VIDEO. Le casse-tête des passes en-avant continue !
L'essai de Scott Dunbar fait débat.
Le rôle du TMO est en extension. L'occasion de revenir sur deux actions qui ont fait débat lors des tournées d'été. Alors, essai ou pas essai ?
Si certains joueurs sont en vacances, il n'en est rien pour nous, toujours à l'affût. Les championnats européens font relâche ? C'est donc l'occasion de revenir sur les dernières tournées d'été et le rôle pas toujours facile de l'arbitre vidéo (TMO en anglais). Testé en Super 15, le rôle de l'arbitre vidéo va être de plus être élargi dans les compétitions telles que le Rugby Championship ou le Top 14. En Europe, l'arbitre vidéo ne pouvait intervenir qu'à partir de la zone des 5 mètres et juger si oui ou non, un essai était valable. A présent, l'arbitre principal pourra bénéficier de son aide à n'importe quel endroit du terrain. Surtout, son rôle évolue : le TMO pourra intervenir deux "breakdown" (phase statique) avant un essai et sur le jeu déloyal. Pas étonnant que l'IRB ait choisi de nommer des arbitres vidéos neutres pour les matchs internationaux.

Cet été, deux essais accordés ont fait débat et nécessité l'intervention du TMO. En cause ? La dernière passe, à la limite d'être en-avant. Le débat est de plus en plus prononcé concernant ces passes aux cordeaux aussi spectaculaires qu'efficaces. Il existe deux écoles : celle qui au nom du jeu laisse couler et ne siffle pas d'en-avant. Et celle, plus pragmatique, qui décide de ne prendre aucun risque et de siffler faute. A vitesse réelle, 100% des arbitres auraient accordé l'essai. Dans ces deux cas, les arbitres ont un doute et préfèrent s'appuyer sur la vidéo. Choix justifié ? Pourquoi accorder ces deux essais ? Essayons de répondre.

Premier cas : Écosse - Afrique du Sud. Dans les 22 sudaf', le 2e ligne Tim Swinson s'échappe dans l'axe d'un regroupement et s'enfonce dans la défense. Au soutien, Greg Laidlaw éjecte le ballon qui arrive jusqu'à Peter Murchie. La passe sur un pas de l'arrière est sublime, fixe Bryan Habana et envoie Alex Dunbar à l'essai. Alors, valable, pas valable ? Difficile de se faire une idée à la vidéo. La règle est simple : l'arbitre vidéo ne peut refuser l'essai que si la faute est claire et évidente. Romain Poite accorde donc l'essai après validation du TMO :


Deuxième cas : Australie – Lions Britanniques. Les Wallabies sont à l'attaque dans le camp des Lions. Avec Will Genia à la baguette, la balle arrive vers l'extérieur et Ben Mowen. Le troisième-ligne fixe George North monté en pointe et transmet à Israel Folau. La suite, on la connait : festival d'Izzy, trois Lions dans le vent et un superbe essai. Mais était-il vraiment valable ? CJ Pollock demande la vidéo. La passe est vraiment à la limite mais l'arbitre ne doit pas juger si le "ballon voyage vers l'avant" mais bel est bien le geste du passeur. Il valide donc l'essai.


Et vous, auriez-vous accordé les essais ? Une chose est sûre, ces polémiques autour de la passe vont être de plus en plus fréquentes. On se rappelle de celle liée à Jean Bouilhou sur l'essai refusé à Yannick Jauzion. Une vidéo qui fait débat chez les arbitres.

Merci à Olivier Nicolas pour nous avoir soufflé l'idée d'article.

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Salut Harry,

J'ai connu l'époque du pas vu pas pris. Si je dis que rien n'est aussi efficace que la citation après match c'est qu'il y a vraiment eu un avant et un après, même si ce n'est pas encore parfait, la mise en place de cette mesure en terme de comportement déloyal et dangereux. Le carton en cours de match, c'est une bonne chose mais ça n'a pas la même efficacité à cause du pas pas vu pas pris.
L'arbitrage vidéo n'est qu'un complément d'information mais, et tu as auras beau répéter le contraire autant que tu veux ça ne donnera pas plus de justesse à tes propos, en aucun cas cela ne permet de complétement éliminer ni les actions que l'arbitre voit mal ni les actions qu'il juge mal.
Quelques exemples: On a vu des tas d'essais refusé parce-que la vidéo était incapable de révéler si le ballon était aplati en particulier lors de maul, mais également au moins fois parce-que tous les défenseurs se jeté sur le porteur du ballon jusqu'à masquer complétement le ballon ce qui prouve que la vidéo ne garanti pas d'avoir toutes les informations nécessaires.
On vu également des coup de pieds accordés ou refusé à tort, ce qui prouve également que la vidéo n'apporte pas non plus une garantie de jugement, ce qui est bien compréhensible puisque de toute façon il y a un arbitre derrière l'écran.
Alors ne te méprends je ne suis pas contre les cartons en cours de match, je suis même carrément pour, ni même contre l'usage du vidéo arbitrage, je suis seulement contre sa mauvaise utilisation. Car comme tout outil, la vidéo apporte des bénéfices mais comme tout outil, elle a également ses indications ses contraintes et ses limites. Il est clair non seulement que tu n'es pas conscient de ces caractéristiques et encore moins que tu ne sois prêt en entendre parler. Sans doute même fais tu le procès des arbitres parceque tu le reproches inconsciemment de ne pas avoir les qualités supra-naturelles que tu attribues à l'arbitrage vidéo. tu cours quoiqu'il arrive à la déception.
Après il faut aussi être conscient que le Rugby n'est pas le port le plus simple à arbitrer, il y a plein de monde à surveiller sur le terrain, plein de fautes possibles en une même action et beaucoup d’éléments subjectifs qui nécessitent une interprétation forcément source de divergences d'opinion, mais c'est aussi cette difficulté qui fait son charme aussi si cela ne te conviens pas, peut être ne te trompes tu pas seulement de débat, mais également de sport.

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