Fédérale1 /ASV Lavaur : "Faire un exploit et  réaliser quelque chose de grand avec ce club !"
Le vieux briscard Anthony Potente: veut finir en beauté lors de cette finale! Crédits Photos Anthony Potente / Patrick Olombel
Fédérale 1
  • Matchs joués
  • Victoires
  • Classement
  • Points marqués
  • Points encaissés
Le club tarnais, sans faire de bruit est arrivé en s'appuyant sur une bande de copains, en finale du Jean Prat. Nous avons contacté le leader charismatique Vauréen, à quelques jours de cette fabuleuse échéance.

Mardi 19 juin, 48 heures après la demi-finale : l'ancien capitaine de l'ASV Lavaur (Tane a pris le brassard en début de saison suite à la blessure d'Anthony Potente) a bien voulu revenir avec nous sur cette saison, sa vision du groupe, son avenir personnel, et bien sûr cette fameuse ultime marche. Le club de la cité Jacquemard a su monter en puissance, pour au finish venir s'inviter en finale, avec au bout un possible titre de champion de France. Cela serait une consécration, pour Anthony Potente, lui qui jouera son dernier match sous les couleurs rouge et bleu, avec le rêve secret de partir en apothéose. Mais avant cela, il va falloir affronter Trélissac, ce samedi 23 juin : un adversaire coriace, avec un gros cinq de devant. Une équipe que Lavaur à affronter deux fois en phases de poules et qui sera portée par toute la Dordogne. Mais Anthony Potente et le club tarnais ne comptent pas laisser passer l'occasion de ramener le « bout de bois » à la maison.

"On sait que ça va être un match compliqué "

Anthony félicitations pour cette victoire (face à Macon), même s'il vous reste une marche à gravir. C'est une consécration pour ce groupe de « Copains », qui a eu une progression linéaire ? 

Ouais, c'est ça, une belle marche... (rires). Oui, on est vraiment un groupe uni ! Je pense qu'on a beaucoup de valeurs dans ce groupe-là. C'est ce qui nous a fait vraiment du bien dans ces phases finales. On a vraiment beaucoup plus d'expérience que l'an dernier, notamment sur les matchs importants. Donc, voilà, c'est un groupe qui est simple et qui vit bien ensemble : c'est vraiment intéressant.  

Pourtant en début de saison vous n'étiez pas partis sur les chapeaux de roue, je me souviens du match amical contre Albi, ou dans ce derby vous aviez prit l'eau (39-3). Lors de l'article qui en avait découlé dans ces mêmes colonnes, vous aviez été piqués au vif ! 

Oui, c'est vrai qu'on avait été un vexés par ce match-là, parce que bon ... On avait été un peu dépassés par le SCA, qui du coup était un peu au-dessus de nous ! On était en pleine préparation, on n'était pas encore au top, je pense, dans notre rugby. C'est vrai que sur ce match, on avait vraiment pris l'eau, et puis ça avait été compliqué... (rires) 

Tout au long du périple que peut être une saison de fédérale 1, quels on été les moments fondateurs de cet état d'esprit collectif et de cette fin de saison en boulet de canon ? 

Je pense que la défaite à Graulhet (lors du derby) nous a fait du bien ! Je pense mentalement même si c'est paradoxal. Moi je suis convaincu, je suis quelqu'un qui marche beaucoup à ça, il n'y a pas de hasard : tout ce qui s'est passé cette année nous a fait du bien. Peu-être pas sur le moment, mais ça nous a permit de nous remettre en question. On a un peu une saison similaire à l'an dernier, sauf que cette année, on est arrivé à passer le cap des demies ! Donc voilà, après, on a rentré des joueurs aussi, qui après se révèle là. On a un groupe qui est assez homogène, et surtout qui vit très bien ensemble. Je pense que ça fait notre force, vraiment sur ces matchs-là ! On peut faire le comparatif un peu avec Castres : le Petit Poucet ! Mais bon on aime ça, et puis voilà, maintenant, on va affronter contre une très belle équipe de Trélissac, qu'on a jouée en poules. On sait que ça va être un match compliqué. 

Pourtant des fois en phases finales, ça n'a pas été simple non plus ? Il vous a fallu partir à la guerre et vous vous êtes même fait peur en 8e de finale ? 

C'est ça ! On est tombés contre une grosse équipe de Valence d'Agen, qui est très très physique. Une équipe qui nous a proposés du combat, comme on s'y attendait : on a répondu présent ! On peu perdre aussi à la fin, on prend un essai qui n'est pas accordé ! Pour nous, c'était positif, pour les Valenciens, c'était un peu plus compliqué à l'accepter. Mais voilà, cela fait partie de notre saison...

Et puis les équipes qui vont loin ont toujours ce brin de réussite ?

Exactement ! On eu ce brin de chance aussi. Après, pour moi sur les matchs, on mérite de passer. Même si bon, le match retour (contre l'Avenir Valencien) c'était plus compliqué, mais on est passé, c'est l'essentiel. 

Revenons sur cette demi-finale à Nîmes, face à Mâcon : ce fut une prestation tout en maîtrise ? 

