L'immonde du Rugby N°2 : Lost, les disparus du XV de France
C'est toujours sympa d'avoir été sélectionné en Equipe de France. Même si ce n'est qu'une fois, même si c'est en profitant de la blessure de 12 concurrents aux postes, même si c'est parce que l'entraîneur de l'époque était le seul assez barjot pour vous trouver bon, ça fait toujours un souvenir à raconter aux enfants au coin du feu.
C'est toujours sympa d'avoir été sélectionné en Equipe de France. Même si ce n'est qu'une fois, même si c'est en profitant de la blessure de 12 concurrents aux postes, même si c'est parce que l'entraîneur de l'époque était le seul assez barjot pour vous trouver bon, ça fait toujours un souvenir à raconter aux enfants au coin du feu.

Quand Marc Lièvremont a pris la tête du XV de France début 2008, il a effectué une large revue d'effectif. Certains sont restés dans le bon wagon et devraient partir pour la Nouvelle-Zélande, même si en train, c'est un peu compliqué. D'autres n'ont quasiment plus aucune chance : concurrence trop forte, malchance, mauvais timing... ou tout simplement niveau insuffisant. Si on a cru à certains d'entre eux, on s'est aussi demandé ce que d'autres foutaient là... petite revue des principaux oubliés de l'ère Lièvremont.
Le plus drôle dans l'histoire ? On n'est pas à l'abri d'en voir un ou deux participer à la Coupe du Monde...

Le XV des oubliés:

Julien Brugnaut – Benjamin Kayser – Renaud Boyoud
Arnaud Mela – Loïc Jacquet
Ibrahim DiarraElvis Vermeulen – Matthieu Lievremont
Sébastien Tillous Borde – Lionel Beauxis
Benjamin FallLionel MazarsFlorian FritzJulien Arias
Anthony Floch

Julien Brugnaut (2 sélections)

Le Dacquois restera l'homme qui a permis à l'équipe de France d'encaisser son seul essai de pénalité sur mêlée enfoncée de l'ère Lièvremont. C'était en 2008, face à l'Irlande et John Hayes, pourtant pas réputé pour être un monstre dans l'exercice. Rentré en cours de match, Brugnaut avait failli couter la victoire aux Bleus, finalement vainqueurs 26-21. Il avait zappé le tour d'honneur pour s'isoler dans les vestiaires... on ne le reverra plus ensuite. Marc Lièvremont avait-il pété un plomb en sélectionnant un pilier qui n'avait que 6 mois de Top 14 dans les jambes ? Peut être. Ou pas, Fabien Barcella, qui jouait à l'époque chez l'autre promu Auch, avait lui tenu la baraque pour ses premières sélections.
Depuis ? Pas rancunier, Brugnaut ira s'exiler un an chez ses bourreaux Irlandais et retrouvera son pote Hayes au Munster, en 2009. Il fera ses armes en Magners League, et rentera quelques fois en cours de match en Heineken Cup. En 2010, le revoilà en France, au Racing, où il a plus de temps de jeu et est loin de faire tâche au sein du pack le plus destructeur du Top 14. Mais pas d'équipe de France à l'horizon pour lui, Ducalcon, Poux voire Forestier restant devant dans la hiérarchie.

Benjamin Kayser (9 sélections)

Champion de France avec le Stade Français en 2007, Champion d'Angleterre en 2009 avec Leicester (et vice champion d'Europe la même année) Benjamin Kayser semblait être le N°3 naturel des Bleus derrière les indéboulonables Servat et Szarzewski. Peut être pas dans la tête du staff français : en 9 sélections sous l'ère Lièvremont, Kayser n'a pas compté une seule titularisation. Discret sur ses rentrées en Bleu, il ne brille pas plus en club en effectuant un retour anonyme dans son club formateur, le Stade Français, où il subit la concurrence du Tsar, de Semperé et même du futur syndicaliste Matthieu Blin.
Depuis ? Castrais depuis cette saison, il partage son temps de jeu avec Matthieu Bonello et bien qu'il soit apparemment très bon, plus personne ne parle de lui en Equipe de Fance. Sauf nous, parce qu'on est sympa. Il a même été grillé par Benjamin Noirot cet automne. Il tentera de gagner plus d'exposition à Clermont la saison prochaine.

