Auprès des Crusaders, le préparateur physique de l'UBB a découvert une autre réalité
Les Crusaders ont remporté le Super Rugby en 2017.
Ludovic Loustau, préparateur physique de l'Union Bordeaux-Bègles, a été impressionné par la préparation des Crusaders et leur mentalité.

IMMERSION : comment fonctionne le système des All Blacks et du rugby néo-zélandais ?Il y a quelques semaines, Raphaël Lagarde, préparateur physique diplômé de l'université de Nanterre, nous faisait découvrir le système néo-zélandais de l'intérieur. Durant son expérience au sein de la franchise des Hurricanes, il a découvert un autre monde et mis en avant les différences (énormes) qui existent entre la France et le pays au long nuage blanc. Un autre Français, Ludovic Loustau, préparateur physique à l'UBB, est actuellement dans l'hémisphère sud en ce moment pour s'imprégner de la culture kiwi. Au sein des Crusaders, champions du Super Rugby en 2017, il a été seulement frappé par la technique des joueurs mais surtout leur mentalité. 

S'il espère adapter ce qu'il a vu en France, il est sûr d'une chose via France Bleu : "cette mentalité n’est pas transposable." Là où les Sudistes sont autonomes, font les choses "à fond" et n'ont pas besoin d'être tenu par la main, "en France, il faut que l’on soit un préparateur pour 4-5 mecs, qu’on les suive, qu’on note les poids de chaque mec". Cet investissement et cette implication à l'entraînement, qu'ils ont depuis le plus jeune âge, font ensuite la différence au niveau international. "Le rugby est premier", note Loustau. Aussi, ils touchent beaucoup le cuir et "répètent beaucoup des micro-phases de jeu, avant de les faire ensuite avec de la vitesse". Le modèle néo-zélandais inspire beaucoup d'autres nations, mais toutes ne sont pas capables de parvenir au même résultat. "En Europe, quand on observe ça, on se dit : « Il faut qu’on aille vite, que l’on mette des changements de rythme »". 

Outre le fait qu'ils évoluent avec beaucoup moins de pression, la technique des joueurs et le savoir des entraîneurs ne sont pas les mêmes. Résultat, "ça donne parfois des bouillies d’entraînement et des bouillies de match." La faute également au fait qu'en Europe, l'accent a été beaucoup trop mis sur le physique. "On a essayé de faire croire que quelqu’un de bien préparé physiquement arriverait à bien jouer au rugby." En Nouvelle-Zélande, le Bordelais a découvert une autre réalité. Ou plutôt, il a eu la confirmation que la vérité était ailleurs : "Ils sont partis du principe que quelqu’un de bien préparé physiquement, s’il n’est pas capable de jouer une action intelligemment, de faire une bonne passe à un moment précis, ben, ça ne sert à rien. Voilà, ils ont tout compris".

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"cette mentalité n’est pas transposable." Là où les Sudistes sont autonomes, font les choses "à fond" et n'ont pas besoin d'être tenu par la main, "en France, il faut que l’on soit un préparateur pour 4-5 mecs, qu’on les suive, qu’on note les poids de chaque mec"

bien sur que si c'est transposable en France, ça se fait beaucoup dans d'autres sports, les mecs y sont beaucoup plus autonomes que les rugbymans.
C'est juste un problème d'éducation, et cela ne conserne pas l'école de rugby mais les cadets, juniors et espoir

"répètent beaucoup des micro-phases de jeu, avant de les faire ensuite avec de la vitesse"
ça parait logique, apprendre un geste à vitesse réduite avant de le faire de plus en plis rapidement

"Ils sont partis du principe que quelqu’un de bien préparé physiquement, s’il n’est pas capable de jouer une action intelligemment, de faire une bonne passe à un moment précis, ben, ça ne sert à rien. Voilà, ils ont tout compris".
sans déconner? il a vraiment fallu qu'un mec aille là-bas pour le réaliser?

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