De mémoire d’observateur, jamais nous n’avions vu un joueur scorer autant pour sa première saison chez les professionnels. D’autant plus impressionnant que le garçon ne joue pas ailier, mais bel et bien 3ème ligne…
C’est bien simple, en 15 matchs de Top 14 (675 minutes de jeu) avec Toulouse la saison passée, Mathis Castro-Ferreira (1m92 pour 107kg) avait inscrit 9 essais. Soit 1 réalisation toutes les 77 minutes passées sur le pré.
Mieux, en tout et pour tout, en comptant une année avec les U20 pleine de réussite également (on repense encore à son triplé en finale du Mondial face à la Nouvelle-Zélande), le puissant 3ème ligne avait planté 16 essais en 16 titularisations en 2023/2024. Gigantesque.
La saison de la confirmation
Mais comme les préjugés ont la cote dans le monde du rugby, est rapidement revenu sur la table le principal enjeu qui guettait l’ami "Castro" : celui de la confirmation. Car le plus dur à ce niveau, ce ne sont souvent pas les débuts, mais l’après. Ce qu’a parfaitement su gérer son confrère générationnel Louis Bielle-Biarrey, par exemple.
Bientôt les JO ? L’incroyable vitesse de Louis Bielle-Biarrey face aux All Blacks révélée par le XV de FranceForcément frustré d’avoir été 24ème lors des phases finales triomphantes de son équipe au vu de ses performances, le Haut-Pyrénéen voulait donc repartir de plus belle en club et semblait déchaîné à la reprise avec le Stade Toulousain. A l’image de son doublé en une mi-temps face à Mont-de-Marsan. Jusqu’au premier coup dur de sa jeune carrière : une fracture au visage face à Perpignan.
Bilan ? Une opération et deux mois d’absence, qui venait lui faire rater tout le début de saison des Stadistes, pendant que Théo Ntamack brillait à son poste. Malgré son retour en scène intéressant à Bayonne lors de la 9ème journée, l’enfant de Maubourguet était ensuite coupé dans son élan par la trêve de 2 semaines, inhabituelle en Top 14.
TOP 14. Mathis Castro Ferreira, symbole d’une jeunesse toulousaine biberonnée à l’école des doublons
De nouveau remplaçant face à l’USAP le week-end dernier, le jeune 3ème ligne (20 ans) compte bien enchaîner ce samedi, face au Racing. Cette fois en tant que titulaire ? "Castro" a en tout cas du feu dans les jambes et l’espère, pour peut-être avoir le temps de débloquer son compteur cette fois…
Le "croqueur" vous le rend bien
Même si lui aime aussi rappeler justement "qu’on regarde plutôt l’activité offensive et défensive" à son poste. Fort au grattage, mobile, rapide et percutant, le très remuant Toulousain ne s’en tire pas trop mal non plus, à ce compte-là. Même s’il a encore beaucoup à apprendre des expérimentés Cros, Roumat ou Willis.
Et malgré sa capacité évidente à finir les coups (et à aimer ça) qui lui valut un sobriquet si mignon de la part de son pote Clément Vergé : le croqueur. "En espoir je marquais souvent lorsqu’on était proche de la ligne. Dès qu’on était proche de la ligne, je relevais et j’aplatissais tout de suite. (…) D’où mon petit surnom", plaisante-t-il pour La Dépêche.
TOP 14. ''Guitoune 2.0'', ''mafia stadiste'', Teddy Thomas au Stade Toulousain, les supporters entre enthousiasme et scepticismeUn croqueur qui semble néanmoins croire justement en ses qualités athlétiques exceptionnelles puisque jusqu’ici, malgré quelques péchés de gourmandise, il ne s’est jamais trompé en finissant toujours derrière la ligne. Si le Racing 92 n’a pas la mémoire courte, il doit s’en souvenir…
Manu
MCF est un prodige de 20 ans au sein d'une 3eme ligne toulousaine exceptionnelle : Cros Willis Roumat Jelonch avec les polyvalents Brennan et Flament sans compter l'athlétique Banos. Pas évident de s'y faire une place. La blessure qu'il a subit a stoppé son élan. Et Théo NTK a pris un peu la place. Donc on a en tout 8 ou 9 troisièmes lignes (avec le retour prochain de Placine) qui concurrencent le polyvalent jeune 3eme ligne. C'est pas du gâteau.
Jeu de main
Merci pour cet article qui développe mon point n°2 dans mon post : l'important, c'est les 5 points du match Stade vs USAP.
Donc oui, Lord brett Ferreira face à Gazotti, c’est un duel que nous allons suivre pendant un moment, me semble-t-il.
Bien sûr, il est accompagné de Théo Wild !