Salut Pierre ! Parle-nous de ton parcours rugbystique…
Je viens d’une famille très rugby, mon père était joueur à Aurillac et est ensuite devenu arbitre. J’ai débuté à l’école de rugby de Meaux à 7 ans jusqu’à ma première année Juniors. En Cadets, j’ai connu la sélection Ile de France où sont sortis plusieurs bons joueurs comme Jules Plisson. A 17 ans, j’ai subi ma première commotion cérébrale sérieuse mais je n’imaginais pas qu’elle serait la première d’une longue série. J’ai ensuite joué en Universitaire avec le XV de l’Ieseg – Ecole de Commerce de Lille - de 18 à 23 ans avec entre-temps une année au Slovan Bratislava en Slovaquie, et au Lima Rugby Club au Pérou. Et j’ai évolué trois ans en Belgique, d’abord en 2ème, puis en 1ère division.
Tu as dû voyager à plusieurs reprises. Et, automatiquement, tu trouvais un club de rugby ?
Oui, il n’est pas forcément simple de s’intégrer dans un nouveau pays, et le rugby permet d’accélérer le processus d’intégration en se faisant des potes.
L’intégration dans ces clubs a-t-elle toujours été simple et naturelle ?
Oui, c’est assez simple, malgré la barrière de la langue, comme au Slovan Bratislava. J’ai toujours eu la chance de tomber sur des bons mecs. Et puis, les soirées m’ont toujours permis de m’intégrer rapidement. J’ai la qualité et le défaut d’être une grande gueule, ce qui m’a aussi pas mal aidé. Comme j’ai toujours joué 9, on me l’a pardonné plus facilement.
Revenons sur tes débuts au CS Meaux ! Raconte-nous la meilleure anecdote.
Difficile de sortir une anecdote en particulier, c’est tellement de grands souvenirs. Je me souviens d’un match en particulier contre Boulogne (l’ACBB) en Minimes : demi-finale de Championnat Ile de France, ce qui était l’équivalent d’une Coupe du Monde pour nous à l’époque. Nous avions battu l’ACBB, une semaine après le décès d’un des entraineurs du club. Son fils, Tom Durand, était notre capitaine et numéro 10, et ce jour-là, nous avons vraiment joué pour lui. Encore aujourd’hui je repense à ce match, et, quand on se recroise avec les gars de l’équipe, c’est toujours un sujet qui revient sur la table au milieu d’autres sujets beaucoup moins sérieux.
Tu as ensuite été sélectionné avec l’Ile-de-France !
Oui, avec plusieurs joueurs de mon club, pendant nos années Cadets. C’est également un superbe souvenir ! En première année Cadet, nous perdons en finale face à la sélection Midi-Pyrénées. On avait même pris une belle branlée, mais cela reste mémorable.
Ensuite, tu t’es concentré sur le Rugby Universitaire…
Oui, j’ai vite compris que je n’avais pas le coffre pour devenir joueur de TOP 14, et j’ai mis l’accent sur les études, ce que je ne regrette pas du tout aujourd’hui. De 2009 à 2014, j’ai étudié en école de commerce à Lille où j’ai joué pour le XV Ieseg. Là, c’était le rugby entre copains, où le rugby te sert avant tout à pouvoir te la péter en soirée. Aucune prise de tête sur le terrain, juste le plaisir de jouer. Je me souviens des soirées entre potes incroyables et du coach qui nous menaçait de faire la tournée des bars la veille des gros matchs pour être certain que personne ne sorte. Je sais d’ailleurs que c’est un grand fan du Rugbynistère… S’il lit cet article, j’aimerais le saluer, coach Volaille !
Tu as poursuivi le Rugby en Slovaquie.
