C'est l'histoire d'une bande de copines qui décident de créer une équipe de rugby. Nous sommes en 2013. Dans les Hautes-Pyrénées, le club de Castelnau Magnoac se met au féminin sous le nom de "Las Petitas du Magnoac", après avoir sondé ses supporters... Les débuts sont compliqués. Les défaites s'enchaînent, mais la bande de copines ne se décourage pas, et progressent match après match.
Sept ans plus tard, l'équipe est en entente avec le club voisin de Lannemezan, change de nom pour devenir "Las Petitas du Piémont" (en référence au Piémont Pyrénéen), et évolue désormais en Fédérale 2.
Un sans-faute et des bonus à la pelle
L'an dernier, les Féminines atteignent pour la première fois les phases finales du championnat de France, et s'incline finalement en 1/4 de finale face à Grenoble. Cette saison est encore meilleure. Les coachs changent, des cadettes intègrent le groupe senior... et la magie opère : après 10 journées (6 de phase régulière, et 4 de play-off), las Petitas est la seule équipe de Fédérale 2 en France à avoir fait le plein de 10 victoires... avec bonus offensif ! Un sans-faute plus que parfait.
David Pujos, l'un des huit dirigeants entourant la formation, explique :
L'objectif pour cette nouvelle saison était de faire au moins aussi bien que l'an dernier, tout en sachant au fond de nous que nous avions un effectif de qualité pour jouer le haut de tableau pour rêver des phases finales en fin d'année.
L'effectif est composé de 25 joueuses, qui s'entraînent à deux reprises, les mardis et vendredis. "Une grosse équipe de bénévoles œuvrent en permanence au service du club", explique David. Outre les filles, le club compte une école de rugby en rassemblement, deux équipes masculines en seniors et des vétérans.
"Ce qui rend cette équipe si forte, c'est l'ambiance, l'amour du maillot et la capacité à rien lâcher jusqu'au bout."
Campagnardes et fières de l'être
Les déplacements se font toujours en bus, avec une grosse ambiance... et des retours bien arrosés (avec modération). Une anecdote pour les lecteurs du Rugbynistère ? "Pour le premier match des play-off à Lons, nous avons oublié les maillots à la maison. Nous avons dû décaler le match de quinze minutes pour laisser le temps à un dirigeant d'arriver avec les bonnes tenues..." La preuve que si la réussite est au rendez-vous, personne ne se prend vraiment la tête dans le 65.