On le sait, aujourd'hui dans le rugby professionnel rien n'est laissé au hasard. Encore moins au sein de cette équipe de France, où Fabien Galthié a notamment intégré dans son staff l'ancien arbitre international Jérôme Garcès, afin de régler les problèmes de disciplines. Dans une vidéo diffusée par France Rugby, place désormais à la data. D'ailleurs, la data kezako ? Depuis de nombreuses années, vous avez dû apercevoir ces brassières sur les joueurs, ces dernières équipées de GPS afin de récolter chaque donnée et effort des athlètes en question. Tout ceci est ensuite minutieusement analysé afin de juger les états de forme des joueurs, les kilomètres parcourus, etc. Impossible de tricher donc. Dans cette vidéo, Quentin Rinaldi, le data analyste des Bleus nous en apprend un peu plus sur cet outil et la manière dont le staff l'utilise : ''On a des objectifs à chaque entraînement et chaque semaine en fonction du match qu'on va jouer. On programme ensuite les séances, pour avoir des objectifs en fonction des postes, en fonction de l'adversaire, aux séquences de jeu et l'intensité qu'il va y avoir. On peut ensuite quantifier toutes les performances des joueurs à chaque déplacement.'' Avant de poursuivre : ''Il y a trois parties. D'abord anticiper l'entraînement avec un prédictif qui est proposé par Thibault Giroud et en relation avec les bases de données. Il y a un moment où on fait le live pendant l'entraînement avec les données qui se synchronisent en direct. L'ordinateur capte toutes les balises GPS qu'ils ont dans le dos. Une fois l'entraînement terminé, on télécharge les données et on a accès à d'autres données qui ne sont pas disponibles en live et qui sont plus précises. Là on peut faire un rapport plus précis sur chaque performance des joueurs.''
Travail main dans la main avec les clubs
Quentin Rinaldi nous précise par ailleurs que le XV de France échange régulièrement les données auprès des clubs des différents joueurs : ''l'échange de données avec les clubs est mis en place depuis quelques années. Cela fait maintenant un an que ça s'automatise. À partir de notre outil commun qu'on a en Pro D2, en Top 14 et au sein de la FFR, on peut envoyer toutes les données nécessaires au suivi des joueurs internationaux. Chaque club a des données individualisés à ce qu'ils font en club, vu qu'ils travaillent de manière différente. Ils ont tous des demandes spécifiques. Et nous on peut récupérer au club les données qui nous intéressent et les personnaliser et faire des retours au coach avant les rassemblements internationaux. C 'est un suivi permanent au niveau des joueurs, sachant que maintenant, tout le monde a la même technologie.'' Un travail en collaboration utile, où tout le monde s'avère gagnant : ''Chaque club travaille de la manière qu'il veut en fonction du staff et des demandes spécifiques, mais on peut nous, observer tous ce qui nous intéresse. Cela facilite beaucoup les échanges avec les clubs. Ces derniers vont avoir de leur côté accès à toutes les séquences d'entraînements qu'on effectue nous au sein du XV de France. Ils vont avoir toutes les vidéos. En soit, ils ont accès à l'ensemble des données de leurs joueurs qui sont avec nous'', termine Quentin Rinaldi.
mche
Les données, c'est très bien aussi.
Pas besoin de coller du rosbif à tout propos!