Au fond du gouffre et en pénurie de 8, pourquoi l'Angleterre ne fait-elle pas appel à Zach Mercer ?
Zach Mercer sous les couleurs de Montpellier. Screenshot : Canal Plus
Zach Mercer attend patiemment chez lui alors que l'Angleterre se cherche des leaders dans le jeu. C'est à n'y rien comprendre...
En 2020, voilà un peu moins de trois ans, on posait déjà la question : le meilleur joueur du championnat doit-il être appelé en sélection ? A l’époque, cela concernait Sam Simmonds, meilleur joueur européen, serial marqueur en Angleterre et pourtant pas sélectionné par Eddie Jones avec le maillot frappé de la Rose. Aujourd’hui, et malgré quelques apparitions sporadiques et peu désirées semble-t-il, l’homme aux quelque 80 essais dans le Devon a pris ses clics et ses clacs, tourné le dos à la sélection à l’orée de la préparation, et a joué son premier match sous les couleurs de Montpellier dimanche dernier.
Le MVP doit-il forcément jouer en sélection ? Et si Eddie Jones répondait sans langue de bois !Le MVP doit-il forcément jouer en sélection ? Et si Eddie Jones répondait sans langue de bois !Las, il faut dire aussi que Simmonds, à défaut d’être mauvais, n’est plus tout aussi dominant qu’il ne l’était l’année du titre européen de son club de toujours. Reste que cette même question est pourtant toujours d’actualité, concernant celui qu’il a d’ailleurs remplacé dans l’Hérault : Zach Mercer.
Lui n’était pas le meilleur joueur d’Angleterre, mais probablement le joueur le plus régulier du Top 14, depuis 2 ans. Le meilleur numéro 8 du championnat, assurément. D’aucuns n’oublieront pas de mentionner que si le natif de Leeds a quitté le champion de France 2022 en fin de saison dernière, ce n’était pas pour rallier un championnat aux abois financièrement, mais plutôt pour prétendre à l’équipe nationale en vue du Mondial, d’abord. En ce sens, comment expliquer son éviction du groupe anglais, à l’issue de la première phase de préparation ?

Jones, Borthwich, du pareil au même


Nous ne sommes pas dans les coulisses du staff de Steve Borthwick mais force est de constater qu’intronisé pour faire bouger les mauvaises habitudes installées par Eddie Jones, l’ancien 2ème ligne n’a, jusqu’ici, fait que les renforcer. Un peu de poudre aux yeux au début histoire de calmer l’opinion, avec les essais des phénomènes Tom Pearson, Henry Arundell, Ben Earl ou Marcus Smith, mais jamais de réel changement foncier in fine.
Après quoi, l’ancien manager de Leicester n’a fait que conforter Owen Farrell en 10, Billy Vunipola en 8, Courtney Lawes en 6 ou Max Malins à une aile… Comble du comble, Johnny May (33 ans) vient même d’être rajouté de dernière minute à la liste anglaise. Soit la colonne vertébrale des dernières années Eddie Jones.
VIDEO. Les Rosbifs sont sonnés, le Pays de Galles dépose l’Angleterre à un mois de la Coupe du mondeVIDEO. Les Rosbifs sont sonnés, le Pays de Galles dépose l’Angleterre à un mois de la Coupe du mondeBref, tout ça pour dire qu’on ne comprendra jamais pourquoi le sélectionneur anglais s’est entêté à sélectionner Ben Earl en numéro 8, alors que ce dernier brille de mille feux, en club, sur le flanc de la 3ème ligne depuis 3 ans maintenant. Et que face aux Fijdi samedi dernier, on aurait juré que les hommes en blanc n’auraient pas craché sur un Zach Mercer et tout son punch, son rugby et sa confiance, pour tenter d’amener un peu d’imprévisibilité et d’esprit de révolte à cette formation, livide.
Et qu’alors que Billy Vunipola sera encore suspendu pour le premier match de là compétition, cela aurait dû être une raison suffisante pour donner sa chance à l’ancien montpelliérain. Histoire d’éviter de donner à la Rose, une couleur si pâle qu’elle en deviendrait presque fanée.
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Pour Borthswitch, ceci est un soucis une pelote de fils à démêler, et Mercer rit.

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