Chaque mercredi précédant des rencontres du 6 Nations, nous revenons sur l'actualité de l'Angleterre, l’Écosse, l'Irlande, l'Italie et le Pays de Galles via le ressenti de la presse locale, les compositions d'équipes et les déclarations les plus importantes. Alors, que se passe-t-il chez nos adversaires du Tournoi ? C'est parti pour l'épisode 2 !
Irlande (vs. France) :
Invaincue à l'automne, tenante du titre dans le 6 Nations, l'équipe d'Irlande craint-elle vraiment la France ? La réponse est oui. The 42 fait notamment remarquer que le XV de France actuel n'a rien à voir avec sa version 2014 : défense bien mieux organisée, Camille Lopez à l'ouverture et une approche « anglo-saxonne » du jeu assumée par Philippe Saint-André. Sans oublier le facteur X, craint par la presse irlandaise : Teddy Thomas, symbole du « french flair. » Le french flair, incarné par le XV de France, vraiment ? Les Irlandais font remarquer que samedi, les Bleus ont battu 21 défenseurs, pour 19 offloads. Pas mal.
Sexton de retour
Vous pensiez que la France affronterait la même équipe d'Irlande ayant battu l'Italie samedi dernier ? Détrompez-vous. Joe Schmidt va pouvoir compter sur le retour de quatre joueurs majeurs, dont trois dans son XV de départ. Jonathan Sexton est de retour à l'ouverture à la place d'Ian Keatley, hésitant face à la Squadra Azzurra. En n°8, Jamie Heaslip est de nouveau à 100% et sera aligné aux côtés de Sean O'Brien, forfait de dernière minute ce week-end. Enfin, le pilier gauche Cian Healy devrait prendre place sur le banc. S'il n'a plus jouer depuis septembre, le joueur du Leinster pourrait faire mal comme impact-player.
La décla : Joe Schmidt, à propos de la différence d'intensité entre Pays de Galles – Angleterre et Italie – Irlande : « Nous avons été 30 à 40% en dessous de ce niveau. On n'aurait pas pu rivaliser avec les Anglais. »
Pays de Galles (vs. Ecosse) :
Les Gallois ont hypothéqué leurs chances de remporter le Tournoi dès le premier match en s'inclinant à domicile face à l'Angleterre. Pourtant, la défaite des hommes de Warren Gatland est passée au second plan. Tout le monde ne parle plus que de « l'affaire George North ». KO deux fois face au XV de la Rose, North est pourtant resté sur la pelouse jusqu'au coup de sifflet final. Certes, l'ailier ne souffre pas d'une commotion selon la WRU, mais les images de ses chutes ont relancé le débat sur la sécurité des rugbymen et l'efficacité des protocoles.
North absent face à l'Ecosse
Le staff du Pays de Galles n'a d'ailleurs pas voulu prendre de risque : Liam Williams sera titulaire face au XV du Chardon. C'est le seul changement au sein du XV de départ gallois.
Alex Cuthbert - Jonathan Davies - Jamie Roberts - Liam Williams
Dan Biggar - Rhys Webb
Dan Lydiate - Taulupe Faletau - Sam Warburton (c)
Jake Ball - Alun Wyn Jones
Samson Lee - Richard Hibbard - Gethin Jenkins
Remplaçants : Scott Baldwin, Paul James, Aaron Jarvis, Luke Charteris, Justin Tipuric, Mike Phillips, Rhys Priestland, Scott Williams
La décla : Jamie Roberts a avoué via Wales Online que le débriefing de la rencontre face au XV de la Rose avait vu les joueurs s'échanger des mots « durs ». Sans doute le meilleur moyen pour repartir de l'avant.
