VIDEO. U18 - Le match entre Arras et Bobigny dégénère, un joueur hospitalisé après un coup de pied à la tête
U18 Le match entre Arras et Bobigny dégénère.
Dimanche, le match entre les U18 d'Arras et Bobigny a dégénéré. Des joueurs ont donné des coups de pied à leurs adversaires. L'un d'entre eux a été hospitalisé.
Dimanche dernier, la rencontre opposant les U18 d'Arras et Bobigny au stade Grimaldi s'est terminée de manière chaotique lorsque les joueurs des deux formations en sont venus aux mains mais aussi aux pieds. Durant cet affrontement, qui avait plus l'air d'une bagarre de rue selon La Voix du Nord que d'un échange de marrons à l'ancienne, trois joueurs d'Arras ont été sérieusement touchés. On dénombre notamment un nez cassé et un K-O. Le troisième a dû être évacué par les pompiers suite à une perte de connaissance, conséquence d'un coup de pied porté à la tête par un adversaire alors qu'il était au sol. Ce dernier, victime d'un traumatisme crânien et désormais hors de danger, devrait d'ailleurs porter plainte tout comme son club. C'est à la fin d'une partie engagée et disputée et alors qu'Arras venait d'égaliser à 15 partout (ce qui sera le score) que les esprits se sont échauffés.

Il faut dire que l'enjeu était important dans cette rencontre puisque les deux équipes pouvaient encore prétendre à la qualification pour la suite du championnat de France Balandrade. « On s'attendait à un match rude car Bobigny est une équipe très lourde. Mais on ne s'attendait à un excès de générosité comme il y a pu avoir dès le début du match », commente Anthony Scelers, l'entraîneur d'Arras. Les coups de poing sur les joueurs au sol, se seraient en effet multipliés durant tout le premier acte. Poussant ce dernier à demander à l'arbitre de surveiller plus attentivement les zones de rucks à la sortie du ballon. Résultat, un carton rouge pour un joueur de Bobigny sur la première action de la deuxième mi-temps.

Malgré cette infériorité, l'équipe en visite est parvenue à marquer et à se détacher au tableau d'affichage (8-15) avant de finalement voir les locaux égaliser en fin de partie. « Dès lors, j'ai senti qu'ils étaient un peu vexés. » Quelques instants plus tard, un joueur d'Arras a subi un déblayage illégal au niveau de la tête avant de « prendre un gros coup chausson dans la figure » de la part d'un autre adversaire. Tout a rapidement dégénéré entre les acteurs présents sur le terrain mais pas seulement puisque les remplaçants se sont aussi mêlés à la bagarre. « L'un de leurs joueurs est même entré pour taper l'une de nos dirigeantes. Il s'est heureusement raté. »



S'il a déjà vu pire à des niveaux supérieurs, Anthony Scelers a été frappé par « l'acharnement » de certains jeunes et surtout par le recours aux coups de pied. « Ce n'était pas la Guerre des étoiles, mais c'est la façon de faire qui me choque. Je ne jette pas la pierre à l'équipe de Bobigny. La réaction de mes joueurs n'a pas été bonne non plus et on va le leur faire comprendre. Deux joueurs qui dégoupillent, ça arrive, mais quand c'est tout une équipe, j'ai un peu de mal à le concevoir. » Lui comme les coachs de Bobigny (que nous n'avons pas réussi à joindre) ont été clairs avec leurs ouailles à la fin de la rencontre : « Si vous voulez faire de la boxe ou du combat, enfermez-vous dans une cage pour faire du MMA (Mixed Martial Art). Vous serez en homme contre homme sur un ring. Mais ce n'est pas ce que l'on veut retrouver dans un sport collectif comme le rugby. » Cet incident fait par ailleurs écho à celui qui avait eu lieu lors du match de fédérale 3 entre Vendres et Gruissan au début de l'année.

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J'ai arbitré Bobigny en cadets le même jour et je n'ai pas eu un seul mauvais geste.
Les dirigeants plutôt sympas m'ont parlé de cris de singes dans certains stades. Je n'ai jamais constaté ça mais si jamais ça se produit un jour, je ne poursuis pas le match tant que les spectateurs en cause n'ont pas quitté le stade.

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