Lui, c'est Louis. Et à 24 ans, cet ancien joueur du Racing Club de France a déjà pas mal bourlingué. Formé à Puteaux, ses études l'ont mené en Angleterre et en Espagne où il défend les couleurs de l'University of Kent et des Lions de Madrid. L'autre, c'est Guillaume. Il grandit à Paris et empoche une Licence d'Economie en 2013. C'est dans la capitale des Gaules que la route des deux camarades se croise. Tous deux intègrent l'EM Lyon Business School... et l'équipe de rugby de l'école, qui terminera 3ème du championnat de France des Grandes Écoles. Les prémices d'une belle aventure, qui les mènera au bout du monde. Histoire d'en savoir un peu plus, Louis a répondu à quelques-unes de nos questions.
Tout d'abord, peux-tu nous présenter ce projet complètement fou des RugBig Brothers dont tu es à l'origine avec Guillaume ?
Dans le cadre de notre cursus, nous pouvons choisir de partir en échange universitaire en avril ou en septembre. Avec Guillaume, nous nous sommes dit que c'était la dernière fois de notre vie que nous avions cinq mois de libres pour faire quelque chose qui nous tenait à cœur. On voulait tous les deux voyager, mais nous n'avions pas encore de projet précis. Pendant l'été 2014, alors que nous étions en stage à Paris, nous avons réfléchi à ce qui nous rassemblait tous les deux : le ballon ovale ! On s'est connus sur les terrains de rugby à Lyon et c'est là où nous avons passé nos meilleurs moments. Le projet RugBig Brothers était lancé ! Avec la Coupe du Monde qui arrivait, on s'est dit que c'était sympa de partir un mois sur chaque continent pour apprendre aux enfants défavorisés notre sport et transmettre ses valeurs.
Avoir l'idée, c'est bien, mais concrètement, comment on s'organise pour mener à bien un tel projet ?
Le projet a mis quelques mois à prendre sa forme finale. Nous avons pu compter sur les conseils de Gilles Marchal, membre de l'association « Les Enfants de l'Ovale » et de Pierre-Hervé Gautier, président du CAPES. Nous nous sommes donc mis a la recherche d'associations via internet, des amis ou du bouche à oreille. Nous voulions partir dans des associations où les enfants étaient déjà un peu initiés au rugby pour ne pas créer du "désir" et disparaître après un mois... En janvier, le projet était ficelé et il ne nous restait plus qu'à trouver l'argent. Nous avons passé quatre mois à essayer de démarcher des entreprises, des clubs de rugby ou des fondations. Nous avons aussi lancé un crowndfunding qui nous a permis de boucler le budget... cinq jours avant le départ !
Vous avez commencé en France, avec toujours, en fil rouge, la volonté de travailler avec une association. Comment ça s'est passé ?
Les associations, cela a été le fruit de rencontres. On voulait vraiment faire cela sur tous les continents. Du coup, on s'est renseignés pour finalement trouver « Sport dans la Ville » qui est une super asso' à Lyon. Elle est spécialisée dans l’éducation par le sport, principalement le football et le basket. Après avoir vu avec les éducateurs, nous avons pu initier des jeunes au rugby toutes les semaines pendant un mois. Certains jeunes n'avaient jamais entendu parler du rugby et certains n'avaient jamais vu un ballon ovale ! Ce fut super enrichissant et cela nous a permis de nous roder avant le grand départ pour le Cambodge.
LE CAMBODGE.
L'association « Pour un Sourire d'Enfant » à Phnom Penh, souhaite sortir les enfants de la misère des décharges. Sur le centre, les enfants sont logés, nourris et instruits. On s'est vite accoutumés des conditions de vie spartiates, entre la natte qui faisait office de matelas ou la douche faite d'une grande bassine et d'une casserole. Côté rugby, c'est Kampuchea Balopp qui le développe. Nous faisions près de 5h de rugby tous les jours par 40 degrés. En plus des cours, nous avons envoyé plusieurs kilos de matériel pour l'équipe. Nous avons aussi participé à certaines classes en donnant des cours de français ! Durant les séances, nous nous efforçons d'apprendre aux enfants les bases du rugby mais aussi les valeurs qui en résultent. Les enfants sont particulièrement attachés à l'esprit d'équipe et au dépassement de soi.