J’ai fait une saison 2012-2013 au Slovan Bratislava (niveau PH – Honneur). Je t’avoue que j’avais choisi cette destination pour faire la fête et voyager, en me disant que j’allais mettre le rugby entre parenthèses pendant une saison. Mais même là-bas j’ai trouvé des types assez fous pour jouer à -10 en plein hiver sur un terrain recouvert de neige. Je vais pas mentir, là-bas le rugby n’est pas le sport national, mais le petit groupe de gars qui le fait vivre m’ont impressionné. Faire autant, avec aussi peu de moyens, c’était juste beau.
Je me souviens notamment d’un match affreux à Ostrava en République Tchèque, on avait récupéré la moitié de notre ligne de 3/4 composée exclusivement de joueurs français en Erasmus pour l’année, en sortie de boite à 6h du matin. Le match le plus long de ma vie…
Ensuite, tu as joué en Amérique du Sud.
Oui, en 2013-2014 au Pérou, j’ai joué pour le Lima Rugby Club (niveau : Fédérale 3). Le niveau était intéressant dans deux ou trois équipes du pays, avec notamment plusieurs Argentins dans le championnat. Nous avions perdu en finale cette année-là. Je n’avais jamais joué au rugby dans des conditions aussi extrêmes. Le terrain se situait en plein milieu d’une zone désertique, il faisait 30 degrés, et il n’y avait pas d’air. C’était juste irréspirable. Je me souviens encore d’avoir vu un joueur de notre équipe se mettre de la crème solaire par-dessus la vaseline avant d’entrer sur le terrain. Culturellement aussi, ça a été super enrichissant. Avant les matchs, le discours de motivation du capitaine se terminait toujours par un « je vous salue Marie », répété par toute l’équipe en espagnol. Je te jure que, la première fois, tu ne comprends pas trop ce qui se passe…
En 2014-2015, tu pars en Belgique.
En 2ème division belge, je joue à l’Antwerp Rugby Club pour une saison. Je m’étais décidé à aller faire un entrainement pour m’amuser, et Richard Williams, sélectionneur actuel de l’équipe d’Angleterre amateur, qui entrainait le club à ce moment-là, m’a proposé de rester. Sportivement, on a fait une saison plutôt moyenne.
L’année suivante, tu passes en première division belge ?
J’avais participé au Flander’s Open, tournoi de 10’s organisé par Dendermonde. Un des dirigeants du club m’a repéré et m’a fait signer pour la saison suivante. Pour te situer leur niveau, c’est de la Fédérale 2 de haut de tableau. J’ai rejoint un groupe exceptionnel, aussi bien sur le terrain, qu’en soirée. On gagne la Coupe et le Championnat en réalisant une saison parfaite, et on se qualifie pour la coupe d’Europe. Sportivement, j’ai cotoyé des joueurs incroyables, venant du monde entier. Beaucoup d’entre eux avaient clairement le niveau pour jouer au-dessus, mais ont préféré rester au club. Avant ça, j’étais un peu comme Jonathan Best, les valeurs du Rugby, je ne les voyais plus trop. Ces mecs-là m’ont fait changer d’avis. Cette saison, plusieurs joueurs étrangers dont mon frère et un ami de l’école de rugby de Meaux ont rejoint le club, pour renforcer l’équipe notamment en vue de la coupe d’Europe (Echelon 3 : en dessous du challenge européen), je t’avoue que ça a été le pied de jouer avec eux.
Et puis la suite : 3 commotions depuis septembre, et peut être 8 ou 9 (plus ou moins légères) depuis mes 15 ans, et une fin de carrière un peu prématurée. J’aurais quand même profité de tout, et je crois que j’ai pas mal été gâté.
Aujourd’hui, tu souhaites passer un message.
J’avais peur d’attraper « la maladie du boxeur ». Le risque avec les accumulations de KO, c’est à terme de devoir vivre avec des maladies comme Parkinson par exemple. Les symptômes post-commotion comme les pertes de mémoire après le choc, les maux de tête pendant plusieurs jours, la difficulté à supporter les lumières vives duraient de plus en plus longtemps à chaque fois. Tous ces signes m’ont franchement alerté. J’ai aussi un travail qui me demande de la concentration. Venir avec un nez cassé ou un cocard c’est envisageable, mais si tu viens sans pouvoir te concentrer ou fixer un écran d’ordinateur, là ça devient problématique. J’avais déjà été « averti » par des médecins, et après une discussion avec ma famille, j’ai décidé d’arrêter ma carrière de joueur.
