Des Éléphants en quête de repère collectif
Fort d’un groupe de 25 joueurs, 16 joueurs venus de France, et 9 venus de Côte d’Ivoire, le sélectionneur André Adopo et ses co-entraineurs ont pu faire un travail de qualité au cours des 10 entraînements communs qu’ils ont pu animer. En réunissant les garçons pendant une semaine, le nouveau plan de jeu pour cette équipe a été plus facilement absorbé. Le capitaine Yann Lohore (centre/ailier, Chambéry, Fed 1) l’a trouvé « très structuré, de haut niveau, comparable à ce que l’on peut avoir dans les gros clubs en France ».
Le sélectionneur, André Adopo, qui en est à sa 6ème année à ce poste, est particulièrement content de l’effectif qu’il a à sa disposition, et de son aveu « c’est une des plus belle équipe que l’on ait eu, depuis deux ans, on a rajeunit le groupe, et cela commence à payer ». Yann Lohore de conclure : « c’est la 1ère année où la qualité du groupe est haute ». Un groupe de qualité, une bonne ambiance, des entraînements studieux, tous les voyants sont au vert pour bien figurer dans cette compétition.
Les ambitions des Éléphants pour cette coupe d’Afrique
L’ambition est simple : monter dans le groupe A, celui de la Rugby Africa Gold Cup, dont le vainqueur en 2018 sera qualifié pour la coupe du monde 2019 au Japon, et le second en repêchage. Mais pour pouvoir se mêler à la lutte pour la qualification au Mondial, il faut d’abord gagner ce tournoi de Casablanca. Le manager des équipes nationales, Amon Roger Motchian, assume cette ambition : « c’est le projet fédéral, monter en groupe A ».
Il faut rappeler que depuis que la coupe du monde de rugby existe, seuls les Ivoiriens, en 1995, ont représenté le rugby d’Afrique du Nord et de l’Ouest (la Namibie et l’Afrique du Sud représentant l’Afrique depuis 1995). « Notre ambition est de revenir au plus haut niveau, mais cela passe par une montée dans le groupe supérieur », continue Amon Roger Motchian.
André Adopo l’avoue : « ne pas monter serait une grosse désillusion », cela fait quatre ans que les Éléphants sont de retour en 2ème division africaine, mais qu’ils ne parviennent pas à aller juste un peu plus haut.
Un tournoi relevé
Pour leur entrée dans la compétition, les Ivoiriens retrouveront tout d’abord une équipe qu’ils ont déjà battu l’année précédente : le Botswana. Sûrs de leur force, ils restent cependant prudents : « on les connaît, on les a joué les saisons précédentes, mais toutes les années, ils présentent une équipe différente », donc « on rentre dans l’inconnu » confiait le capitaine de cette équipe, Yann Lohore.
André Adopo ne dit pas autre chose : « les vainqueurs d’hier, sont souvent les perdants d’aujourd’hui », on aura en face de nous une équipe « rapide et accrocheuse, avec une mentalité anglo-saxonne ». Si ses joueurs sont « sérieux, et qu’on les resserre, ça passera sur les extérieurs », mais il faut « jouer avec nos qualités, avec un jeu structuré, car on est équilibrés ».
Dans l’autre match de mercredi, le Maroc, hôte du tournoi, recevra Madagascar, les deux vainqueurs se retrouveront en finale le samedi, tandis que les deux perdants joueront un match de classement.
Une grosse ambiance au sein du groupe
Si l’entraînement que nous avons suivi était particulièrement studieux, l’ambiance au sein du groupe faisait plaisir à voir. D’abord, les joueurs après le debriefing des entraîneurs, ont d’abord commencé par chanter le chant d’encouragement de la sélection. Puis, les joueurs ayant fait le plus de boulettes lors de cette séance ont eu le droit au « tunnel ». Il est possible que ceux-ci puissent avoir les fesses quelque peu rougies.
Cette ambiance ne fait que confirmer ce que Yann Lohore dit : « l’ambiance est très positive, le fonctionnement est sain, et tout le monde est impliqué »… En même temps, si le manque d’implication induit les fesses rouges, cela peut se comprendre !
ced
ça doit être plus dur de se développer en Afrique que dans certains villages du Sud de la France
Marc Lièvre Entremont
Aaaah ! Quen-tin, une histoire !
Le tunnel avec les crampons, c'est vache.