans la boue ou ignoré par tout le monde. Là, j'ai des journalistes qui me disent "on n'a pas fait le boulot, toi tu as fait le boulot." »

Le but n'est pas d'être dans l'agressivité

Lucide face aux questions, Ballester avoue ne pas vouloir verser « dans le bling bling. Le but n'était pas d'être dans l'agressivité. » S'il ne révèle pas tout ce qu'il a découvert dans le livre, c'est qu'il n'a pu recouper toutes les informations. Pour lui, le passage le plus important de son enquête est le témoignage de Julien Laharrague :

Lui ne s'est pas dopé me dit-il. Il m'a avoué la réalité du dopage. Elle est pathétique, elle est triste. Les joueurs sont livrés à eux-mêmes. Soit pour raccourcir les délais de cicatrisation, soit pour être à la hauteur des exigences qu'on leur inflige, ils vont taper sur internet, ils vont prendre des produits de contrefaçons qui viennent de Malaisie, de Chine ou d'ailleurs et vont voir des gourous pour faire la posologie.

Ballester reconnaît que « pour certains médecins de clubs, c'était une thérapie que de [lui] parler. Il y avait une exaspération, ils étaient démunis. Peu à peu, la cellule médicale laisse la place aux préparateurs physiques. » Retrouvez son interview en intégralité.

Crédit vidéo : L'Equipe.fr

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  • Harry
  • il y a 9 ans

ça c'est possible et pas qu'en rugby…mais pour l'instant, par exemple Berbizier qu'il désigne via un témoignage en bois, comme ayant été capitaine d'une génération de joueurs dopés, ne semble pas en plus mauvaise santé que lui,il a pourtant un an de plus…

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