Je t’avoue que ça n’est pas une décision facile, après toutes ces années à vivre rugby, d’un coup tu te sens démuni. Tu rentres chez toi, tu poses ton sac, et là tu te dis que si tu le vides, tu ne le rempliras plus jamais pour retourner à l’entraînement. Alors tu ne le vides pas, le temps de digérer. Mais entre prendre son pied sur un terrain 4 fois par semaine en prenant le risque de griller son cerveau, et arrêter en étant certain que je serai capable de porter mes gosses dans mes bras le jour où j’en aurai, le choix a été vite fait. Je suis content de voir que le problème des commotions commence à faire réagir grâce aux affaires Cudmore ou North, mais ce qui m’inquiète c’est plutôt le monde amateur. A ce niveau-là, il n’y a aucun contrôle. Les protocoles commotions sont faits à la va-vite pour permettre aux joueurs de revenir sur le terrain. Les mecs ne comprennent pas qu’ils sont en train de se griller, et que la commotion qu’ils viennent de subir peut avoir des conséquences dix, ou vingt ans plus tard. Merci de m’avoir permis de faire passer ce petit message !
Pierre, quels sont tes projets pour la suite ?
Devenir riche, racheter le Stade Aurillacois, monter en TOP 14, gagner le Brennus et la Coupe d’Europe ! Tout ça en 2 ans. Ensuite, former une association avec Raphaël Poulain et Nicolas Jeanjean pour représenter les mecs qui ont terminé leur carrière à 25 ans. Plus sérieusement, je ne sais pas encore, je vais digérer, et après pourquoi pas coacher.
Pour finir sur une note joyeuse, parle-nous de ton petit frère Antoine, 22 ans. C’est également un rugbyman qui a voyagé ?
Il est à Dendermonde depuis le début de saison ! Il a également débuté à Meaux, connu l’Universitaire au XV Ieseg avant de partir en Thaïlande où il a joué à Bangkok puis à Buenos Aires en Argentine. Il a aussi joué à Marcq dans le nord de la France en Balandrade. Depuis le début de la saison, il perpétue la tradition familiale en contestant chaque décision arbitrale.
Témoignage d’Antoine Chancel, le petit frère de 22 ans
Pierre a vécu une belle mais courte carrière. Je l’appelle mon Raphaël Poulain… Dans trois pays, il a été présélectionné pour jouer avec les équipes nationales ! Apprécié humainement, avec des copains un peu partout, il est pourtant un vrai numéro 9 râleur et casse-couille ! Tous les arbitres belges le connaissent. Il entretenait une relation drôle avec eux qui l’appréciaient malgré ses remarques durant toute la partie. En voyageant, il a découvert des cultures autrement qu’en allant visiter trois musées. Sur le terrain, il s’est toujours vanté de coller des timbres, maintenant je peux lui dire, qu’il aurait peut-être du éviter de les coller avec la tête. Pas simple d’arrêter si tôt pour lui, mais il a pris du recul, et je sais, comme lui, que c’est la bonne décision. C’est un sacré joueur qui, et je suis certain qu’il restera dans le rugby, il aime trop ça.
Retrouvez la finale de Coupe de Belgique 2016 remportée par le RC Dendermondse face à Soignies.
Pierre-Jean Christian
Témoignage poignant, bon courage a lui!
Par contre, comparer le niveau de première division belge a du haut de tableau de fédérale 2, c'est presque insultant pour la F2...
Le Concombre Masqué
Désolé, je reprends...