Pour l'anecdote, nous avons rencontré Victor da Silva, champion de France avec le Racing dans les années 90. Aujourd'hui, il est en charge de la sécurité de l'ambassadeur de France. 1m90, 110 kilos... Il n'a pas perdu en muscles ! Nous avons également disputé un tournoi avec les Garuda, équipe composée uniquement de Cambodgiens. C'était comme si nous jouions avec l'équipe nationale ! Face au Vietnam, malgré deux essais personnels, on n'a pas réussi à inverser la tendance pour une défaite finale 14 à 21. La journée s'est finie sur un barbecue et des photos de toutes les équipes mélangées. L'équipe des moins du 17 ans de que nous avons entraînée pendant un mois a elle remporté sa catégorie. L'honneur est sauf !
La suite p. 2
LA NOUVELLE ZELANDE.
La Nouvelle-Zélande est un pays hallucinant. Nous avons été un peu déçus puisque nous avons appris le jour de notre arrivée que les enfants de l'association que nous devions aller voir étaient en vacances... On a dû se débrouiller via des rencontres pour trouver un nouveau point de chute et nous avons été accueillis par les Marist St Patricks à Wellington. Certains joueurs issus du club ont joué avec les All Blacks, le rêve de tout enfant ici ! À notre arrivée, nous sommes tombés sur l'un des responsables du club qui parlait parfaitement français.... C'était Kas Lealamanu'a, ancien international des Tonga, qui a joué à Biarritz puis à Dax! Nous avons pu assister aux entraînements des différentes catégories de jeunes. L'ambiance est bien différente du Cambodge, les parents sont très présents et n'hésitent pas à coacher leurs enfants. Le niveau est très impressionnant comparé à la France. Ils pratiquent un rugby anglo-saxon : strict et codifié. Bien loin des écoles de rugby en France !
Malgré le temps dégueulasse, on gardera un super souvenir du match du Super 15 à l'Eden Park entre les Auckland Blues et les Hurricanes. On se souviendra aussi des nombreuses discussions autour du rugby avec les gens qui nous prenaient en auto-Stop, notre unique moyen de transport pendant un mois, mais aussi des paysages hallucinants et de la ville de Christchurch, en pleine reconstruction ! Bizarrement, les Néo-zélandais nous adorent et avouent que l'on aurait dû gagner en 2011 !
LA COLOMBIE.
Nous sommes restés un mois en Colombie au sein de l'Association « Enfances 2/32 France-Colombie ». Nous avons entraîné des groupes de jeunes tous les jours. Une expérience inoubliable. Là-bas, le rugby est assez nouveau : on était vachement attendus ! L'équipe de la Fondation a été créée il y a cinq ans grâce à l'association "Les Enfants de l'Ovale" qui leur a envoyé des ballons et des maillots. Ils ont même pris ce nom pour leur équipe ! En plus des cours, nous leurs avons apporté 40 kg de matériel : ballons, maillots, chasubles et plots. On se souviendra de l'engouement des jeunes pour le rugby et surtout combien cela leur apporte. Les jeunes étaient issus de familles très défavorisées et le rugby était pour eux un vrai moyen de trouver une nouvelle famille et d'aller de l'avant. Le terrain de l'asso' était pleins de pierres et pourtant tous les matins, les jeunes s'envoyaient comme des malades. Vraiment impressionnant.
Nous garderons en souvenir insolite la publicité que nous avons eue. Nous sommes passés à la radio pour expliquer notre projet, ce qu'était le rugby. Nous avons aussi eu droit à un article dans le journal et une rencontre avec le maire de Pereira, ville dans laquelle nous étions basés. Nous avons aussi coaché des anciens guerrileros / FARC qui tentent de se réintégrer dans la société, une expérience super enrichissante ! Nous avons nous-mêmes joué un match avec l'équipe locale et ils voulaient absolument nous faire jouer 10. C'est pour cela que Louis s'est retrouvé à botter pour la première fois de sa vie...
L'AFRIQUE DU SUD.
Nous étions basés à Cape Town avec l'association Tag Rugby. C'est une asso qui promeut le TAG en Afrique du Sud et qui est affiliée à la Fédération Sud Africaine de Rugby depuis 2009. Le Tag Rugby est un sport dérivé du rugby, qui a la particularité d’être sans contact. Les règles de base sont les mêmes : pas de passes en avant et l’on marque en posant la balle derrière la ligne d’essai. Mais il n’y a pas de mêlées et pas de plaquages. L'association donne des cours de TAG payant dans des écoles privés et avec l'argent récolté, ils vont dans les townships pour donner des cours aux enfants qui n'y ont pas accès. Nous donnions des cours tous les jours soit dans les townships, soit à Cape Town. Un jour, un collègue a dit aux enfants que nous étions des membres de l'équipe de France : on s'est retrouvés à la fin de l’entraînement à signer une centaine d'autographes !
