RUGBY. À seulement 27 ans, Gabriel Lacroix raccroche les cramponsGabriel Lacroix a fait chavirer les tribunes de Top 14 et de Pro D2 de 2011 à sa terrible blessure en 2018 contre l’Ulster en Champions Cup. Une blessure au genou dont il essaiera de se remettre pendant 3 ans avant de prendre officiellement sa retraite en 2021. Un “petit saut de rien du tout, une réception… ” comme il l’exprime dans une interview pour Provale, le syndicat des joueurs de rugby français. Une carrière stoppée brusquement alors que le joueur connaissait quelques mois avant sa première sélection chez les Bleus.
“Le côté étude, le côté formation, je l’ai laissé de côté. Et je le regrette aujourd’hui”
Une vidéo introspective où le joueur évoque la naissance de son fils, mais surtout l’importance des études dans le monde du sport professionnel. Un accès à l'apprentissage en parallèle de la carrière de joueur professionnel que l’international décrit comme “un gain de temps énorme”. Il évoque le soutien de Provale dans sa carrière puis sa reconversion et incite les jeunes joueurs à ne pas négliger leurs études. L’organisation aide régulièrement les joueurs dans cette démarche. En 2019/2020, Provale Formation avait accompagné 300 joueurs.
Pour rappel, Gabriel Lacroix a évolué en jeune au FC Auch. Il commence sa carrière professionnelle en 2011 à Albi en Pro D2. Grâce à sa belle explosivité et sa solidité défensive, il est repéré par le Stade Rochelais 4 ans plus tard. En 2016-2017, il marque 10 essais en championnat, aucun français n’avait fait mieux cette saison-là Avec comme performance notable, un quadruplé inscrit contre Bayonne en l’espace de 12 minutes en décembre 2016. Un record qui tient toujours.
Mathieu09
Même après avoir arrêté sa carrière, il fait du bien au rugby ce jeune Lacroix. Il soulève et illustre une problématique devenue encore plus brulante avec le Covid.
Yoooooooy
Je dirais que le problème vient aussi du fait qu’en France c’est difficile socialement mais aussi et surtout administrativement de commencer ou reprendre des études à n’importe quel âge. Au Canada, si tu veux faire médecine ou droit à 32 ans, pas de problème.
Louis Risque Sa Mitre
Le problème des formations "scolaires" dispensées dans les centre de formation c'est qu'elles ont un peu tendance à tirer vers le bas les plus "doués" scolairement. Sur Canal+ il y a un reportage (encore accessible en replay je pense) sur cette aspect de la formation. C'est "La mauvaise éducation ?".
Pour garder au maximum les jeunes sous leur coupe, la plupart sont orientés post-bac vers des BTS liés au commerce. Et si c'est une formation louable pour ceux sortant de bac pro ou techno tertaire, c'est quand même regrettable pour ceux qui sont dans l'indus ou en bac général (ces derniers ayant davantage les moyens de viser "plus haut" avec une scolarité aménagée).
Team Viscères
Tout à fait, c'est un phénomène qu'on a pourtant pu observer au foot. Les jeunes en centre de formation sont poussés vers les filières que tu décris parce qu'elles sont courtes (moins d'impact sur le sportif, sachant que les jeunes accèdent aux équipes pros autour de 18 ans contre 22-23 ans il y a 20-30 ans), sont plus "faciles" d'accès (moins de décrochages pour les gamins, et meilleur taux de réussite qui entre en compte dans les classements des CF) et que moins tu as de formations proposées plus c'est simple à organiser.
Mais derrière ça fait un paquet de joueurs qui se retrouvent en galère après leur carrière, encore plus si la fin de carrière arrive sans prévenir. Le travail de Provale pour aider à la réinsertion après la carrière est bien, mais c'est dommage que le syndicat ne mette pas plus la pression aux clubs, à la Ligue et à la Fédé pour que le problème soit surtout traité au départ de la carrière.
W. Vraifana
Un peu comme la filière BTS Tourisme et les miss France.
pascalbulroland
Quand je vois Maro Itoje diplômé d'Harrow, c'est un cas à part mais ça m'impressionne
Team Viscères
C'était déjà impressionnant dans les générations d'avant avec les avocats, docteurs, ingénieurs et autres. Mais dans la génération actuelle c'est en effet encore plus impressionnant, parce que ça veut dire que les mecs à 16~18 ans ont déjà la maturité et la force de caractère pour ne pas se laisser porter par un système qui aujourd'hui te dissuade de faire des études longues et/ou un peu originales et pour réussir à cumuler ces études avec un rugby pro qui est bien plus exigeant qu'il y a 15 ans.
Perso à 18 ans si j'avais été à leur place, j'aurais été incapable de me projeter sur autre chose que l'opportunité de faire du rugby pro à court terme (j'avais déjà du mal à me projeter sur un projet pro tout court...).
davendra
La plupart des centre de formation maintenant proposent aux jeunes joueurs, des formations et ce n'est pas à lui de se culpabiliser ,quand on à 17ans ou 18 ans on croque la vie à pleine dents et on fini par se croire insubmersible,personnellement je pense que dés leurs plus ages les centre de formation doivent inciter ces joueurs vers une reconversion professionnelles