Partir sur un coup de tête... à ce sujet, pour ceux qui n'ont toujours pas vu ce petit bijou de critique du monde sportif et de ses dérives, le film éponyme servi par un acteur inestimable, ce soir, sur la chaîne "sportive" gratuite de la TNT... je sais, ça parle des pousses-cailloux mais aucun film ayant un quelconque intérêt (ne me parlez pas d'Invictus... beurrrkkk...) traitant de notre sport préféré n'a, pour l'instant, été tourné: dans le plus meilleur, prenons le moins pire...
Le Concombre Masqué
Partir sur un coup de tête... à ce sujet, pour ceux qui n'ont toujours pas vu ce petit bijou de critique du monde sportif et de ses dérives, le film éponyme servi par un acteur inestimable, ce soir, sur la chaîne "sportive" gratuite de la TNT...
Jak3192
Suite à mon précédent post et aux réactions d'internautes (merci à vous 🙂)
A lire toutes les justifications des internautes je ne constate qu'un seul fait:
tout le monde est au courant de ce problème, et aucune prise de responsabilité réelle.
Le seul point à retenir c'est la recherche de responsabilité: et c'est l'entraineur qui porte un galurin beaucoup trop grand pour lui ... Quelles sont les compétences de l'entraineur en matière médicale ? Est il formé par la FFR pour au moins détecter une suspicion de commotion ? etc...
Et tout cela ne règle pas le problème de l'intégrité physique du joueur qui n'est pas respectée.
Grand Sachem aux sages commentaires
Le premier point, c'était la volonté des arbitres de ne pas avoir la responsabilité de faire sortir ou non un joueur : l'arbitre n'est généralement pas médecin et quand bien même il l'est, il lui est difficile de poser un diagnostic précis sur le terrain en quelques minutes. Dans la mesure où la règle donne le pouvoir à l'arbitre d'empêcher un joueur de continuer à jouer, l'entraineur aurait pu se retrancher derrière cette règle en disant "l'arbitre ne m'a pas imposé de le faire sortir, je n'y suis pour rien s'il mon joueur a continué à jouer malgré un KO".
L'idée des instances en faisant porter à l'entraineur un galurin trop grand pour lui c'est justement de l'inciter TRES TRES TRES fortement à sortir un joueur même en cas de suspicion très peu suspecte. On ne lui demande pas de détecter une commotion, on lui demande de ne prendre aucun risque avec la santé de ses joueurs: si quelqu'un lui fait part du moindre doute concernant un joueur, il doit le sortir. On espère ainsi protéger les joueurs. Par ailleurs, les comités et la fédé sont censés centraliser les données de suspicion de commotions et "suspendre" un joueur en cas de commotions rapprochées.
Est-ce que ça marche ? Je n'en sais rien : encore faut-il que l'arbitre joue son rôle, sollicite l'entraineur, lui rappelle sa responsabilité et fasse remonter l'info aux instances. En tout cas, je ne pense pas que l'on puisse dire que personne ne fait rien puisque ces mesures ont été instaurées il y a 3-4 ans.
Si tu as une meilleure solution, n'hésite pas à la proposer. Mettre un médecin spécialiste sur le bord de chaque terrain n'en n'est sûrement pas une car elle est irréalisable.
Jak3192
J'ai pas de solution...
Et si je l'avais, d'autre(s) l'auraient déjà eu avant moi
et serait mise en place depuis probablement longtemps
C'est donc une décision par défaut qui est mise en place
Bon.
Merci de tes explications Grand Sachem
Ranor
Tres beau témoignage, empli de ce rugby que j'aime tant, et très bon tirage de signal d'alarme sur les commotions en amateur, bien plus fréquentes que ce qu'on pense.
Jak3192
Article sympa...
... qui calme les ardeurs.
A retenir:
Dans le monde amateur... "les protocoles commotions sont faits à la va-vite pour permettre aux joueurs de revenir sur le terrain."
A quand un médecin indépendant et spécialiste sur la touche pour gérer ?
