Entre Milan et Dublin, Christophe s'est intéressé à l'équipe irlandaise avant son premier match de Coupe du monde face au Canada ce samedi. Il y a quelques mois, et après des années passées dans la peau de l'outsider, le XV du Trèfle faisait partie des favoris pour le titre, qu'en est-il aujourd'hui ?
L'ère du professionnalisme a profondément transformé le monde de l'ovalie en Irlande. Le faible nombre de licenciés (+/- 100000) a poussé la IRFU à regrouper ses meilleurs joueurs au sein des quatre provinces bien connues des clubs français en Coupe d'Europe. Force est de constater que ce fut un pari gagnant. Derrière le titre du Munster, le Leinster est venu signer des prestations historiques sur le théâtre européen. On ne vient plus en Irlande pour prendre des points au classement, mais plus pour éviter d'en prendre trop au tableau d affichage. Seule le Connacht, la province a l'ouest comprenant la ville de Galway, reste à la traîne.
Les bons résultats des provinces se font également sentir au niveau international. L'équipe d'Irlande est maintenant une équipe de classe mondiale capable de rivaliser avec les meilleures. Particularité que tous les aficionados connaissent, l'équipe de rugby d'Irlande, n'est pas une équipe nationale, mais une équipe fédérale. En cela que les joueurs venant de la république d'Irlande et d'Irlande du nord y sont sélectionnables, d'où l'hymne entonné à l'unisson par un public unit sous les mêmes couleurs. Le sport a bien des mérites et il est fortement appréciable de voir les querelles et désaccords entre Nord et Sud disparaîtrent le temps d'un match et d'une 3e mi-temps.
Toutefois, le rugby est un monde impitoyable, les Irlandais sont en effet toujours en quête d'une victoire contre les Néo-zélandais, laquelle leur échappa en 2013 à Dublin, dans les arrêts de jeu, suite à une transformation que les Kiwis ont dû retaper. Quand ce n'est pas le jour, ce n'est vraiment pas le jour.VIDEO. L'Irlande passe à deux doigts de faire tomber les All Blacks dans un match d'anthologieLors de la Coupe du monde 2007, beaucoup en Irlande se disaient : "C'est notre année". Il est vrai que forts des O'Driscoll, D'Arcy, O'Connell, O'Gara et consorts, les Irlandais possédaient de sérieux arguments. La déception fut énorme et à la mesure des espoirs. En 2011, l'équipe avait mûri et incorporait des éléments d'expérience et une nouvelle génération pleine de talent avec les Kearney, Heaslip et autres. La presse et les supporters se voyaient bien faire un coup en Nouvelle-Zélande. Bon, bah, non, ce ne sera pas pour cette fois non plus.
Cette année, l'ardeur est là, l'Irlandais étant un supporter acharné et jusqu'au-boutiste, encourageant son équipe dans les bons moments, mais encore plus dans les mauvais. Une attitude qui laisse songeur tant nous sommes, nous Français, plutôt du genre à tirer sur l'ambulance. Cependant, on sent comme une certaine mesure. Une retenue que l'on retrouve dans les propos à la fois des joueurs, de l'encadrement et des supporters. Est-ce la marque de fabrique du nouveau coach néo-Z Joe Schmidt ? Sans doute, si l'on en croit les interviews des joueurs publiées récemment. Rob Kearney annonçait que les matchs étaient pris les uns après les autres sans se projeter trop loin dans l'avenir.
Schmidt a connu les succès européens avec le Leinster et beaucoup lui prédisaient une tache ardue avec les départs en retraite de joueurs emblématiques telle que l'idole du rugby irlandais BOD. La profondeur du vivier irlandais était mise en cause et les inquiétudes se faisaient sentir. Qui allait avoir les épaules assez large et le caractère suffisamment trempé pour endosser les maillots frappés des numéros 12 et 13 qui furent si longtemps la propriété de D'Arcy et O'Driscoll ? Cependant les test d'automne et le 6 Nations ont vu l'éclosion de deux jeunes talents (Robbie Henshaw et Jared Payne). À défaut d'avoir fait oublier les deux compères de la ligne d'attaque du Leinster, ils ont eu le mérite de rassurer en Irlande.
La presse commence à couvrir sérieusement l'événement, même Aer Lingus (une compagnie aérienne irlandaise, basée à Dublin) s'est prise au jeu en mettant les joueurs irlandais en couverture de son magasine.
L'engouement est flagrant, les supporters irlandais sont prêts pour aller avec leur équipe jusqu'au bout s'ils en ont l'occasion. 2015 pourrait-elle être l'année de l'Irlande ? Nous le saurons bientôt.