La suite p. 2
Italie (vs. Angleterre) :
La Squadra Azzurra a perdu un peu plus qu'un match face à l'Irlande ce samedi. Son ¾ centre Michele Campagnaro, l'un des rares joueurs à faire des différences dans les lignes arrières, s'est blessé au ligament du genou. Il est indisponible jusqu'à la fin du Tournoi. Autre coup dur, l'absence d'Alessandro Zanni au poste de 3e-ligne. Pour faire face à ces blessures, Jacques Brunel a fait appel à deux joueurs inexpérimentés : Tommaso Boni (centre, 0 sélection) et Samuela Vunisa (3e-ligne, 1 sélection), joueur d'origine fidjienne.
L'Italie peut-elle réellement battre l'Angleterre à Twickenham ? Bien sûr, tout reste possible, mais force est de constater que Jacques Brunel se retrouve sans solution et surtout sans marge à l'heure d'affronter les hommes de Stuart Lancaster. Comme toujours, les Italiens défendent comme des morts de faim, comme toujours, tous les ballons passent pas Sergio Parisse, mais comme toujours, la Squadra craque à la fin.
La stat' : l'Italie n'a jamais battu l'Angleterre dans son histoire. La dernière victoire des Latins dans le 6 Nations date... de 2013.
Angleterre (vs. Italie) :
Tout roule côté anglais. Une victoire au Millennium (après avoir été mené 0-10) malgré une dizaine d'absences, qui dit mieux ? Si certains joueurs sont à nouveau disponibles, Stuart Lancaster a avoué dans la presse ne pas avoir l'intention d'effectuer de changements dans son XV de départ. Logique. Lancaster, toujours : « le score entre l'Italie et l'Irlande a longtemps été serré. C'était la même chose en novembre face à l'Afrique du Sud. Il faudra être aussi vigilant et attentif aux détails que face au Pays de Galles. »
Confiance faite aux 23 vainqueurs du Pays de Galles
Face à la Squadra Azzurra, on retrouvera donc la charnière Youngs – Ford, la paire de centre inédite Burrell – Joseph ou le jeune Anthony Watson, à son avantage face aux Gallois. Ce week-end, la Premiership ne fait pas relâche et le sélectionneur anglais a dévoilé qu'il serait « attentif aux performances de ses joueurs en championnat. »
Anthony Watson - Jonathan Joseph - Luther Burrell - Jonny May
George Ford - Ben Youngs
Chris Robshaw (c) - Billy Vunipola - James Haskell
George Kruis - Dave Attwood
Dan Cole - Dylan Hartley - Joe Marler
Remplaçants : Tom Youngs, Mako Vunipola, Kieran Brookes, Nick Easter, Tom Croft, Richard Wigglesworth, Danny Cipriani, Billy Twelvetrees
La stat : 26, c'est le nombre de plaquages réussis par Chris Robshaw face au Pays de Galles. Le record dans un match du 6 Nations est de... 27 plaquages. Il est détenu par un certain Serge Betsen.
Écosse (vs. Pays de Galles) :
« Frustré », c'est l'état de Vern Cotter après la défaite écossaise. Le XV du Chardon n'est pas passé loin de faire un coup au Stade de France. Si les coéquipiers de Stuart Hogg sont finalement repartis avec une défaite, c'est sans doute à cause d'une indiscipline chronique, sanctionnée par la botte de Camille Lopez. Le talonneur des Scots, Ross Ford, l'a bien compris. En début de semaine, il alertait ses coéquipiers via Sky Sports et prévenait déjà : « Le Pays de Galles a Leigh Halfpenny, prêt pour nous punir. » Même son de cloche du côté de l'ancien international Chris Paterson dans les colonnes du Herald Scotland.
Les Écossais, comme les Gallois, ont perdu ce week-end. Le perdant devrait donc dire adieu à ses ambitions dans le Tournoi des 6 Nations... En 2013, le Pays de Galles avait débuté son Tournoi par une défaite à domicile face à l'Irlande avant de tout écraser sur son passage. Vern Cotter est prévenu.