Renaud Boyoud (3 sélections)

Le second jumeau maléfique de l'US Dax n'aura pas, lui, eu l'honneur d'avoir son quart d'heure de honte en Equipe de France. Sélectionné à trois reprises, il participe à deux matchs d'une tournée fantoche en Australie en juin 2008, puis honore sa seule cape dans le Tournoi contre l'Ecosse en 2009 dans un match laborieux où il ne se distinguera pas.
Depuis ? Depuis Boyoud a rejoint l'Aviron Bayonnais. Après une première saison honorable où il partage son poste avec Denis Avril, il a plus de mal cette année, la faute à une blessure à l'épaule qui l'a éloigné des terrains pendant 5 mois.

Loïc Jaqcuet (4 sélections, deux sous Lièvremont)

Loïc Jacquet symbolise presque à lui seul les débuts de l'ère Lièvremont. A un poste de seconde ligne où l'on collectionnait les joueurs plutôt âgés (Pelous, Thion, Nallet) Lapinou veut apporter du sang frais. Loic Jacquet a 24 ans, il a été le capitaine des champions du monde des -21 ans en 2006 et il affiche un profil de seconde latte mobile alors inédit. Jacquet promet pour sa première sélection: avec une pénalité vite jouée et un petit coup de pied à suivre, il offre son premier essai international à son coéquipier Julien Malzieu contre l'Ecosse en 2008. La suite ? La suite, rien. On ne reverra plus Jacquet avec les Bleus. On lui reproche de ne pas être assez méchant, pas assez dévoué aux tâches obscures auxquelles toutes les bonnes secondes lattes sont habituées.
Depuis ?  Vern Cotter donnera raison au staff français puisque Jacquet fini par se faire piquer sa place par Samson, puis par Pierre à l'ASM. Aujourd'hui, il semble bien loin de l'Equipe de France. Il pourra se consoler en se disant qu'il est le seul rugbyman en France à porter son nom sur son maillot...

Arnaud Mela (4 sélections)

Marc Lièvremont a beau vouloir refaçonner une Equipe de France plus sexy, il n'est pas complètement fou et sait qu'il aura besoin de bons gros bourrins dans son pack. Arnaud Mela est là pour ça  : 1m97, 117 kilos, Arnaud est une poutre susceptible de stabiliser la mêlée à lui seul. C'est aussi une brute épaisse: 6 cartons jaunes pour sa première saison en Top 14, un record.  Il ne connaîtra qu'une titularisation (contre l'Irlande en 2008) et 3 rentrées en cours de match pour le reste du Tournoi. Puis finalement, Marco s'est dit que commencer un match international avec 9 points de handicap, c'était un peu trop...
Depuis ? Arnaud Mela a quitté Albi mais il a gardé ses bonnes habitudes à Brive. Il en est actuellement à 14 cartons jaunes en 4 saisons. Ca reste assez loin des 22 jaunes et 3 rouges de Cudmore, mais c'est quand même pas mal... (voir le classement des bouchers actualisé)

Ibrahim Diarra (1 sélection)

Ibrahim Diarra débarque chez les Bleus à l'époque où l'équipe de France de foot a déjà deux Diarra dans son groupe. Malheureusement pour lui, ça ne lui portera pas trop chance. Le Montalbanais ne connaîtra qu'une seule sélection, contre l'Italie en 2008. On se souviendra surtout de sa bonne humeur et de ses blagues à deux balles (notamment cette réplique  « L'Italie, je la vois comment ? En bleu ! », digne des meilleures réparties absurdes de Raymond Domenech). Diarra ferait aujourd'hui sans doute un peu tâche dans cette équipe de France qui affiche à chaque rassemblement autant d'enthousiasme et de spontanéité qu'à un congrès d'entrepreneurs de pompes funèbres. « Je suis un puceau, c'est ma première fois et je n'espère pas la dernière ». Loupé Ibrahim.
Depuis ? Depuis, Ibrahim a suivi le duo Labit/Travers à Castres où il est un des joueurs de base de l'effectif tarnais. Mais vu la concurrence au poste en Equipe de France, pratiquement aucune chance de le revoir dans le groupe. Il va donc pouvoir tranquillement bosser son one-man-show cet été.

