TOP 14. Le pronostic d'Ovale Masqué pour la saison 2016/2017 (3/3)
TOP 14. Le pronostic d'Ovale Masqué pour la saison 2016/2017 (3/3)

Le Top 14 est de retour ! Et ça tombe bien, Ovale Masqué aussi. Cela fait d’ailleurs plusieurs semaines que le super-héros le plus imbibé de l’Ovalie a entamé sa préparation physique à grands coups de whisky, afin de pouvoir supporter une nouvelle saison de mêlées effondrées, de matchs sans essais, de polémiques arbitrales inutiles et déclarations d’après-matchs idiotes.


Surtout, notre héros a pris le temps de retaper la Delorean de David Marty McFly, qui ne s’est pas montrée extrêmement précise dans ses prophéties ces derniers temps (et non, l’équipe de France de rugby à 7 n’a malheureusement pas remporté la médaille d’or à Rio). Après avoir effectué quelques réglages, le voilà donc reparti dans le futur, cette fois pour prédire ce qui va (peut-être) se passer pour chaque club de Top 14 lors de la saison 2016/2017.

Aujourd'hui, troisième et dernière partie dans laquelle l'on découvrira les futurs de Castres, du Stade Toulousain, du MHR, de Toulon, de Clermont et du Racing 92.

Si vous avez raté les deux premiers épisodes, c'est par ici : 

TOP 14. Le pronostic d'Ovale Masqué pour la saison 2016/2017 (1/3)TOP 14. Le pronostic d'Ovale Masqué pour la saison 2016/2017 (2/3)

Castres Olympique :


Après un premier exercice prometteur à la tête du CO, Christophe Urios veut aller plus loin : cette année, il vise le dernier carré, voire même le titre. Après avoir importé la moitié de l’effectif d’Oyonnax en Aveyron, l’ambitieux technicien décide cette fois d’importer les méthodes de coaching qui ont fait son succès dans l’Ain. Il organise donc une semaine de stage de survie en pleine montagne. À ce petit jeu, Julien « The Revenant » Caminati s’illustre en réussissant à tuer un ours à mains nues, ce qui permet à toute l’équipe de manger pendant une semaine.

Transcendés par cette expérience, les Castrais attaquent le championnat sur les chapeaux de roue et enchaînent les victoires. Malheureusement, un nouveau règlement émis par la LNR instaure des points de pénalité en Top 14 pour les équipes faisant l’impasse sur la Coupe d’Europe. Avec 6 défaites en 6 matchs, le CO est épinglé et perd 15 points. Un vrai coup dur.

Le tournant de la saison : Après des années de frustration à regarder Rémi Lamerat et Richie Gray choper toutes les meufs bonnes en soirée au Pop Art, les joueurs du CO profitent du départ des deux beaux gosses pour prendre leur revanche sur la vie. Cette nouvelle vie sexuelle débridée a vite des impacts négatifs sur le secteur sportif : retards à l’entraînement, multiples procès en paternité, performances en baisse lors des matchs du dimanche après-midi… ça plus le retrait de points, cela fait trop pour les Castrais, qui terminent finalement bien loin de leur objectif de début de saison.


Résultat : 10ème. Déçu, Christophe Urios décide d’engager son ancien joueur Silvère Tian pour former le duo le plus terrifiant du Top 14 avec Julien Caminati.



 

Stade Toulousain :


Après une première année de transition plutôt intéressante sur le plan du jeu, le Stade Toulousain attaque pour de bon l’ère post-Guy Novès. Ugo Mola reste fidèle à ses principes : envoyer du jeu, tout en alignant Jean-Marc Doussain en N°10. Les idées qui paraissent être les plus stupides sur le papier s’avérant souvent être les plus brillantes, cela fonctionne. Les Rouge et Noir retrouvent définitivement de leur superbe et s’imposent comme l’équipe la plus régulière du Top 14 derrière les locomotives que sont Toulon et l’ASM. Malheureusement, cette renaissance se fait dans l’indifférence générale dans la Ville Rose, ces gros hipsters de Toulousains préférant désormais aller supporter le TFC et sa nouvelle star, le coach Pascal Dupraz.

Le tournant de la saison : Passionné de musique depuis de nombreuses années, Sofiane Guitoune décide de relancer la mode des Boys Band et forme un groupe avec Yoann Huget et Sébastien Bézy. Les « GHB » (pour Guitoune, Huget et Bezy) sortent leur premier single au mois d’avril : grâce à une chorégraphie sexy, des cheveux soyeux et des t-shirts trop moulants, le clip cartonne sur Youtube. Mais hélas, le succès monte à la tête des trois garçons et ne tarde pas à créer des tensions. Guitoune s’attire notamment les foudres de ses camarades lorsqu’il participe à une vidéo tuto coiffure sur Youtube en compagnie du groupe PNL.