Le tweet :
Not the result we wanted, but there were plenty positives to take away. Boys put in a brilliant shift. Massive test next week. #AsOne
— Stuart W Hogg (@StuartWHOGG_15) 8 Février 2015
Charlton Dan
on reprends les memes (presque et on recommance) :
1.Marler 2. Hartley 3. Cole 4. Attwood 5. Kruis 6. Haskell 7. Robshaw 8. Vunipola 9. Youngs 10. Ford 11. May 12. Burrell 13. Joseph 14. Watson 15. Brown Banc : Youngs, Vunipola, Brookes, Easter, Croft, Wigglesworth, Cipriani, Twelvetrees. Merci à Lancaster d'avoir reconduit l'équipe. Pas mal le banc.
chinois62
Pour moi ce tournoi devrait être la mise en exécution de toute la panoplie des joueurs et des anciens lancements de jeu . Des périodes de jeu total avec quelques , lancement de jeu , en touche notamment , très techniques , mais en tout cas ON JOUE et A FOND ........
Sans compter , que les 5 équipes en face synthétisent des formes de jeu que l'on maîtrise , alors faites vous plaisir , messieurs : On envoie du bois ......
Et le coq marchera sur le trèfle
mimi12
Le trèfle va bouffer le coq!!!!!!
Le chardon va exterminer le poireau!!!!!
La rose va piquer la squadra azzura!!!!!
Wawan
Deux choses m'ont impressionné pendant cette première journée :
L'Angleterre, qui même sans une dizaine de joueurs quasi installés en titulaire en moins, va battre les Gallois chez eux (ce qui pour eux n'est pas anodin, souvenons nous 2013) et qui en affichant une moyenne d'âge de 26 ans (!!!) trouve un niveau très solide, notamment avec des joueurs comme Ford, qui n'est pas encore installé mais déjà remarqué à 21 ans. Plisson que j'apprécie n'a pas su (pas pu?) se montrer à son avantage comme ce mec dans un match décisif d'entrée (hors chance, mais dans l'alternance, la précision au pied, toussa toussa).
Sergio Parisse. That's it. Le mec joue dans une équipe nationale qui galère et cuillère de bois en titre (malgré de larges progrès collectifs), et pourtant il s'envoie et régale à chaque sortie. Il joue 6, 7, 8, 9, 10, 11 12, 13, 14, 15 dans la même action à 31 ans, moi ça me fatigue juste à le voir jouer.
A côté de ça, l'Irlande doit encore se lancer (ce à quoi nos chers Bleus en rouge doivent se préparer potentiellement douloureusement) et les Gallois passent à côté d'une bonne chance de la mettre du leur (si vous avez compris cette phrase, vous gagnez 3 points CJP).
Bref, pas grand chose de positif chez notre XV, toujours en attente d'une élévation du niveau de jeu COLLECTIF (il paraît que c'est la base de ce sport, mais bon), et à part des exploits de Scott "Why did I cry for that" Spedding, Bernard "The Light Destroyer" Le Roux et Matthieu "mon club est meilleur que ma nation" Bastareaud, bah on ira nul part et une qualif en 1/4 de finale pour la CDM serait déjà un exploit.
Mais allez les bleus, bien sur que je gueulerai comme toujours pour eux ! Et sans PSA et en fermant les yeux sur les 6 derniers mois de 2015 on peut presque espérer une énorme progression avec les mêmes joueurs !
ClemOConnor
@Nauor
Haha, trop fort ce Chris ! Merci pour la remarque 😉
Marc Lièvre Entremont
Ah bah oui, 26 placages dont 15 sur ses coéquipiers 😊
Nauor
Chris Robshaw joue pour le Pays de Galles ou il s'est plaqué lui même ou ses coéquipier?? Voilà peut être la raison du 10*0 en début de match il se serait trompé d'adversaire?
"26, c'est le nombre de plaquages réussis par Chris Robshaw face à l'Angleterre."
Popeye Toncou
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