Grâce au soutien de nos donateurs, nous avons pu financer une école grâce au programme « Adopt a School ». Pendant plus d'un an, l'École Rosmead aura accès à des cours et à du matériel de rugby. L'Afrique du Sud est vraiment un pays ancré dans le sport et dans le rugby, même si on a noté que beaucoup de Sud Af pensaient qu'ils n'avaient aucune chance pour la Coupe du Monde. Nous avons aussi joué avec une équipe de la Ligue de l'Université de Cape Town. Un super souvenir, entre l'engouement et le niveau des joueurs. Comme moment insolite, je retiendrais notre rencontre avec Gary Kirsten, LA légende du cricket sud-africain. Il partageait les bureaux de l'association et pendant un mois, nous passions notre temps à dire que nous ne le connaissions pas puisqu'en France le cricket n'est pas connu. Notre dernier jour au bureau, nos collègues sont allés le voir en disant que deux GRANDS FANS voulaient le rencontrer et lui poser des questions sur sa carrière ... Gênant !
Si vous deviez ressortir un seul moment, celui qui vous a le plus marqué, ce serait lequel ?
C'est vraiment compliqué de répondre à cette question. Ce voyage fut tellement incroyable, nous n'oublierons pas le mental des Cambodgiens, la passion des Néo-Z, l'enthousiasme des Colombiens, mais je pense que le moment le plus touchant restera la remise du matériel dans l'école des townships, avec ces remerciements du proviseur et les sourires des jeunes. C'est vraiment sympa et gratifiant de se dire que ces jeunes, qui vivent pour la plupart dans des conditions vraiment compliquées, vont pouvoir continuer à jouer au rugby avec des cours chaque semaine grâce à notre projet et à nos donateurs. Qui sait, peut-être que dans cette école se cache le nouveau Bryan Habana.
L'avenir, pour vous, c'est quoi ?
Nous allons bien évidemment rester en contact avec les associations et suivre leurs performances ! Concernant le projet RugBig Brothers, nous espérons qu'il sera repris sous le même format ou un autre et qu'il va perdurer. Certains copains sont intéressés, mais pour l'instant, pas de repreneur attitré ! Sinon, nous partons chacun en échange universitaire : Guillaume à Shangai et moi à Mexico.
Plus de détails sur leur aventure via la page Facebook des RugBig Brothers !
Tout d'abord, peux-tu nous présenter ce projet complètement fou des RugBig Brothers dont tu es à l'origine avec Guillaume ?
Dans le cadre de notre cursus, nous pouvons choisir de partir en échange universitaire en avril ou en septembre. Avec Guillaume, nous nous sommes dit que c'était la dernière fois de notre vie que nous avions cinq mois de libres pour faire quelque chose qui nous tenait à cœur. On voulait tous les deux voyager, mais nous n'avions pas encore de projet précis. Pendant l'été 2014, alors que nous étions en stage à Paris, nous avons réfléchi à ce qui nous rassemblait tous les deux : le ballon ovale ! On s'est connus sur les terrains de rugby à Lyon et c'est là où nous avons passé nos meilleurs moments. Le projet RugBig Brothers était lancé ! Avec la Coupe du Monde qui arrivait, on s'est dit que c'était sympa de partir un mois sur chaque continent pour apprendre aux enfants défavorisés notre sport et transmettre ses valeurs.
Avoir l'idée, c'est bien, mais concrètement, comment on s'organise pour mener à bien un tel projet ?
Le projet a mis quelques mois à prendre sa forme finale. Nous avons pu compter sur les conseils de Gilles Marchal, membre de l'association « Les Enfants de l'Ovale » et de Pierre-Hervé Gautier, président du CAPES. Nous nous sommes donc mis a la recherche d'associations via internet, des amis ou du bouche à oreille. Nous voulions partir dans des associations où les enfants étaient déjà un peu initiés au rugby pour ne pas créer du "désir" et disparaître après un mois... En janvier, le projet était ficelé et il ne nous restait plus qu'à trouver l'argent. Nous avons passé quatre mois à essayer de démarcher des entreprises, des clubs de rugby ou des fondations. Nous avons aussi lancé un crowndfunding qui nous a permis de boucler le budget... cinq jours avant le départ !
Vous avez commencé en France, avec toujours, en fil rouge, la volonté de travailler avec une association. Comment ça s'est passé ?
