Après notre premier épisode sur la torture du réveil musculaire et les différents types de profils que l'on pouvait rencontrer un dimanche matin sur un terrain de rugby, nous avons continué notre décryptage avec l'attente interminable du match et le magnifique repas du dimanche midi. Aujourd'hui, votre troisième épisode du dimanche décodé mettra fin à cette chape de plomb au-dessus de la motivation avant un match. Tu préfères les baffes ou les mots doux avant un match ? Voyons de quel profil tu te rapproches le plus.
Le dimanche décodé : la torture du réveil musculaire
L'Alain Gaillard
On se rappelle tous du discours d'Alain Gaillard à la mi-temps du quart de finale opposant son club de Castres à Clermont. Si tu es sensible à ce discours, alors tu es un Alain Gaillard du discours d'avant-match. L'Alain Gaillard dans sa préparation d'avant-match est méticuleux, à partir du coup d'envoi du match de la B, il ne sourit plus, il s'en va derrière l'en-but adverse seul, comme s'il préparait un coup pas si fin que ça. Il rentre dans les vestiaires bien avant tout le monde pour être prêt très vite avec son rituel et au final, pendant que toi tu te prépareras, il marchera en long et en large dans les vestiaires en encourageant tout le monde.
Le junior
Si c'est un junior valeurs©, il aura le bandeau malgré son poste et le fait qu'il ne rentrera sûrement pas. Si c'est un junior "branleur", il ne comprendra pas ce qu'il fait ici et regrettera de ne pas être allé à la soirée chez Julien la veille. En plus y'avait Marie, la pote de Chloé, l'ex de Mathieu, qui lui a mis 3 likes Instagram cette semaine. Tout le monde l'appelle "petit", pas parce qu'il est le plus jeune, mais parce que personne ne sait comment il s'appelle. Ou bien par le nom de son père, ancien joueur du club.
[AMATEUR] Le dimanche décodé Ep.2 : l'attente interminable du match
Le Max Guazzini
On se rappelle tous de Max Guazzini, ancien président du Stade Français et seul homme à faire pleuvoir des femmes sur un stade après Clément Poitrenaud à Toulouse. Mais on se rappelle également de son intervention dans les vestiaires lors des barrages en 1997 avec la robe de Dalida qui était décédée quelque temps auparavant. Le Max Guazzini est celui qui rend hommage à un joueur blessé ou absent. Qu'il soit capitaine ou pas, il prendra la parole dans un moment fort pour tout détruire en disant :
Et on n'oublie pas ceux qui ne sont pas là, y'a des mecs dans les tribunes qui aimeraient être à notre place ! On est 22 mais Boulon il donnerait tout pour vivre ces moments-là !
Tu ne souhaites pas décevoir le Max Guazzini, mais il oublie que tu joues les derniers de la poule venus sans équipe B et à 19, et que Boulon est à la buvette depuis 11h45 à chanter du Calogero avec les joueurs de la B.
Le serein (pas Baptiste)
Le mec serein est généralement un ancien du club et de l'équipe. Il est très calme dans tout ce qu'il fait en dehors et sur le terrain alors que toi, tu stresses quand ton entraîneur te dit "allez plus que 5 min avant de sortir". Résultat : tu as mis tes chaussettes à l'envers avec un pli dans la chaussure et tu finiras ton strap au poignet en courant. Le serein rentre à l'heure, il a son rituel qu'il ne modifie pas, il a toutes ses affaires au même endroit, il s'assoit à la même place et boit toujours sa petite boisson fétiche rouge ou bleu. À croire qu'il ne se prépare pas à un combat collectif. Dans les vestiaires, il s'apparente à un robot et toi une secrétaire d'hôtel sur la côte basque en plein mois de juillet.
Le Yoann Huget
Non ce paragraphe ne traitera pas de la gestion capillaire avant un match, mais du blagueur de l'équipe dans les vestiaires. Le blagueur est l'ennemi de la préparation d'avant-match, mais surtout des entraîneurs. C'est sa méthode de concentration et les autres l'ont compris. Sa meilleure blague ? Citer la marque de ses crampons quand l'arbitre demande "Crampons messieurs". Le blagueur détend l'atmosphère jusqu'à ce qu'il croise le regard du vieux de l'équipe. Bien évidemment, il pique la boisson énergisante des copains pour tout boire et la reposer au même endroit. Oui, il peut être à la limite du "lourd".
Le Dan Bilzerian
Vous ne connaissez pas Danny ? Alors allez jeter un coup d'œil à son compte Instagram plein de simplicité et de leçons sur la vie. Le Danny est généralement ton numéro 8 ou ton centre, fan de musculation et de corps huilé. Alors avant un match, il fera des pompes, des squats, des burpees, des tractions, des abdos et tout ça dans les vestiaires. Tout ce que toi tu ne fais même pas le mercredi quand l'entraîneur le demande. Danny se balade ensuite dans le vestiaire torse nu, s'étirant et se regardant le corps congestionné pendant que toi tu es assis sur le banc avec ton corps plus proche d'un sharpei que d'un charpentier.
Le capitaine
Ah le capitaine ! Les coachs lui font confiance car c'est un leader dans l'âme même si des fois, il est plus proche d'un Leader Price dans ses interventions. Il montre l'exemple par sa ponctualité à toute épreuve et son engagement sur le terrain. Mais il peut également être déstabilisé dans un moment fort où tout se joue pour lui : le discours. Généralement, ton capitaine motive les troupes en criant et frappant les torses autour de lui, et si tu ne connais rien au rugby tu pourrais penser que tu es dans une scène sadomasochiste sur un site peu recommandable pour les enfants et les gens sain d'esprit. Il criera une série de mots qui te motive jusqu'à te pousser à crier un peu avant les autres et avec une voix aiguë lors du cri de rassemblement. Raté. Il aime se placer au milieu de ses joueurs en demandant à tous de se serrer. Quelques baffes, quelques tapes sur le torse, quelques postillons aussi. Il tire ton maillot dans tous les sens en même temps que ton talonneur à gauche qui s'essuie la moitié de vaseline et l'autre moitié de transpiration sur ton épaule et ta joue. Pendant ce temps-là, le serein est calme et propre, regard froid et doux. Le Dan Bilzerian se remonte les manches jusqu'à en faire un débardeur qui ne serait même pas toléré sur la Méditerranée. Le Yoann Huget rigole du discours du capitaine qui donne les 3 ingrédients à la réussite du match : "3 ingrédients pour réussir le match les gars ! 1 : la défense ! 2 : pas de fautes ! Et 3 : ... Je sais plus le troisième, allez on y va !" Le junior pleure. Il pleure depuis 20 minutes de toute manière. L'Alain Gaillard est en transe devant toute cette testostérone mais on sait tous que même s'il joue seconde ligne, au premier ballon il tapera un grand coup de pied. Le Max Guazzini intervient encore une fois pour ne pas oublier les absents : c'est un peu la Toussaint dans le calendrier des saints.
Culduyak
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PeeJohn
Disons que si la subtilité de cet article t’échappe, il y a fort à parier qu’il en soit de même pour beaucoup des contenus de ce site disons... un peu différent ? Il est peut-être encore temps de renoncer et de préserver ta fraîcheur en cessant l’expérience, voire en retournant là d’où tu es venu. Et si tu persistes malgré tout, alors sois le bienvenu mais cesse par pitié de maltraiter ton clavier !
Semi Souris couette couette
CQFD Propre rien à dire, grosse cartouche dans les règles!!
Garou-gorille
Dans les années 80 : un classique du vestiaire :
" Ramsès a encore pris tout l'élastoplaste !"