Amateur. La colère gronde : ''On a besoin d’un coup de main, pas de coups de couteaux systématiques''
Selon Olivier Laurent, entraîneur en Fédérale 2, le monde du rugby amateur connait une crise grave entre les clubs et les institutions.
Olivier Laurent complète ses propos parus dans Midi Olympique et répond à Patrick Buisson, vice-président en charge des compétitions amateurs.

Face au manque de considération et d’attention des instances fédérales, Olivier Laurent n’en peut plus. L’entraîneur de Belvès en Fédérale 2 nous a contactés afin de pouvoir répondre aux propos de Patrick Buisson, le vice-président en charge des compétitions amateurs, paru il y a une dizaine de jours dans Midi Olympique. Le but étant également de compléter ses propos parus dans le même article.RUGBY. OFFICIEL. Mise en place générale du PASS SANITAIRE dans les clubs de rugby amateurRUGBY. OFFICIEL. Mise en place générale du PASS SANITAIRE dans les clubs de rugby amateur

Dans cette réponse, Olivier Laurent explique que “l’argumentaire de M. Buisson ne tient pas la route”. Selon lui, “ça doit faire bien longtemps qu’il n’est pas allé au bord d’un terrain pour dire des choses pareilles”. Ce passionné du rugby fédéral et amateur dans son ensemble nous explique qu’il est “en colère” et nous dit ceci : “ Le problème ce n’est pas l’organisation des matchs amicaux. Pour apprendre à faire ça, on n’a pas eu besoin d’attendre M. Buisson. Non, le problème, c’est le timing désastreux entre l’annonce et le déroulement de ces matchs. J’aimerais qu’on me dise pourquoi nous avons été prévenu aussi tard ! “. Par ailleurs, la nouvelle règle empêchant les matchs amicaux entre différentes catégories de règles lui semble “absurde”. Le Dordognais nous explique que “tout se passait très bien avant” et que “les équipes s'adaptent naturellement avec le règlement de la catégorie la plus faible”.Amateur : la FFR limite les matchs de préparation entre différentes divisionsAmateur : la FFR limite les matchs de préparation entre différentes divisions

Mais il n’y a pas que ça qui agace le technicien. En effet, il nous détaille d’autres problèmes plus généraux. Pour lui, il y a deux interférences majeures entre les instances et le rugby amateur : l’ajout de nouvelles règles et le manque de communication. Le coach de Belvès nous l’affirme, il n’a “pas de problèmes avec l’ajout de nouvelles règles en soit”. Cependant, cela devrait se faire selon plusieurs critères. Selon lui : “Les règles ne doivent pas dénaturer le jeu. Le rugby est un sport collectif de combat, il doit le rester. [...] Mais surtout, dans le monde amateur, l’ajout des nouvelles règles ne doit pas être immédiat. On doit nous laisser apprendre et maîtriser ses nouvelles pratiques. Nous ne sommes pas en trop, nous ne nous entraînons pas 5 jours par semaine. Il nous faut du temps.”

En effet, l’homme se plaint d’un manque de considération au niveau de l’apprentissage des règles. Une formation qui ne manque pas qu’aux joueurs selon lui : “Pour notre dernier match amical, l’arbitre est venu nous voir. Il nous a dit qu’il n’avait toujours pas été formé aux nouvelles règles. Et il ne le serait que fin août. Ne pas former les arbitres sur des nouvelles règles avant la pré-saison, c’est ubuesque ! Les matchs amicaux servent justement à se préparer et à ajuster notre jeu. Mais dans ces conditions, on ne peut pas le faire.”RUGBY AMATEUR - Les nouvelles règles officialisées par la Fédération !RUGBY AMATEUR - Les nouvelles règles officialisées par la Fédération !

De la même manière, il pointe du doigt la gestion des effectifs par la fédération et les problèmes de communication. C’est selon lui l’autre point qui pénalise le rugby amateur. Les nouvelles règles ont commencés à être appliqué en août. Cependant, pendant cette période, les cadres techniques sont en congés. L'entraîneur de Belvès déplore le fait que la fédération leur "rajoute des difficultés" au lieu de faciliter la reprise, qui plus est après "une période très compliquée". Il explique : “Pendant la crise, les cadres techniques étaient au chômage partiel et la fédération veut que l’on change beaucoup de chose. On apprend la plupart des informations par des moyens détournés. On manque clairement de communication avec les instances et les personnes qui pourraient établir ou améliorer ce lien ne peuvent pas travailler. Nous sommes très peu accompagnés.” Il conclut cet argumentaire en expliquant son lien fort avec le rugby amateur et en ayant la volonté de tirer la sonnette d’alarme : “J’ai entraîné en Honneur, en Fédérale 1, en Fédéral 2, en Fédéral 3 et j’ai aussi encadré des jeunes. Le rugby amateur, je le connais très bien. Là, je peux le dire : c’est l’alerte générale. Il y a le feu et on a besoin d’un coup de main, pas de coups de couteaux systématiques.

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" On va Professionnaliser le monde Amateur !" clamait-il. Beaucoup y ont cru une première fois, une petite majorité mais majorité qd-mm a souhaité remettre le couvert. Cette chimère que de vouloir rendre professionnel ce qui ne l'est pas et pire encore cette pollution insinuée dans les esprits qui voudrait que tout ce qui fonctionne en terme de relations à la pratique au niveau professionnel est forcément gage de succès si transplanté dans le monde amateur est la cause mm de bcp d'amertumes.
Comme dit plus bas, la majorité l'a voulu, tout le monde doit s'en accommoder.
Pour ce qui est des critiques formulées, ce sont des méthodes "de professionnels"...Y'a pas tromperie....

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