La victoire arrachée ce samedi soir face à l'Angleterre dans le cadre du Tournoi des 6 Nations 2024 restera gravée dans les mémoires comme un symbole de résilience et de détermination. À Lyon, le XV de France a offert à ses supporters des montagnes russes émotionnelles. Terminant sur une note exaltante qui ne fait pas oublier le travail qu'il reste à faire mais qui confirme la résilience de cette équipe. "Cela rappelait le quart de finale de la Coupe du monde, sauf qu’à la fin on a gagné. Dans cette victoire-là, il y a de l’apprentissage de ce qui s’est passé il y a quelques mois", confie Galthié.
Au sortir de ce succès au forceps sur une pénalité de Ramos, le sélectionneur Fabien Galthié n'a pas caché son enthousiasme. "On est passé par tous les états", confie-t-il, soulignant la complexité et la richesse de ce match. Entre une entame dominatrice non concrétisée par des points et un écart qui s'est dangereusement resserré, les Bleus ont démontré une force de caractère hors du commun.
Il faut être sacrément solide pour faire ce que l’équipe a fait, sauter sur les moindres miettes, remettre de l’avancée.
La rencontre, marquée par ses nombreux rebondissements, a vu les Français puiser dans leurs réserves de courage et d'unité, une qualité soulignée par le capitaine Grégory Alldritt. "Il faut féliciter le groupe pour l'engagement, l'énergie... C'est grâce à notre état d'esprit qu'on a gagné le match", affirme-t-il, mettant en lumière les ajustements et l'évolution positive de l'équipe au fil du tournoi. "C’est un groupe uni, tout le monde se parle, il n’y a pas de clan. On vit vraiment super bien ensemble, même après les défaites", indique le joueur du match, Léo Barré.
On a été malmené, critiqué à juste titre. Personne n’a baissé les bras. On a fait preuve de caractère. On a reconstruit tous ensemble. On a recréé une dynamique. (Grégory Alldritt via Sud-Ouest)
L'ultime pénalité, transformée par Thomas Ramos, a été le point d'orgue de ce match, un moment où le souffle de toute une nation a été suspendu. Ses coéquipiers étaient persuadés de sa réussite, nous apprend ainsi Le Parisien. "Je crois qu'il y a d'énormes qualités dans l'équipe. J'en suis persuadé. À nous de nous en rendre compte et de travailler pour vivre des ambiances comme ça, c'est génial."
"On croît à 100 % au projet et c'est ce qui fait que ça sourit à la fin", lâche le Louis-Bielle Biarrey pour Eurosport. Nolann Le Garrec, qui fait partie des révélations du 6 Nations, a quant à lui exprimé sa satisfaction et sa fierté de contribuer à la dynamique de l'équipe. Son analyse de la rencontre reflète la maturité et la lucidité d'un joueur qui, malgré la pression, a su tenir son rang et apprendre de chaque instant passé sur le terrain.
J’ai surtout énormément appris et je sais que j’ai encore à apprendre dans différents rôles. J’espère au final avoir répondu aux attentes du staff du mieux possible. (Source : Midi Olympique)
Le Tournoi des 6 Nations 2024 s'achève sur une note d'espoir et de fierté pour le rugby français, illustrant parfaitement cette capacité à se réinventer et à affronter les tempêtes ensemble. "Cette équipe ne veut pas disparaître. Ce n’est pas la fin du Tournoi, c’est le début de quelque chose d’autre", ajoute le sélectionneur via Ouest-France. Même son de cloche chez Fickou via Eurosport. Auteur de son 17e essai avec les Bleus, il pense "qu'on va continuer à progresser, qu'on va monter en puissance."
Jeu de main
"Cela rappelait le quart de finale de la Coupe du monde, sauf qu’à la fin on a gagné. Dans cette victoire-là, il y a de l’apprentissage de ce qui s’est passé il y a quelques mois", confie Galthié.
https://youtu.be/KWxPk3bsc5o?si=KUrzkBllh6GrZn6_
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Pianto
drôle de tournoi.
On sépare en deux : les trois premiers matchs et les deux de la fin.
Trois premiers matchs où on joue avec la tête au fond du seau, des avants qui ne dominent personne, des cartons rouges (46% du temps joué en infériorité numérique), des blessures de joueurs importants (Alldritt, Jalibert). On s'en sort avec une victoire et un nul parce qu'on a de la chance avec le sort et les arbitres.
