6 Nations 2021. ANALYSE. Penaud, Thomas... les ailiers sont-ils un point faible des Bleus ?
Dans son duel direct avec Van der Merwe, Damian Penaud aura beaucoup à faire en défense notamment...
Bien qu'ils aient un talent offensif unique, les ailiers tricolores ne sont pas de véritables pontes en défense... De là à parler de véritable point faible ?

On coupe tout de suite court : il ne s’agit pas là de tirer à boulets rouges sur les ailiers tricolores, ni même d’enfoncer une porte ouverte. Teddy Thomas et Damian Penaud, les deux titulaires du poste lors des deux dernières sorties, ont des qualités offensives comme on trouve peu, très peu même, sur le vieux-continent. Capables l’un comme l’autre de faire sauter les rideaux défensifs les plus hermétiques, voire de réaliser des exploits dont ils ont le secret à tout moment, ce ne sont pas leurs statistiques en Bleu (15 essais en 26 sélections pour l’un, 8 en 21 capes pour l’autre) qui diront le contraire. Au vrai, c’est plutôt de leur défense dont on parle beaucoup en mal au niveau international, qui, plus encore qu’ailleurs, ne laisse aucun droit à l’erreur. À raison, à tort ? Disons que si Fabien Galthié tente bel et bien d’enfouir un peu tout ça sur l’autel de leurs qualités athlétiques, force est de constater que les deux finisseurs n’offrent pas toutes les garanties du monde sur l’aspect défensif. Chose que la rush défense adoptée depuis l’arrivée de Shaun Edwards met en plus en exergue, les ailiers étant « condamnés » à contrôler des espaces extérieurs rendus bien souvent assez larges par la proximité 10 - 12 - 13 lors des phases de dépossession. Pas facile.

C’est ainsi que vous avez probablement vu Damian Penaud quelquefois manoeuvrer devant la défense galloise dans son couloir samedi dernier, souvent avec hésitation puisqu’indécis face au dilemme que représentent le « couper fort derrière son 13 pour empêcher la transmission » et « rester finalement plus en profondeur afin de gérer au maximum en attendant le retour de Vakatawa ». Las, c’est toute la difficulté de ce système défensif, qui demande une coordination parfaite de toute la ligne de trois-quarts. Et Penaud - comme Thomas d’ailleurs - n’étant pas un grand spécialiste de la défense collective (ni individuelle…), cela ne lui facilite franchement pas la tâche. Dès lors, on comprend que beaucoup aient tremblé au moment où il devait contenir les surnombres gallois en bout de ligne, même si, il faut rendre à César ce qui est à César, tout s’est plutôt à chaque fois bien terminé pour les Bleus grâce à une détermination et une communication sans faille. 

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Article vraiment très intéressant, cela fait plaisir d'avoir un peu plus d'analyse et de débat et pas que certains articles "infos" sans âmes.

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