Lors du match de barrage qui oppose le Stade Toulousain à Grenoble, Yoann Huget se venge en snobant l’ancien joueur de l’USAP sur un deux contre un qui semblait aller à l’essai. Il pourra s’en mordre les doigts : les Toulousains seront éliminés quelques minutes plus tard grâce à un essai de Vincent Clerc.

Le pronostic : 3ème et éliminé en barrage contre Grenoble. À la fin de la saison, René Bouscatel, qui délire sur un complot anti-toulousain mené conjointement par la LNR, les Illuminatis, Daech et Vincent Clerc, est interné au Pôle Gériatrie de Toulouse. Fabien Pelous lui succède au poste de président. Sa première mesure, controversée, consistera à ériger une statue de lui-même à l’entrée du stade Ernest-Wallon.


RC Toulon :



Malgré un été bien agité, Toulon entame sa saison dans le plus grand des calmes. Après avoir menacé de quitter le club, comme un adolescent menace de se suicider quand on refuse de lui acheter une Playstation 4, Diego Dominguez a cessé de bouder et travaille en harmonie avec Marc Dal Maso, Jacques Delmas, Steve Meehan et les 14 autres membres du staff technique du RCT.

Mourad Boudjellal, occupé par ses diverses activités (radio, télé, spectacle de stand-up, candidature aux élections présidentielles de 2017, sans oublier ses 13 procès en cours contre la LNR, etc) se fait discret dans les médias et laisse son groupe travailler en sérénité. Cette atmosphère paradisiaque permet aux Toulonnais de dominer le championnat de la tête et des épaules (et des jambes et des pieds, et de toutes les parties du corps humain où Benjamin Fall s’est déjà blessé).

Le tournant de la saison : À l'infirmerie depuis plusieurs mois, Ayumu Goromaru est déclaré apte à jouer aux alentours du mois de novembre. La sensation japonaise profite de l’absence de Leigh Halfpenny, retenu avec la sélection du Pays de Galles, pour réaliser ses débuts. Son premier match à Mayol déclenche des émeutes sur la Rade : des millions de journalistes et de supporters japonais se déplacent pour encourager celui qui est désormais la création japonaise qui s’exporte le mieux dans le monde derrière Pokémon Go, Dragon Ball Z et le Tentacle Hentai (si vous ne savez pas ce que c’est, faites une rapide recherche sur Google Images, surtout si vous êtes au boulot).

Après une saison quasi-parfaite terminée à la 1ère place du Top 14, le RCT affronte le MHR en demi-finale. Diego Dominguez tente alors un coup de poker en alignant Goromaru titulaire à l’arrière, le Japonais étant considéré comme la kryptonite du rugby sud-africain depuis la Coupe du monde 2015.

Malheureusement, l’ancien joueur des Reds rate totalement son match et signe un piètre 1/7 en face des perches. Dans le jeu, il se montre également à son désavantage en se mangeant un gros raffut de Nemani Nadolo sur le seul essai montpelliérain.

Le pronostic : 1er et éliminé en demi-finale. Après cet échec, Diego Dominguez pose sa démission, puis change d’avis, puis re-pose sa démission, puis re-change d’avis. Hors de lui, Mourad Boudjellal promet en tout cas de ne plus jamais procéder à un recrutement dans l'unique but réaliser un coup marketing. Avant de tout mettre en œuvre pour faire revenir Sonny Bill Williams sur la Rade.


MHR :



Le MHR débute sa saison 2016/2017 avec un titre déjà en poche : celui du club le détesté de France. Jake White se plait à jouer le rôle du grand méchant et n’hésite plus à porter une cape noire lorsqu’il arrive en conférence de presse, pour se donner un air encore plus maléfique. Pour en rajouter une couche, le technicien sud-africain décide même de mettre Benoit Paillaugue et Fulgence Ouedraogo en tribunes durant l’intégralité de la saison, juste pour le plaisir de lire les réactions dégoûtées sur Twitter.

Et sur le terrain, alors ? Et bien le MHR se porte bien. Grâce à son armada de stars, qui avant d’être considérés comme des rugbymen talentueux, sont catégorisés comme de vilains étrangers venant voler le pain des Français, les Héraultais réalisent une saison pleine. Outsiders l’année dernière, ils s’imposent définitivement comme des favoris dans la course au Bouclier de Brennus.


Le tournant de la saison : Mohed Altrad perd son procès en appel aux prudhommes contre Fabien Galthié, et se retrouve contraint de verser 1 million d’euros à son ancien entraîneur. Rancunier, Altrad décide de se venger en diffusant l’épisode de « Joséphine Ange Gardien » dans lequel Galthié fait une apparition avant tous les matchs à domicile du MHR. La violence de ces images perturbe évidemment l’échauffement des Montpelliérains, qui perdent 4 matchs de suite à l’Altrad Stadium. Une mauvaise passe qui les empêche de se qualifier directement pour les demi-finales.

Le pronostic : 4èmes, les Montpelliérains triomphent du Racing 92 en barrages, puis du RCT en demi-finale. Ils affrontent Clermont en finale du Top 14.