L'ère du professionnalisme a profondément transformé le monde de l'ovalie en Irlande. Le faible nombre de licenciés (+/- 100000) a poussé la IRFU à regrouper ses meilleurs joueurs au sein des quatre provinces bien connues des clubs français en Coupe d'Europe. Force est de constater que ce fut un pari gagnant. Derrière le titre du Munster, le Leinster est venu signer des prestations historiques sur le théâtre européen. On ne vient plus en Irlande pour prendre des points au classement, mais plus pour éviter d'en prendre trop au tableau d affichage. Seule le Connacht, la province a l'ouest comprenant la ville de Galway, reste à la traîne.
Les bons résultats des provinces se font également sentir au niveau international. L'équipe d'Irlande est maintenant une équipe de classe mondiale capable de rivaliser avec les meilleures. Particularité que tous les aficionados connaissent, l'équipe de rugby d'Irlande, n'est pas une équipe nationale, mais une équipe fédérale. En cela que les joueurs venant de la république d'Irlande et d'Irlande du nord y sont sélectionnables, d'où l'hymne entonné à l'unisson par un public unit sous les mêmes couleurs. Le sport a bien des mérites et il est fortement appréciable de voir les querelles et désaccords entre Nord et Sud disparaîtrent le temps d'un match et d'une 3e mi-temps.
Toutefois, le rugby est un monde impitoyable, les Irlandais sont en effet toujours en quête d'une victoire contre les Néo-zélandais, laquelle leur échappa en 2013 à Dublin, dans les arrêts de jeu, suite à une transformation que les Kiwis ont dû retaper. Quand ce n'est pas le jour, ce n'est vraiment pas le jour.VIDEO. L'Irlande passe à deux doigts de faire tomber les All Blacks dans un match d'anthologieLors de la Coupe du monde 2007, beaucoup en Irlande se disaient : "C'est notre année". Il est vrai que forts des O'Driscoll, D'Arcy, O'Connell, O'Gara et consorts, les Irlandais possédaient de sérieux arguments. La déception fut énorme et à la mesure des espoirs. En 2011, l'équipe avait mûri et incorporait des éléments d'expérience et une nouvelle génération pleine de talent avec les Kearney, Heaslip et autres. La presse et les supporters se voyaient bien faire un coup en Nouvelle-Zélande. Bon, bah, non, ce ne sera pas pour cette fois non plus.
Cette année, l'ardeur est là, l'Irlandais étant un supporter acharné et jusqu'au-boutiste, encourageant son équipe dans les bons moments, mais encore plus dans les mauvais. Une attitude qui laisse songeur tant nous sommes, nous Français, plutôt du genre à tirer sur l'ambulance. Cependant, on sent comme une certaine mesure. Une retenue que l'on retrouve dans les propos à la fois des joueurs, de l'encadrement et des supporters. Est-ce la marque de fabrique du nouveau coach néo-Z Joe Schmidt ? Sans doute, si l'on en croit les interviews des joueurs publiées récemment. Rob Kearney annonçait que les matchs étaient pris les uns après les autres sans se projeter trop loin dans l'avenir.
Schmidt a connu les succès européens avec le Leinster et beaucoup lui prédisaient une tache ardue avec les départs en retraite de joueurs emblématiques telle que l'idole du rugby irlandais BOD. La profondeur du vivier irlandais était mise en cause et les inquiétudes se faisaient sentir. Qui allait avoir les épaules assez large et le caractère suffisamment trempé pour endosser les maillots frappés des numéros 12 et 13 qui furent si longtemps la propriété de D'Arcy et O'Driscoll ? Cependant les test d'automne et le 6 Nations ont vu l'éclosion de deux jeunes talents (Robbie Henshaw et Jared Payne). À défaut d'avoir fait oublier les deux compères de la ligne d'attaque du Leinster, ils ont eu le mérite de rassurer en Irlande.
La presse commence à couvrir sérieusement l'événement, même Aer Lingus (une compagnie aérienne irlandaise, basée à Dublin) s'est prise au jeu en mettant les joueurs irlandais en couverture de son magasine.
L'engouement est flagrant, les supporters irlandais sont prêts pour aller avec leur équipe jusqu'au bout s'ils en ont l'occasion. 2015 pourrait-elle être l'année de l'Irlande ? Nous le saurons bientôt.
HITACHI-Jérôme
Les Irlandais ont certainement l'équipe la plus homogène qu'ils n'aient jamais eu.
Et ce n'est pas parce qu'ils ne font pas de bruit qu'on ne les entendra pas.
Pat33600
Heu... rappelez-moi, qui a gagné les 2 derniers tournois des 6 nations ?
Khrys
@Pat33610 : c est bien pour cela qu il est surprenant de ne pas avoir plus de confiance exprimée par le camp irlandais. Les irlandais arrivent avec ce qui est d après le classement de world rugby la meilleure équipe de leur histoire.
Pour autant, la presse et le public garde profil bas. Serait ce les enseignements des 2 précédentes éditions? Ils n ont jms dépassé les 1/4.