Les associations, cela a été le fruit de rencontres. On voulait vraiment faire cela sur tous les continents. Du coup, on s'est renseignés pour finalement trouver « Sport dans la Ville » qui est une super asso' à Lyon. Elle est spécialisée dans l’éducation par le sport, principalement le football et le basket. Après avoir vu avec les éducateurs, nous avons pu initier des jeunes au rugby toutes les semaines pendant un mois. Certains jeunes n'avaient jamais entendu parler du rugby et certains n'avaient jamais vu un ballon ovale ! Ce fut super enrichissant et cela nous a permis de nous roder avant le grand départ pour le Cambodge.
LE CAMBODGE.
L'association « Pour un Sourire d'Enfant » à Phnom Penh, souhaite sortir les enfants de la misère des décharges. Sur le centre, les enfants sont logés, nourris et instruits. On s'est vite accoutumés des conditions de vie spartiates, entre la natte qui faisait office de matelas ou la douche faite d'une grande bassine et d'une casserole. Côté rugby, c'est Kampuchea Balopp qui le développe. Nous faisions près de 5h de rugby tous les jours par 40 degrés. En plus des cours, nous avons envoyé plusieurs kilos de matériel pour l'équipe. Nous avons aussi participé à certaines classes en donnant des cours de français ! Durant les séances, nous nous efforçons d'apprendre aux enfants les bases du rugby mais aussi les valeurs qui en résultent. Les enfants sont particulièrement attachés à l'esprit d'équipe et au dépassement de soi.
Pour l'anecdote, nous avons rencontré Victor da Silva, champion de France avec le Racing dans les années 90. Aujourd'hui, il est en charge de la sécurité de l'ambassadeur de France. 1m90, 110 kilos... Il n'a pas perdu en muscles ! Nous avons également disputé un tournoi avec les Garuda, équipe composée uniquement de Cambodgiens. C'était comme si nous jouions avec l'équipe nationale ! Face au Vietnam, malgré deux essais personnels, on n'a pas réussi à inverser la tendance pour une défaite finale 14 à 21. La journée s'est finie sur un barbecue et des photos de toutes les équipes mélangées. L'équipe des moins du 17 ans de que nous avons entraînée pendant un mois a elle remporté sa catégorie. L'honneur est sauf !
La suite p. 2
LA NOUVELLE ZELANDE.
La Nouvelle-Zélande est un pays hallucinant. Nous avons été un peu déçus puisque nous avons appris le jour de notre arrivée que les enfants de l'association que nous devions aller voir étaient en vacances... On a dû se débrouiller via des rencontres pour trouver un nouveau point de chute et nous avons été accueillis par les Marist St Patricks à Wellington. Certains joueurs issus du club ont joué avec les All Blacks, le rêve de tout enfant ici ! À notre arrivée, nous sommes tombés sur l'un des responsables du club qui parlait parfaitement français.... C'était Kas Lealamanu'a, ancien international des Tonga, qui a joué à Biarritz puis à Dax! Nous avons pu assister aux entraînements des différentes catégories de jeunes. L'ambiance est bien différente du Cambodge, les parents sont très présents et n'hésitent pas à coacher leurs enfants. Le niveau est très impressionnant comparé à la France. Ils pratiquent un rugby anglo-saxon : strict et codifié. Bien loin des écoles de rugby en France !
Malgré le temps dégueulasse, on gardera un super souvenir du match du Super 15 à l'Eden Park entre les Auckland Blues et les Hurricanes. On se souviendra aussi des nombreuses discussions autour du rugby avec les gens qui nous prenaient en auto-Stop, notre unique moyen de transport pendant un mois, mais aussi des paysages hallucinants et de la ville de Christchurch, en pleine reconstruction ! Bizarrement, les Néo-zélandais nous adorent et avouent que l'on aurait dû gagner en 2011 !
LA COLOMBIE.
Nous sommes restés un mois en Colombie au sein de l'Association « Enfances 2/32 France-Colombie ». Nous avons entraîné des groupes de jeunes tous les jours. Une expérience inoubliable. Là-bas, le rugby est assez nouveau : on était vachement attendus ! L'équipe de la Fondation a été créée il y a cinq ans grâce à l'association "Les Enfants de l'Ovale" qui leur a envoyé des ballons et des maillots. Ils ont même pris ce nom pour leur équipe ! En plus des cours, nous leurs avons apporté 40 kg de matériel : ballons, maillots, chasubles et plots. On se souviendra de l'engouement des jeunes pour le rugby et surtout combien cela leur apporte. Les jeunes étaient issus de familles très défavorisées et le rugby était pour eux un vrai moyen de trouver une nouvelle famille et d'aller de l'avant. Le terrain de l'asso' était pleins de pierres et pourtant tous les matins, les jeunes s'envoyaient comme des malades. Vraiment impressionnant.
