6 Nations 2021. Fabien Galthié se méfie de cette charnière Gibson-Park et BurnsNous vous en parlions ce vendredi, c'est une équipe d'Irlande relativement diminuée qu'affrontera le XV de France à Dublin, dimanche. Le guerrier Peter O'Mahony est suspendu, le leader de touche James Ryan est absent sur commotion tout comme Jonathan Sexton, quand Conor Murray doit renoncer pour une cuisse douloureuse. Bref, ce sont 292 sélections et surtout quatre éléments majeurs de leur colonne vertébrale qui s'envolent pour les Verts. À titre de comparaison, l'ensemble du XV de départ tricolore ne compte que 300 capes l'heure d'écrire ces lignes... Géant. À l'Aviva Stadium, où la France ne s'est plus imposée depuis 2011, il ne fait néanmoins aucun doute que l'accueil sera rude pour nos Bleus et que les Stander, Healy ou autre Beirne causeront de vifs soucis au pack de Charles Ollivon. Néanmoins, concernant la bonne conduite du jeu, c'est bien l'absence de ses deux inséparables leaders de jeu qui pose question en Irlande. Qu'elle soit vieillissante ou non, on ne commute pas comme ça avec la charnière Murray et Sexton, deuxième au nombre d'associations mondiales et qui connaît le système irlandais sur le bout des doigts. Mieux, elle l'incarne depuis près de 10 ans maintenant.
Néanmoins, leurs remplaçants Gibson-Park et Burns ont de vraies qualités et "le demi de mêlée n'a pas tout à fait le même profil (que Murray) mais il a le même bagage technique avec un jeu au pied de pression précis. Donc ça ne changera pas trop leur façon de jouer", lançait Fabien Galthié, en fin connaisseur qu'il est. Au-delà de sa capacité d'adaptation qu'il a appris à maîtriser depuis son arrivée au Leinster en 2016, ce numéro 9 de poche (1m76 pour 80 kilos) dispose aussi d'un punch qui a fait ses preuves depuis ses premiers pas chez les Auckland Blues. "Il porte le ballon, il a beaucoup de vivacité, donc c'est un joueur dangereux qu'il va falloir contrôler notamment aux bords des rucks. Il a des appuis et aime porter le ballon", prévenait d'ailleurs Galthié en conférence de presse.
O'Livey
Pour être franc, ils me font plus peur que la charnière Murray/Sexton. Murray est pas encore au bout du rouleau, mais il est quand même assez clairement sur le déclin, et n'a plus été à son niveau de 2018 depuis quelques temps maintenant (au passage, c'est lui qui aurait du être nommé meilleur joueur du monde cette année). Quand à Sexton... Il me fait presque peine actuellement. Il a été un excellent joueur, qui comme Murray, a culminé en 2018. Mais depuis, il s'est écroulé. Je ne connais pas Burns. Pas du tout. Mais Sexton est tellement au fond du trou actuellement que les irlandais pourraient faire jouer n'importe qui, et je m'en méfierais plus que de Sexton.