Agen et Lyon frisent la correctionnelle financière

La fin de saison, c’est le temps du bilan sportif mais également financier. Et comme chaque année, les clubs de Top 14 et de Pro D2 n’échappent pas à l’œil affûté et pointilleux de la DNACG, comprenez la Direction Nationale d'Aide et de Contrôle de Gestion ou bien l’empêcheur de dépenser sans compter. Midi Olympique nous apprend vendredi que l’instance de contrôle aurait plusieurs clubs professionnels dans le collimateur et en particulier Lyon et Agen. Selon le journal spécialisé, le LOU Rugby présenterait un déficit estimé à « 3,5 millions d’euros sur un budget de 15 millions ». Autant dire que la DNACG ne pouvait décemment pas fermer les yeux.

Cependant le Midol révèle que celle-ci n’a pas encore convoqué le club lyonnais. Il faut dire que le principal actionnaire du pensionnaire du Matmut Stadium, à savoir GL Events, a jusqu’à présent toujours assuré les arrières du LOU. Il semblerait cependant que celui-ci ne veuille plus mettre la main au porte-monnaie comme avant. Il aurait donc été demandé aux joueurs de participer à l’effort collectif en acceptant une baisse des salaires. Idée rejetée par le groupe et en particulier par « ses stars », indique le Midi Olympique. Place aux discussions individuelles pour tenter de convaincre les joueurs.

Cette solution, Agen l’a également envisagé pour apporter certaines garanties à l’instance financière. Si le président du SUA, Alain Tingaud, a longtemps essayé de faire taire les rumeurs, le club du Lot-et-Garonne serait bel et bien dans l’impasse avec un déficit estimé supérieur au million d’euro. La récente grève des joueurs liée au non-versement d’une prime d’intéressement a finalement amené la DNACG à s'occuper du cas agenais. Relégué sportivement, ce-dernier pourrait même l’être administrativement en Fédérale 1 si des solutions ne sont pas trouvées rapidement. Certains joueurs pourraient d’ailleurs quitter le navire avant que cela n’empire. Tingaud, lui, serait prêt à présenter sa démission si un repreneur sérieux se présente dans le mois qui vient.