Nous garderons en souvenir insolite la publicité que nous avons eue. Nous sommes passés à la radio pour expliquer notre projet, ce qu'était le rugby. Nous avons aussi eu droit à un article dans le journal et une rencontre avec le maire de Pereira, ville dans laquelle nous étions basés. Nous avons aussi coaché des anciens guerrileros / FARC qui tentent de se réintégrer dans la société, une expérience super enrichissante ! Nous avons nous-mêmes joué un match avec l'équipe locale et ils voulaient absolument nous faire jouer 10. C'est pour cela que Louis s'est retrouvé à botter pour la première fois de sa vie...
L'AFRIQUE DU SUD.
Nous étions basés à Cape Town avec l'association Tag Rugby. C'est une asso qui promeut le TAG en Afrique du Sud et qui est affiliée à la Fédération Sud Africaine de Rugby depuis 2009. Le Tag Rugby est un sport dérivé du rugby, qui a la particularité d’être sans contact. Les règles de base sont les mêmes : pas de passes en avant et l’on marque en posant la balle derrière la ligne d’essai. Mais il n’y a pas de mêlées et pas de plaquages. L'association donne des cours de TAG payant dans des écoles privés et avec l'argent récolté, ils vont dans les townships pour donner des cours aux enfants qui n'y ont pas accès. Nous donnions des cours tous les jours soit dans les townships, soit à Cape Town. Un jour, un collègue a dit aux enfants que nous étions des membres de l'équipe de France : on s'est retrouvés à la fin de l’entraînement à signer une centaine d'autographes !
Grâce au soutien de nos donateurs, nous avons pu financer une école grâce au programme « Adopt a School ». Pendant plus d'un an, l'École Rosmead aura accès à des cours et à du matériel de rugby. L'Afrique du Sud est vraiment un pays ancré dans le sport et dans le rugby, même si on a noté que beaucoup de Sud Af pensaient qu'ils n'avaient aucune chance pour la Coupe du Monde. Nous avons aussi joué avec une équipe de la Ligue de l'Université de Cape Town. Un super souvenir, entre l'engouement et le niveau des joueurs. Comme moment insolite, je retiendrais notre rencontre avec Gary Kirsten, LA légende du cricket sud-africain. Il partageait les bureaux de l'association et pendant un mois, nous passions notre temps à dire que nous ne le connaissions pas puisqu'en France le cricket n'est pas connu. Notre dernier jour au bureau, nos collègues sont allés le voir en disant que deux GRANDS FANS voulaient le rencontrer et lui poser des questions sur sa carrière ... Gênant !
Si vous deviez ressortir un seul moment, celui qui vous a le plus marqué, ce serait lequel ?
C'est vraiment compliqué de répondre à cette question. Ce voyage fut tellement incroyable, nous n'oublierons pas le mental des Cambodgiens, la passion des Néo-Z, l'enthousiasme des Colombiens, mais je pense que le moment le plus touchant restera la remise du matériel dans l'école des townships, avec ces remerciements du proviseur et les sourires des jeunes. C'est vraiment sympa et gratifiant de se dire que ces jeunes, qui vivent pour la plupart dans des conditions vraiment compliquées, vont pouvoir continuer à jouer au rugby avec des cours chaque semaine grâce à notre projet et à nos donateurs. Qui sait, peut-être que dans cette école se cache le nouveau Bryan Habana.
L'avenir, pour vous, c'est quoi ?
Nous allons bien évidemment rester en contact avec les associations et suivre leurs performances ! Concernant le projet RugBig Brothers, nous espérons qu'il sera repris sous le même format ou un autre et qu'il va perdurer. Certains copains sont intéressés, mais pour l'instant, pas de repreneur attitré ! Sinon, nous partons chacun en échange universitaire : Guillaume à Shangai et moi à Mexico.
Plus de détails sur leur aventure via la page Facebook des RugBig Brothers !
Chips et cetera
Bravo les gars !
Excellente initiative.
Pat33600
Encore un article comme on aimerait en voir plus souvent. Super.
Compte supprimé
Fabuleux !!
Bravo les gars
tidgitdm
une excellente initiative j'adhére
breizovale
Tout simplement Respect !
becrx
C'est définitif, j'adore les articles du Rugbynistère des Affaires Etrangères!