La dimension sportive prends le pas sur la dimension "handicapé".
En déménageant, faute de moyen humains, l’équipe de rugby fauteuil de Roubaix a su trouver refuge chez un voisin lillois. Grâce à son intégration au même titre que n’importe quelle équipe de l'IRIS club, aujourd’hui, la discipline est repartie sur une nouvelle dynamique. Bref ici, peu importe la catégorie, on est la pour jouer au rugby !
Pas encore très médiatisé, le rugby fauteuil se pratique en équipe de quatre, sur un terrain de basket. Le but consiste à franchir la ligne d’en-but adverse avec un ballon de volley que l’on peut se passer par n’importe quelle manière. Et surprise pour certains, c’est un sport mixte ! En effet, chaque week-end, hommes et femmes sont régulièrement amenés à s’affronter. Un constat qui, selon Pernelle, une joueuse de l’équipe, devrait être mis en valeur dans d’autres sports et ne devrait justifier aucune surprise.
On a séparé les deux genres dans notre schéma de pensée, dans notre société mais je trouverais ça intéressant de créer plus de sports mixtes, la différence entre les genres n’est pas forcément justifiée.
Au-delà du genre, l’entraîneur Pierre-Emmanuel Porquet insiste davantage sur l’aspect social que l’intégration dans un club à part entière confère à l'équipe. Souvent reclus entre eux, les joueurs invalides baignent aujourd’hui dans une mixité sociale riche. Cela donne lieu à tout types de rencontres et constitue ainsi un tremplin d’insertion unique pour ces hommes et ces femmes.
Crédit vidéo : Maïa Pavlenko
Preuve en tout cas de la bonne santé de la section rugby fauteuil du club, avec six victoires en autant de rencontres, l’équipe est invaincue cette saison et jouera les phases finales du championnat de Nationale 2 (2e échelon national, sur trois au total) les 5-6-7 mai prochain à La Tour du Pin (Isère).
Marc Lièvre Entremont
Malheureusement ce ne sera jamais médiatisé, ou seulement lorsqu'un journaliste sera en manque de "bonne conscience" (pendant les JO, par exemple) car cela reste un sport de personnes handicapées (j'insiste sur le "personnes handicapées" et non pas "handicapés" tout court.
Bravo aux hommes et femmes qui encadrent ce sport, ils méritent de beaux applaudissements.
Pour la mixité, perso je signe des deux mains le jour où l'homme décide que la femme est son egal et qu'on pourra créer des sports mixes, hors certains sports comme le combat, évidemment.
J'ai vu un reportage sur la protégée de Philippe Lucas qui a atomisé son collègue poilu sur la course en eau libre la plus dure du monde (60 bornes en fleuve à contre courant). Y'a moyen donc.