Matthieu Lièvremont (2 sélections)

Marc Lièvremont nous aura décidément tout fait : se prendre 60 pions au Stade de France, perdre en Italie dans le Tournoi, et sélectionner son propre frère en Equipe de France. Comme il ne s'agissait que d'une tournée vidéo gag en Australie sans les meilleurs joueurs français (retenus pour jouer les phases finales du Top 14) l'affaire n'a pas fait grand bruit. En même temps, bien qu'il soit sans doute le moins doué de la fratrie, Matthieu demeure un joueur honnête et sa sélection n'était pas vraiment un scandale en l'absence des cadres habituels, même si ça sentait quand même un peu le cadeau de noël avant l'heure.
Depuis ? Marc à la tête de l'Equipe de France, Thomas à l'Aviron Bayonnais, Matthieu est donc le dernier des Lièvremont à Dax, actuel 14ème de ProD2. La Nouvelle-Zélande ? Pour de futures vacances, peut être.

Elvis Vermeulen (10 sélections, 2 sous Lièvremont)

Quand il prend la tête de l'Equipe de France, Marc Lièvremont n'a pas encore succombé à la Chabalmania, et quand on lui demande pourquoi il ne sélectionne pas le Caveman, il rétorque que c'est  parce que Elvis Vermeulen est le meilleur N°8 de France. A l'époque, c'était encore vrai. Le King aurait d'ailleurs probablement été titulaire lors de la Coupe du Monde 2007 sans une saloperie d'hernie discale. Quelques mois plus tard, il revient à un bon niveau et retrouve l'Equipe de France pour le premier match du Tournoi 2008 contre l'Ecosse. Sa dernière titularisation et son avant dernière sélection. Gêné par d'autres pépins physiques, Elvis ne retrouvera pas vraiment sa force de pénétration et sa mobilité. Picamoles éclot, Harinordoquy revient, Chabal aussi et Elvis est désormais bien loin des Bleus. Il peut néanmoins se vanter d'avoir indirectement lancé la carrière  du futur capitaine des Bleus Thierry Dusautoir. Et oui, c'était bien lui qui fut rappelé pour palier le forfait du clermontois lors du Mondial. Vous connaissez la suite...
Depuis ? Depuis, le King est un peu rentré dans le rang mais il continue de rendre de fiers services à l'ASM, avec qui il est devenu champion de France l'année dernière. Cette saison, sa place de titulaire est menacée par Lauaki.

Sebastien Tillous Borde (8 sélections)

Troisième roue du carrosse au Bého derrière Yachvili et Dupuy, Sebastien Tillous Borde explose à Castres en 2008. Il faut dire qu'entre temps Seb est allé à la muscu et qu'il affiche désormais un physique de musclor digne de Gerard Vives dans les Filles d'à coté. Après une participation à la fameuse tournée video gag de juin 2008,  le « Petit Byron » va profiter de la mise à mort de la carrière internationale de Jean Baptiste Elissalde (merci Nalaga) pour lancer réellement sa carrière en Bleu contre les Pacific Islanders. Il inscrit un essai pour sa première. La semaine suivante, il est un des meilleurs Français lors de la défaite contre l'Australie. Tillous Bordes devient donc N°1 au poste pour le Tournoi 2009, qu'il débute associé à Lionel Beauxis, un autre champion du monde des -20 ans. Une charnière qui jouera un des matchs les plus réussis des Bleus sur le plan offensif malgré la défaite (30-21 en Irlande). Une semaine plus tard, on se marre moins dans un match pourri contre l'Ecosse, et les deux compères sortent de l'équipe. Quelques mois (et une grosse blessure) plus tard, STB a vu passer devant lui Yachvili, Parra, Thomas voire Dupuy.
Depuis ? Depuis Tillous Borde est revenu à un bon niveau avec Castres mais il est régulièrement le remplaçant d'Albouy (une autre comète chez les Bleus, 1 sélection en 2002) sur les gros matchs.