Idem pour les catégories jeunes, et même catégories TRES jeunes.
Grand Sachem aux sages commentaires
quand les joueurs seront prêts à payer un médecin spécialiste pour une présence de 2 heures chaque samedi ou dimanche : si tu comptes une quarantaine de joueurs, ils devraient en avoir pour 10-20 euros chacun chaque week-end. Et il faudra aussi former plusieurs centaines de médecins spécialistes des commotions cérébrales pour couvrir tous les matchs amateurs et de jeunes.
Jak3192
Désolé Grand Sachem (et avec tout le respect que je porte à tes 48000pts sur ce site), et pour paraphraser Cyrano: argumentaire "un peu court, jeune homme". Voir mon post plus haut
Team Viscères
Pour contourner la difficulté logistique et financière il existe une solution simple : suspicion de commotion signifie fin du match pour le joueur. C'est valable également pour les pros, à partir du moment où tu fais sortir un joueur sur protocole commotion cela signifie qu'il a pris un gros pet à la tête et que tu as des doutes. Donc pas de prise de risque et fin du match pour le joueur qui ira consulter un spécialiste. Ce sera chiant pour les clubs surtout amateurs qui ont du mal à avoir assez de joueurs, mais à un moment le rugby devra choisir entre son petit confort et la santé de ses pratiquants.
Jak3192
C'est quoi un gros pet à la tete ?
C'est quoi une commotion cérébrale ?
etc...
Team Viscères
Ce sont des fausses questions. Pourquoi serait on capable de détecter une suspicion de commotion pour faire passer un protocole à un joueur et pas capable de détecter une suspicion de commotion lorsqu'il s'agit de préserver le joueur en le sortant du terrain?
Et la commotion c'est simple : c'est une blessure dangereuse que l'on ne peut pas diagnostiquer en un questionnaire et 3 minutes dans un vestiaire.
Grand Sachem aux sages commentaires
ça existe déjà en partie en amateur : d'abord, à tout niveau, l'arbitre a le pouvoir d'empêcher un joueur de continuer le match. Ensuite, si l'arbitre a un doute, il en informe l'entraineur et c'est l'entraineur qui choisit : soit il fait sortir son joueur définitivement sur blessure, soit il décide de laisser le joueur sur le terrain. Dans tous les cas, l'arbitre doit signaler le choix de l'entraineur dans un rapport officiel. Si le joueur a des problèmes suite au match et que son entraineur l'a laissé sur le terrain, c'est sur lui que retombe la responsabilité. D'après ce que j'ai compris, c'est le moyen qui a été trouvé pour inciter très fortement les entraineurs à ne pas prendre de risques : un entraineur de série territoriale n'a sans doute pas très envie de se retrouver au tribunal suite à l'hospitalisation d'un de ses joueurs.
Team Viscères
Le problème est que tout ce processus intervient lorsque c'est trop tard : on désigne des responsables-coupables si jamais il y a un incident. Ce n'est pas le rôle de la Fédé, pour cela il y a la Justice. Le rôle de la Fédé c'est de définir un cadre pour que ces accidents n'arrivent pas, ou du moins faire le maximum pour que cela n'arrive pas. De plus la dissuasion judiciaire ne marche que pour des personnes qui sont conscientes de ce qu'est une commotion cérébrale, malheureusement il suffit de lire les faits divers du rugby ou les commentaires de certains pour voir qu'on est encore très loin de la prise de conscience. Une personne qui ne réalise pas que les commotions cérébrales sont graves et peuvent tuer ne peut pas adapter sa décision par crainte d'une sanction judiciaire en cas d'accident grave.
Oulala
C'est une question d'argent.
Team Viscères
Notons que les protocoles commotions faits à l'arrache pour revenir sur le terrain sont aussi courantes chez les pros. Pour une fois que les pros ont décidé de faire comme les amateurs, il a fallu que ce soit sur un manquement grave pour la santé des joueurs...