Une prestation toute en maîtrise : oui et non ! On a vraiment fait un match, défensivement, je pense que c'est le plus abouti de la saison qu'on ait fait. Les Mâconnais nous ont matraqués plusieurs fois sur leurs temps forts en bord de lignes. On a toujours réussi à s'en sortir, on est bien monté, on les a fait déjouer : ça a été la clé du match ! Si sur deux ou trois temps forts, ils marquent, je pense que ce n'est pas le même match. Mais du coup, on s'en est bien sorti, et voilà, c'est grâce à une défense autant devant que derrière, que tout le groupe, s'est investi défensivement... C'était vraiment la clé du match. 

Face à Mâcon, il y avait la nouvelle recrue du voisin albigeois, Jérome Dufour ? Alors qu'en penses tu ? C'est un beau « poulet de Bresse » ? 

Ouais, ouais, on a discuté ensemble justement à la fin du match autour d'une bière. Oui, il m'a demandé comment c'était Albi. Je lui ai dit que c'était sympa, c'était un bon club et qu'il allait se régaler là-bas. Oui, c'est un bon petit joueur. 

"Créer une histoire pour cette ville qui n'a pas gagné de titre depuis longtemps" 

En parlant d'après-match et de 3e mi-temps, on imagine que le retour dans la cité Jacquemard a dû être épique ? Même si on imagine que vous avez gardé des forces pour la finale. 

Tout à fait, c'est resté assez soft, même si on a fait un peu la fête : on s'est arrêté sur l'autoroute pour partager un petit moment avec les supporters. Après tout le monde est rentré sous les coups d'une heure du matin, quand on est rentré à Lavaur. Tout le monde est rentré chez soit tranquillement, on a un jour de repos en moins et ça va être un match très dur samedi !

Samedi, vous allez jouer la finale, devant les caméras télé, ce n'est pas déstabilisant ? Vous n'avez pas peur, que cela n'incite pas le peuple tarnais à monter à Auch au soutien dans les rucks pour cette finale ? 

Je pense que le peuple tarnais, ou du moins le peuple vauréen va monter : ça, c'est une certitude ! Cette finale : c'est bien pour le Tarn, c'est bien pour Lavaur qui est une petite ville qui est en train de se développer. Et puis ça permet de créer une histoire pour cette ville qui n'a pas gagné de titre depuis longtemps. Pourquoi pas faire un exploit et réaliser quelque chose de grand avec ce club !

Sinon l'année prochaine, il est probable qu'Albi soit dans votre poule pour un bouillant derby. Ca ne va pas vous faire bizarre de jouer contre votre « Poto » et ex-coéquipier : Gaetan Bertrand ? 

Ce genre de match, la saison prochaine ça va être tout notre année, car on va avoir deux gros clubs dans notre poule. Moi, je ne ferai malheureusement pas partie de l'effectif de Lavaur, la saison prochaine ! Je vais lever un peu le pied, par rapport à mon travail, à ma famille, et tout ça : je pense que j'ai assez donné pour la fédérale 1. Du coup je me laisse une année à plus bas niveau et on verra ce qui en découle. Je pense qu'ils vont avoir une année sportivement rude. Mais bon ils vont se préparer pour, et ils vont s'accrocher !

On sait qu'a Castres, « Les yeux d'Émilie » était la chanson du vestiaire. À Lavaur, il y en a une ? 

On en a plusieurs (rires)! On a une petite chanson « Les vauréens » qu'on chante avec les supporters, mais ça reste entre nous. Mais il y a un peu de tout : c'est divers !

Anthony : bon courage pour la finale !

Merci on va croiser les doigts !

L'ITW Audio d'anthony Potente ci-dessous: 

ASV Lavaur – SAT Trélissacois : Samedi 23 juin 2018, à 16h30 au Stade Jacques Fouroux d'Auch

Les Compositions:

Lavaur : 1 Taumoepeau – 2 Trassoudaine – 3 F.Bertrand – 4 Falga – 5 Gauthier – 6 Auvergnas – 7 Lane (Cap) – 8 Macciota – 9 Queheille – 10 Mouysset – 11 Nokowski – 12 Lenfant – 13 Hecker – 14 Lasme – 15 Sirven / 16 Galy – 17 Grolleau – 18 Potente – 19 Marsoni – 20 Hallinger – 21 Zanarelli – 22 Atche – 23 Burtila – 24 Marion – 25 Viallatte.

Trélissac : 1 Simioni – 2 Arvouet – 3 Gajion – 4 Borie – 5 Tsukishvili – 6 Donnars – 7 Archambeau – 8 Laporte (Cap) – 9 Lachaux – 10 Tallet – 11 Galetti – 12 Genneson – 13 Cousin – 14 Dessoudeix – 15 Cazeaux / 16 Mignot – 17 Cappelier – 18 Lajugie – 19 Ben H'Mida – 20 Larralde – 21 Kralfa – 22 Beaugendre – 23 Stemmet – 24 Charenton – 25 Bastide

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

allez Lavaur , allez Anto vous allez le faire !!! pour le Tarn, pour ton dernier match avant de rejoindre les couleurs de Brassac

Derniers articles

News
News
News
News
News
News
News
News
News
Transferts
News