Lionel Beauxis (15 sélections, 3 sous Lièvremont)

On en parlait justement. Lionel Beauxis reste le meilleur grand espoir de 26 ans du rugby français: champion du monde des -20 et élu meilleur joueur du monde junior par l'IRB en 2006, Yoyo connait l'équipe de France dès 2007, lorsqu'il participe au Tournoi et – à la surprise générale – à la Coupe du Monde 2007, où il devient même titulaire en cours de route. Un jeu au pied d'une longueur phénoménale, des nerfs à toute épreuve, on tient enfin notre grand 10... et bah non. Les blessures s'enchaînent et Lionel connait sa première cape sous Lièvremont seulement lors du Tournoi 2009. Malgré un bon match contre l'Irlande (2 drops et une passe décisive au pied pour offrir un essai à Médard... mais aussi un plaquage manqué sur celui d'O'Driscoll) Yoyo est jarté après un match laborieux contre l'Ecosse. On ne le reverra que pour une tournée en Australie où il aura bien du mal à briller.
Depuis ? Pas grand chose. Faut dire que le lémurien rose a touché le fond en 2010 avec une saison presque aussi immonde que la coupe de cheveux de son camarade Julien Dupuy. Son chef d'oeuvre restera sûrement cette reprise de volée magistrale face à Bath. (Voir la vidéo de la reprise de volée de L. Beauxis) Un peu plus en verve dernièrement, il semble partir de trop loin pour embarquer pour la Nouvelle-Zélande... surtout que sa principale arme, le jeu au pied, semble être moins utile qu'auparavant avec les nouvelles règles. Reste donc à voir si Guy Novès saura le relancer l'année prochaine au Stade Toulousain.

Benjamin Fall (2 sélections)

Benjamin Fall débarque en Equipe de France en novembre 2009 après avoir réalisé un début de saison canon avec Bayonne (6 essais). Mais l'ex Béglais ne sort pas de nulle part: il a fait ses armes chez les jeunes et a joué aux cotés de Morgan Parra, Matthieu Bastareaud ou Yann David. Djibril Camara aussi, mais ça c'est pour la blague. Tout commence plutôt bien pour lui avec un premier essai pour sa première sélection contre les Samoa. Sa deuxième et dernière à ce jour, contre l'Ecosse  en 2010, sera moins réussie: troué à plusieurs reprises par Sean Lamont, il affiche quelques fâcheuses limites et passe le reste de sa saison à se blesser. Cela ne l'empêchera pas de rejoindre le Racing et de devenir le transfert le plus cher du rugby français. (506 000 euros)
Depuis ? Depuis, presque rien. Repositionné à l'arrière, il est auteur deux ou trois coups d'éclats mais surtout de 7 ou 8 blessures plus ou moins graves. Chez les Bleus, il s'est fait piquer sa place par un autre bayonnais bon en club et laborieux sur la scène internationale : Yoann Huget. Heureusement

Lionel Mazars (2 sélections, une sous Lièvremont)

Lionel Mazars, trois quart centre qui a fait les beaux jours de Narbonne, de Castres et actuellement de Bayonne, a bien joué en Equipe de France. Personne ne s'en souvient, sauf lui. Et peut être qu'il préférerait l'oublier, d'ailleurs. Sa première remonte à 2007 sous l'ère Laporte, pour une défaite 61-10 en Nouvelle Zélande. Il sortira sur blessure au bout de 25 minutes... La seconde, ce sera en Argentine pour une autre défaite historique sur le score de 41-13. Ce coup-ci, il tiendra 51 minutes.
Depuis ? Toujours bon au centre de l'attaque bayonnaise mais environ à la 17ème place dans la hiérarchie des centres en Equipe de France, Mazars ne verra probablement pas la Coupe du Monde 2011, à moins que le nuage de fukushima ne décime mystérieusement une partie de l'équipe.