Deux derniers matchs où on a le pack n°1, on regagne la ligne d'avantage, on joue dans l'avancée et malgré des soucis pour déployer notre ligne défensive, on retrouve une capacité à mettre des points, c'est déjà pas mal.
Les joueurs ont réussi à se remettre la tête à l'endroit, bon boulot du staff sur ce plan là et belles qualités mentales de ces mecs pour retrouver tout ça. Bien aidés par l'opposition la plus faible du tournoi, idéale pour se relancer et l'apport de nouveaux joueurs qui amènent un élan et une fraicheur. Mais à noter que ce sont des cadres qui ont illustré ce renouveau aussi : Cros, Marchand, Flament, Fickou en particulier ont davantage apporté que Meafou, Le Garrec, Barré ou Depoortere à mon avis.
Dans les perspectives, on peut dire qu'on a besoin d'un pack dominant pour exprimer notre jeu. Quelques joueurs de différence et tout peut s'écrouler. L'absence de deuxième ligne puissante, de Dupont, de Marchand (Mauvaka l'avait formidablement remplacé à la coupe du monde mais était moins bien) ont vraiment mis à mal notre équipe dans sa capacité à avancer au contact et tout notre jeu s'est délité.
Les chantiers sont clairs et évidents comme disent les arbitres, il y en a trois prioritaires :
- la touche
- le système défensif (le déploiement de la ligne de trois quarts en particulier)
- les ballons hauts (les attraper, le positionnement collectif autour des points de chute)
Sur la discipline, on a eu une piqure de rappel, dès que tu sors des clous tu mets tout le monde dans la mouise. On a eu tous les scénarii dans ce tournoi, de minable à quasi-parfait. Illisible.
les points forts sur lesquels on peut s'appuyer :
- l'activité de notre troisième ligne offensivement et défensivement
- le jeu dans l'axe par la puissance de nos avants (indispensable)
- le jeu courant : debout, dextérité, qualité de choix, vitesse, puissance, il y a tout.
- le tir au but, Ramos fait un tournoi exceptionnel, presque habituel pour lui, à ne pas minimiser, je n'ai pas les stats de réussite mais il doit être vers 85/90% jusqu'à 55m, c'est énorme.
Yoooooooy
J'ai pas la stat de Ramos mais je pense qu'il est à 90%. L'EDF est d'ailleurs première avec 92% de conversion (mais seulement 3e au tir de pénalités avec 89.29%
Sinon je te trouve sévère avec Le Garrec, 4e passeur du tournoi avec seulement 2 matchs dans les cannes en tant que titulaire. D'accord ce sont juste de stats (et on retrouve Penaud tout en haut dans pas mal de secteurs) mais je trouve que celle-ci en dit long sur l'intensité qu'il a mis en animation
Pianto
il a été bien Le Garrec, je voulais juste dire que dans les deux derniers matchs c'est en grande partie les tauliers qui ont porté le XV de France, pas forcément les nouveaux joueurs. Ils ont apporté un nouveau souffle mais les historiques ont remonté leur niveau surtout.
Theobit
L’EdF fonctionne, au droit des effectifs, comme les clubs. Ces derniers font tourner chaque semaine le XV de départ selon la forme de chacun, l’adversaire, les échéances à venir.
Il est beaucoup plus compliqué de l’appliquer à l’équipe nationale qui se veut rassembler les meilleurs sur une courte durée.
Ce qu’on a pu voir c’est que notre EdF avait besoin d’un second souffle. Était ce l’écho de ce 1/4 de finale perdu? L’absence de certains cadres majeurs ? La rengaine d’un schéma de jeu? Un nouveau staf?
Il est aisé de dire que c’est un peu tout cela. Mais force est de constater qu’il y a eu un état d’esprit, une revanche sur les critiques qui ne peut être qu’appréciable. Il y a quelques temps, nous aurions sombré dans une sinistrose d’une défaite encourageante. Aujourd’hui on sent que la mentalité est plus combative.
Alors oui on a eu de la chance sur certains faits de jeu. Qui n’en a pas ? Rappelons nous des Sud Af à deux doigts de perdre leur 1/4 contre nous qui ont bénéficié des rebonds, des contres/interceptions et « air » réceptions françaises favorables.
Profitons en! Et l’EdF en a profité.
Nous reste aujourd’hui à construire l’avenir avec cette expérience et les jeunes qui toquent à la porte.