Avec ses Français, Montpellier se veut plus fort que les clichés
Avec ses Français, Montpellier se veut plus fort que les clichés.
Loin des clichés qui font du MHR une franchise sud-africaine en plein TOP 14, le club présente un effectif largement francisé pour la saison 2020/2021.

Nous sommes le 2 juin 2018. Ce jour-là, Montpellier défie le Castres Olympique en finale du TOP 14, le costume de grandissime favori sur les épaules. Leader à l'issue de la phase régulière, l'équipe de Vern Cotter a tout pour soulever son premier Brennus. Tout, sauf le soutien d'un monde du rugby français (très) largement derrière un CO qui s'imposera ce soir-là, mettant fin au rêve des Cistes...

Il faut avoir été au Stade de France pour le comprendre. Si les supporters montpelliérains ont fait le déplacement, la quasi-totalité des supporters "neutres" s'étaient rangés derrière le petit poucet castrais. Comme le symbole d'un désamour certain pour le MHR. En cause ? Une image médiatique faisant du club un refuge pour mercenaires, souvent sud-africains. Les Langueboks étaient nés, les autres affaires liées au club (joueurs licenciés lors d'un barbecue de fin de saison, accusations de conflit d'intérêt entre Mohed Altrad et Bernard Laporte...) ne faisant rien pour arranger les choses.

Face à Castres, seuls cinq Tricolores (Fall, Dumoulin, Picamoles, Galletier, Ouedraogo) avaient débuté la partie contre six Sud-Africains (en comptant Paul Willemse). Deux ans plus tard, la politique du club a bien changé.

39 joueurs chez les Seniors, dont 27 JIFF

Un coup d'oeil au recrutement estival suffit pour s'en convaincre. Steyn, Nadolo, Nagusa, Fotuali'i, ou Mikautadze sont partis, à l'instar des jeunes Jonker, Tcheishvili et Azariashvili. Et si le club s'apprête à accueillir quelques joueurs venus de l'étranger (Lozowski, Lamositele et Reinach), l'effectif est surtout renforcé par des joueurs rompus au TOP 14 (Rattez, Verhaeghe, Tisseron) ou cadres en PRO D2 (Forletta, Capelli, Bécognée).

Résultat ? Sur son site officiel, le club se targue de présenter un groupe de 39 joueurs dont 15 sont passés par le centre de formation du MHR, et 27 sont des Joueurs Issus des Filières de Formation. Attention tout de même : on le sait, JIFF ne veut pas dire Français.

En 2019/2020, le MHR était le 2e club du TOP 14 (derrière Brive, et à égalité avec Bayonne) à utiliser des JIFF étrangers comme les internationaux géorgiens Levan Chilachava ou Mikheil Nariashvili, pour ne citer qu'eux.

Nés et formés à l'étranger, mais JIFF : qui sont-ils et d'où viennent-ils ?Nés et formés à l'étranger, mais JIFF : qui sont-ils et d'où viennent-ils ?L'héritage de Jake White (2014-2017) semble déjà loin. La trace laissée par Vern Cotter aussi, Xavier Garbajosa ayant impulsé un nouvel élan au club. Et sportivement ? Avant la suspension du championnat, le MHR n'était "que" 8e, mais il faudra assurément compter sur un club où les Vincent, Haouas, Bouthier, Ngandebe et Reilhac ont récemment été appelés chez les Bleus.

Qui sait : si dans un an, Montpellier atteint la finale du championnat, le Stade de France se rangera peut-être derrière un club dont les clichés qui l'entourent ne seront qu'un mauvais souvenir.

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D'habitude les sujets sur le MHR amène beaux plus de réactions !
Peut-être que le titre et le texte était trop violent cette fois-ci ?😜

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