Florian Fritz (19 sélections, 6 sous Lièvremont)

Soucieux de se démarquer de son prédécesseur Bernard Laporte dès sa prise de fonction, Marc Lièvemont s'empresse de sélectionner le plus célèbre blacklisté de Bernie le Dingue: Florian Fritz. A ce moment là, Marco est élogieux à propos de Fritz, qu'il considère comme un des joueurs les plus doués de sa génération. Hélas, dès le début, ça part mal. Gravement blessé avec Toulouse à une semaine du Tournoi 2008, Fritz devra attendre un an avant de retrouver les Bleus. Ce sera en Irlande (encore lors de ce fameux match perdu 30 à 21) où il signe une belle performance. Mais là encore, la tuile: pour une fourchette plus ou moins avérée sur Ferris, le toulousain ratera la fin du Tournoi. Quelques mois plus tard, il rate la Tournée d'Eté à cause d'un passeport périmé. Entre ça et quelques problèmes de retard à l'entraînement, c'est la goutte pour Marco. Fritz ne participera pas au Grand Chelem 2010. Repêché pour la tournée de la dernière chance en juin 2010, il participe à la débâcle face aux Pumas (41-10) en traversant le match comme un fantôme. Définitivement englué dans son image de bad boy ingérable, même Matthieu Bastareaud passe pour un figurant dans les Choristes à coté de lui.
Depuis ? Depuis Fritz est toujours incontournable à Toulouse, même s'il semble moins tranchant offensivement que par le passé. Il est peu probable qu'il participe au Mondial 2011, à moins que le staff ne soit contraint de l'utiliser comme aide-soignant pour un Yannick Jauzion à l'agonie depuis quelques mois.

Julien Arias (2 sélections)

Julien Arias est un mystère. Ailier athlétique, véloce et doté d'un bon raffut, il est capable de planter des essais venus d'ailleurs... (exemple contre la Rochelle) mais aussi d'être transparent pendant 80 minutes, ou de se trouer comme une pucelle en défense. Mais les chiffres parlent pour lui : avec une dizaine d'essais par saisons depuis son arrivée au Stade Français, Juju est un des ailiers français les plus prolixes. Il aura quand même du attendre l'été 2009 pour connaître sa première sélection en Bleu, face à l'Australie, pour une défaite sans panache 22-8. Il obtient la seconde plus d'un an plus tard, en novembre 2010 contre les Fidji à Nantes. Sous la pluie, il n'a pas grand chose à faire. Ca tombe bien d'ailleurs, puisqu'il ne fera rien.
Depuis ? Arias fait presque toujours la même saison : 6 essais marqués lors des 6 premiers mois de compétition, et depuis pas grand grand chose et quelques blessures. Avec le regain de forme de Clerc et les chouchoux Palisson et Huget, ça va être difficile de se faire une place sur la liste des 30...

Anthony Floch (3 sélections)

A sa prise de fonction, Lièvremont partageait au moins une idée avec Laporte : Cédric Heymans était fait pour jouer à l'arrière. Une idée pas si folle sachant que l'ailier hirsute réalisait une grosse saison à ce poste pour combler la blessure de Poitrenaud. Et derrière Heymans, il y avait Anthony Floch. Le clermontois célèbre sa première cape avec 14 petites minutes lors du Crunch perdu contre les Anglais au Stade de France. Une semaine plus tard, première titularisation et premier essai face à l'Italie. Floch portera une dernière fois la tunique bleue lors de l'ultime match du Tournoi 2008, contre les Gallois (défaite 29-12) puis plus rien. A l'été 2009, il est pourtant à nouveau retenu, quelques jours après la troisième défaite consécutive en finale du Top 14 de l'ASM, mais décline la sélection pour soigner une blessure qui traînait, tout comme ses camarades clermontois Rougerie, Bonnaire et Malzieu. Un épisode toujours resté dans la gorge de Marco. Floch confiait d'ailleurs il y a quelques mois, résigné, qu'il savait bien qu'il ne « rejouerait plus en Equipe de France » sous l'ère Lièvremont.
Depuis ? Tout ça ne ne l'a pas empêché de continuer ses bonnes saisons à Clermont, et d'enfin gagner le Brennus en 2010. Plus irrégulier depuis quelques temps, il attend peut être la concurrence de Lee Byrne pour se réveiller. Et un changement de sélectionneur ?