Racing 92 :


À l’aube de cette nouvelle saison, Jacky Lorenzetti se rend soudainement compte qu’il a le même problème que tous les gens fortunés : il a tout ce qu’il veut dans la vie, il a tout accompli, tout réussi, mais il lui manque le plus important : l’amour. Oui, malgré la finale remportée héroïquement à Barcelone, la France entière déteste toujours autant le Racing 92. Et le pire dans tout ça ? Même au rayon de la haine, les Racingmen ne restent que les N°3 derrière Montpellier et Toulon.

Jacky est donc bien décidé à aller conquérir le coeur du public. Il décide que dorénavant, son équipe ne tapera plus un coup de pied de la saison, et jouera tous les ballons à la main, dans le but de pratiquer le jeu le plus spectaculaire du Top 14. Une décision qui occasionne quelques débats houleux avec Laurent Labit et Laurent Travers, qui pensent toujours que « faire 62 ballons portés par match, c’est quand même plus efficace ».

Le tournant de la saison : Nouvelle philosophie oblige, le temps de jeu effectif du Racing 92 passe désormais à une moyenne incroyable 72 minutes par match. Le corps de Dan Carter, qui était déjà au bord du gouffre la saison dernière alors que le Néo-Zélandais ne servait à rien d’autre qu’à monter des chandelles et taper des pénalités, craque pour de bon. Victime d’une rupture du tendon d’Achille, le demi d’ouverture All Black est forfait pour la saison. Rémi Talès devient donc le demi d'ouverture titulaire d’une équipe au jeu déséquilibré, qui connait des résultats en dents de scie. Mais grâce à son effectif 4 étoiles, le Racing parvient tout de même à se qualifier pour les phases finales, où il compte bien défendre son titre.

Pronostic : 5èmes et éliminés en barrage face au MHR sur le score de 13 à 6. Le seul essai du match sera marqué par les Montpelliérain sur un ballon porté. Après ce revers, Laurent Labit et Laurent Travers poseront leur démission pour signer en Fédérale 1, un championnat où l’on pratique un rugby plus proche de leurs convictions. Jacky Lorenzetti décidera lui aussi de quitter le club, pour aller racheter l’ASM Clermont Auvergne, puisque de toute façon, « ce pays n’aime que les losers ».



ASM Clermont Auvergne :



Traumatisé par sa mauvaise expérience à Rio, Renaud Lavillenie décide d’arrêter sa carrière d’athlète et se reconverti comme coach mental de l’ASM, en remplacement de Denis « moustache » Troch. L’ancien perchiste réalise donc enfin son rêve : il vit avec les joueurs clermontois 24/24 et peut même prendre des douches et des selfies avec eux après les entraînements.

La présence de ce grand champion permet aux Jaunards de se débarrasser de leurs complexes et de dominer le Top 14. Invincibles à Marcel-Michelin, auteurs de plusieurs grosses victoires à l’extérieur (notamment à Toulon lors d’un match délocalisé à Tokyo), les partenaires d'Aurélien Rougerie semblent prêts à décoller la vilaine étiquette de losers qui leur colle à la peau. Même le Midi Olympique n’hésite pas à titrer « Cette année, c’est la bonne ». Tous les feus sont au vert pour un deuxième titre de champion de France.

Le tournant de la saison : Clermont se qualifie pour la finale du Top 14 brillamment en atomisant Grenoble et retrouve donc Montpellier à Saint-Denis. La France entière est derrière les Auvergnats pour ce match considéré comme la toute première rencontre de Coupe du monde des clubs opposant la France à l’Afrique du sud.

Malheureusement, un élément imprévu vient perturber l’apparente sérénité des Clermontois : plus de 30 000 Brésiliens ont fait le voyage en France, juste pour le plaisir de venir huer Renaud Lavillenie en tribunes. Le vice-champion olympique fond en larmes sur le banc de touche et ne trouve plus les mots pour motiver ses troupes. Fébriles, les Jaunards perdent complètement leurs moyens. Le MHR l’emporte sur le score de 42 à 0. Jake White fête son titre de champion de France en faisant entrer son chien, qu'il a amoureusement appelé « Sapiac », sur la pelouse du Stade France. Et en faisant des gros doigts d'honneur à la tribune de presse.

Pronostic : 2ème et défaite en finale au Stade de France. Vous vous y attendiez ? Et bien que voulez-vous, parfois la vie est aussi surprenante qu’un titre olympique de Teddy Riner. 

 

Bilan :

Le MHR sera donc le champion de France 2016/2017. Après la victoire du Racing l'année précédente, on pourra interpréter ce drame comme un signe supplémentaire que la fin des temps approche et que la vie ne vaut plus la peine d'être vécue, surtout si c'est pour passer une bonne partie de son temps à se bousiller les yeux devant des streaming de matchs de Top 14.

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J'irai les voir quand ils passeront en concert à la coopé de Clermont, les "GHB".

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