Dans un rugby où le professionnalisme s’accentue de plus et que les carrières s’arrêtent de plus en plus tôt, le capitaine gallois fait figure d’exception. Un joueur des taches sombres, courageux et toujours à la pointe du combat. Du haut de ses 35 ans, le colosse d’1,98m pour 119 kg, semble infatigable. Pour comprendre sa longévité, il faut remonter le temps. Tout commence le 11 juin 2006, lorsqu’il honore sa première sélection contre l’Argentine, à tout juste 20 ans. Il ne le savait pas encore, mais il allait marquer de son empreinte le rugby gallois comme le rugby mondial. Depuis, il enchaîne les sélections et les grandes sorties. À partir de 2007 et l’arrivée de Warren Gatland à la tête de la sélection, il ne ratera aucun Tournoi : soit quinze de suite et 62 apparitions dans le 6 Nations, pour 60 titularisations ! Il décrochera avec son pays quatre victoires dans cette compétition dont trois Grands Chelems en 2008, 2012, et 2019. En 2019, il avait d'ailleurs été désigné meilleur joueur de la compétition. Ce samedi, il pourrait devenir le premier Gallois de l'histoire à en décrocher quatre en cas de bonus face aux Bleus. Son coéquipier en équipe nationale, Liam Williams, est admiratif : « C’est tout simplement incroyable qu’il soit là depuis aussi longtemps ».
En ce qui concerne les Coupes du monde, il en a disputé quatre en 2007, 2011, 2015 et 2019, dont deux demi-finales. En 2017, suite à l’arrêt brutal de la carrière de Sam Warburton, il récupérera même le brassard de capitaine. Des performances et une longévité qui forcent le respect, et qui ne laisse personne indifférent. « Sa longévité ne me surprend pas. Il est très robuste. Ce qui est essentiel pour à la fois ne pas se blesser et enchaîner les matches de haut niveau. Il y a donc une partie génétique pour durer autant. Il faut aussi savoir s’adapter pour rester dans le coup et convenir aux différents sélectionneurs qui se succèdent », avait d’ailleurs déclaré la légende Fabien Pelous à son sujet, via Ouest France. En 2009, il a connu sa première avec les Lions britanniques. Il en deviendra le capitaine en 2013 lors de la tournée en Australie et avec une victoire au bout. Quatre ans plus tard, le géant Jones participe à une tournée face aux All Blacks. Après une première défaite, Jones et les Lions dompteront les All Blacks 21 à 24 à Wellington, pour une victoire historique. Une semaine plus tard, ils feront un match nul face à ces mêmes Néo-Zélandais. Certainement la plus belle tournée des Lions depuis très longtemps.
L’ancien sélectionneur du Pays de Galles, Warren Gatland, qui l’avait désigné pour la première fois capitaine en 2009 avait lui confié qu’il devenait meilleur avec l’âge : « il est comme un bon vin. Le monde du rugby a bien conscience de ce qu’il a apporté au rugby en termes de performances et de leadership ». Qui dit longévité, dit aussi fidélité. AWJ joue pour l’équipe des Ospreys (qui évoluent en en Pro 14) depuis 2005. Au sein du club, il a remporté quatre titres de Pro 12 (devenu Pro 14 en 2017, suite à l’incorporation de deux équipes sud-africaines), en 2005, 2007, 2010 et 2012. Ces succès sont par ailleurs les seuls des Ospreys, équipe créée en 2005. Il remporte également une coupe anglo-galloise en 2008, et sera finaliste en 2007. Le seul titre manquant dans sa carrière en club, c’est celui de champion d’Europe, pour lequel il a fini quart de finaliste en 2008, 2009 et 2010. Il a porté jusqu’à maintenant 245 fois le maillot de la formation de Swansea toutes compétitions confondues. A son sujet, son entraîneur Toby Booth avait ainsi confié à la BBC : « Du point de vue du leadership, du point de vue de l'exemple et de la performance, Alun Wyn Jones est quelqu'un qui livre sur tous les fronts de manière cohérente et constante depuis longtemps. » Son contrat avec la province galloise se finit en juin. Mais le géant britannique avait annoncé prendre une décision après la fin du Tournoi. Est-il encore d'attaque pour relever le dernier défi de sa carrière : la Coupe du monde 2023 ? C’est en tout cas ce qu’espèrent tous les supporters gallois.
Gio-nemanquaitpas-d'Aplon
Halloween Jones?
Umagavaniekerkwilko
Il a plus de sélections a lui seul que tout le pack Français.
Belle carrière.
Le Haut Landais
Certains des commentaires des joueurs a son propos sont vraiment incroyables. deux en particulier me viennent a l'esprit, un joueur gallois (je ne sais plus lequel) dit a son propos qu'il est le fondement de l'équipe et l'autre est de Martin Johnson, beaucoup plus drôle, que c'est un exploit d'avoir atteint un tel nombre de selections a une position ou jouent tous les joueurs les plus beaux
oc
Un vrai bonhomme , je doute qu'on puisse trouver des gars qui en dise du mal .
Rare