Bonus hors catégorie:

Benoit Baby (9 sélections, 6 sous Lièvremont)

Benoit Baby honore sa première sélection en 2005 dans le Tournoi des 6 Nations, à Lansdowne Road contre l'Irlande. Avec un essai et un coup de boule balancé à Brian O'Driscoll, Baby signe des débuts légendaires. La suite sera moins tonitruante: constamment blessé, Baby ne participe pas à la Coupe du Monde 2007 et quitte le Stade Toulousain pour  à Clermont. Il se relance avec les Jaunards en évoluant principalement à l'arrière, mais Marc Lièvremont le sélectionne pour reformer la paire de centre (pas forcément complémentaire) entrevue à Toulouse avec Jauzion. Fin 2008, il participe donc à la Tournée d'automne avec le N°12 et une pénalité lointaine contribue à la victoire sur la bête noire Argentine. Contre l'Australie, il joue 36 minutes avant de sortir sur blessure. 36 minutes, c'est aussi le temps qu'il tiendra face au Pays de Galles lors du Tournoi 2009, alors qu'il est curieusement titularisé en N°10 par le staff des Bleus. Sa dernière sélection.
Depuis ? Après deux premières saisons plutôt bonnes à Clermont, Baby est encore freiné par les blessures puis trimballé à plusieurs postes (ouverture, centre et même... à l'aile) sans réussir à s'imposer. Il ira se relancer (encore) à Biarritz la saison prochaine.

Frédéric Michalak (54 sélections, 4 sous Lièvremont)

Lorsque le beau Marco prend la tête du XV de France, le beau Freddie est en Afrique du Sud en train de jouer le Super 14 avec les Sharks. Comme il le dit lui-même « Le staff avait dit qu'il me laissait tranquille pendant mon séjour en Afrique du Sud. Et à mon retour, il m'a encore laissé tranquille ». Michou a toujours eu des détracteurs et le nouveau staff des Bleus n'est clairement pas fan, pas même Emile N'Tamack, qui trouve plusieurs occasions de critiquer son ancien coéquipier dans la presse. Michalak, qui joue à l'ouverture depuis son retour à Toulouse, connait sa première sélection sous Lièvremont contre l'Italie en 2008, en profitant d'une hécatombe au poste de N°9. On ne le reverra que deux ans plus tard en Bleu, alors qu'il se refait la cerise au Stade en jouant à la mêlée. Bien sûr, ce sera pour jouer à l'ouverture.... 3 rentrées en cours de match saluées par la critique, un dégagement en touche controversé sur un engagement à la 80ème minute contre le Pays de Galles (qui donnera naissance à « l'amendement Michalak ») puis une blessure aux ligaments contre le Stade Français juste avant le Crunch.
Depuis ? Depuis Michalak a doucement repris avec le Stade Toulousain, toujours à la mêlée. Devenu (enfin ?) efficace face aux perches, Fred a moins l'occasion d'exprimer sa créativité en N°9, poste déjà blindé chez les Bleus. En plus, il vient encore de se blesser. Le demi français le plus expérimenté en activité ne devrait pas, sauf surprise, disputer sa troisième Coupe du Monde.

Bonus Marcoussis comedy club.

Les 6 meilleures minutes d'Ibrahim Diarra en Bleu : https://ma-tvideo.france2.fr/video/iLyROoaftOfv.html

Ils auraient pu y être, mais non:

Jean Baptiste Poux, Gregory Lamboley, Benjamin Boyet, Julien Thomas, Wenceslas Lauret, Pepito Elhorga, Benjamin Thierry, Remy Martin, Sebastien Bruno, Lionel Faure, Benjamin Noirot

Ils ont été retenus, mais ils n'ont pas joué:


Les « Laportiens » jamais rappelés:

Yannick Nyanga, Pierre Mignoni, Jean Bouilhou, Serge Betsen, Nicolas Durand, Olivier Milloud, Brian Liebenberg. Bon ok, on déconne pour Brian Liebenberg...
Qui aurait mérité de jouer plus ? Qui a encore ses chances de participer au Mondial 2011 ? Qui quittera l'aventure à l'issue du prochain conseil ? Faîtes nous part de votre avis dans les commentaires. Nous transmettrons les plus intéressants à Marc Lièvremont, qui, nous en sommes certains, ne les lira pas.
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  • sumo
  • il y a 13 ans

ha ça pour dire du mal des joueurs il y a du monde mais pour acheter son journal à l'Atac de Noisy le sec il n'y a plus personne !

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