Le contexte
Avec une étoile déjà décrochée (en 1996, pour la première édition), le Stade Toulousain entre sur la pelouse du mythique stade Lansdowne Road dans le costume de favori. La dynamique est bonne : en championnat, Toulouse a terminé 2e de sa poule en TOP 16, puis 2e en play-offs, ce qui garantit aux Rouge et Noir, une place en demi-finale.
En phases finales de ce qu'on appelait alors la H Cup, les Toulousains se sont offerts Northampton (32-16) puis le Munster (13-12), alors vice-champion d'Europe.
Si Toulouse, Brive, Colomiers et le Stade Français ont déjà joué une finale de coupe d'Europe, c'est en revanche une grande première pour l'USAP. Les hommes d'Olivier Saïsset viennent d'échouer à se qualifier pour les demi-finales du TOP 16 (en terminant 3es des play-offs) mais ont assuré le spectacle sur la scène européenne. D'abord en terminant devant l'ogre du Munster en poules. Puis en s'imposant sur la pelouse des Scarlets en 1/4, et surtout du Leinster en 1/2. Perpignan ? Plus qu'un outsider...
Le match
Comme souvent, c'est grâce à... son jeu au pied que le Stade Toulousain gagne une finale ! Le public présent à Dublin assiste ce jour-là à un duel de buteurs. Yann Delaigue d'un côté, auteur de cinq pénalités dont quatre dans le premier acte. Manny Edmonds de l'autre, qui transforme de son côté quatre pénalités dans le second acte.
Vous l'aurez compris, Toulouse a très franchement pris les commandes de cette rencontre et menait même 19 à 0 à la pause ! Huit minutes avant les citrons, le Stade inscrit son seul essai du match par le jeune casqué Vincent Clerc, qui profite du magnifique travail de Yannick Jauzion, auteur d'un superbe franchissement et d'une passe sautée.
La seconde période sera plus à l'avantage des Catalans face à des Toulousains qui gèrent tranquillement. Dans les arrêts de jeu, l'ancien treiziste Pascal Bomati marque un essai et ramène le score à 22-17. Insuffisant : la deuxième étoile arrive place du Capitole.
Les équipes
Du beau monde sur la pelouse, forcément. À commencer par ce duel de n°10 entre le génial Manny Edmonds et l'international français Yann Delaigue. On note qu'à quelques mois de la Coupe du monde en Australie, Frédéric Michalak évoluait au poste de demi de mêlée, au sein d'une ligne de 3/4 composée en intégralité d'internationaux tricolores.
Côté toulousain, Trevor Brennan est d'ailleurs le seul étranger du XV de départ. À l'USAP ? Trois dans le XV de départ, aucun sur le banc.
USAP | Toulouse |
15 : Souverbie | 15 : Poitrenaud |
14 : Bomati | 14 : Ntamack |
13 : Giordani | 13 : Garbajosa |
12 : Manas | 12 : Jauzion |
11 : Cermeno | 11 : Clerc |
10 : Edmonds | 10 : Delaigue |
9 : Loustau | 9 : Michalak |
8 : Murphy | 8 : Labit |
7 : Le Corvec | 7 : Bouilhou |
6 : Goutta | 6 : Brennan |
5 : Thion | 5 : Pelous |
4 : Alvarez-Kairelis | 4 : Gérard |
3 : Mas | 3 : Poux |
2 : Konieck | 2 : Bru |
1 : Peillard | 1 : Lecouls |
16 : Dal Maso | 16 : Servat |
17 : De Bésombes | 17 : Soulette |
18 : Mallier | 18 : F. Maka |
19 : Porcu | 19 : Lamboley |
20 : Basset | 20 : S. Dupuy |
21 : Laharrague | 21 : Heymans |
22 : Marty | 22 : Desbrosse |
Le match en vidéo
On vous propose de revoir ce match, commenté par le duo Salviac-Lacroix. L'essai de Vincent Clerc est à 38:48, celui de Bomati à 1:38:30.
Crédit vidéo : Sport rétro 90-2000
Le Haut Landais
sacre composition du cote du stade.
Bru sortait, tu te prenais Servat dans les dents, ca devait faire plaisir
Louis Risque Sa Mitre
J'étais dans le stade pour ce match. La plupart des supporters présents étaient... anglais ! De Leicester plus précisément. Comme ils étaient double tenant du titre, leurs supporters avaient pris leurs place à l'avance. Ils avaient tout de même fait le voyage. Très sympa au demeurant (on avait bien discuté le soir avec des "mamies" autour d'une pinte).
Et pour la petite histoire, on n'avait pas acheté de place et en nous pointant devant l'entrée du stade, en demandant à un guichetier où on pouvait acheter des place, il nous avaient donné gratuitement 3 places, en tribune laterale face au centre du terrain !
MARCFANXV
Au vu des compos, force est de constater que les finales Franco-françaises d'hier sont plus Franco-Françaises que les finales Franco-Françaises d'aujourd'hui...
Timmaman
Oui et non. Si on reprend les années 2010, on est bien plus franco-français aujourd'hui qu'a l'époque des titres de toulon et du racing!
O'Livey
De manière générale, je pense qu'on peut dire que la coupe d'Europe d'hier et plus européenne que le coupe d'Europe d'aujourd'hui. Même si (heureusement) on n'est plus à l'époque des finales Toulon-Clermont avec 10 joueurs sélectionnables en EDF sur la pelouse, maximum (Tillous-Borde, Guirado et Basta à Toulon, un plus plus à l'ASM: Kayser, Debaty, Jubon, Lapandry, Parra, Fofana et Rougerie). Si on regarde les compos des demies, on peut partir sur 7 à 9 titulaires français pour LR (selon que Gourdon et Retières commencent sur le banc ou non), et 7 ou 8 pour Toulouse (selon que Tolofua passe devant Elstadt ou pas). C'est sûr que c'est pas le Leinster, mais ça reste un progrès.