Fort d’une expérience unique dans son pays de naissance, où il n’avait jamais remis les pieds, le jeune homme de 26 ans a décidé d’y retourner, mais cette fois accompagné d’un projet « bien plus construit ».
Je revenais d’un voyage initiatique, où se sont entrechoqués culture, souvenirs, espoir et questionnements. J’avais tout de suite envie d’y retourner, mais il me fallait un objectif, un but précis et réfléchi qui allait me conduire vers un voyage cette fois-ci à visée plus pédagogique et humanitaire.
Pour se faire, il a contacté Macha’k Wayra (« Vent Nouveau » en aymara). Une association qui contribue à l'amélioration des conditions de vie des enfants et de leurs familles, en partenariat avec les communautés et les institutions locales et dont l’action s’étend jusqu'à Santiago de Machaca, une municipalité d’environ 4000 habitants.
L’enjeu dans ce village, c'est de trouver une occupation pour les jeunes.
Face aux peu d’occupations qu’offre Santiago de Machaca et aux multiples projets sanitaires et économiques à travers lesquels l’association est engagée, Jean a décidé lui aussi d’apporter sa pierre à l’édifice. Comment ? En créant un centre socio-culturel afin d’installer un espace de ressource culturelle et de socialisation pour les habitants de la ville.
Passé par le Stade Français, Plaisir et Versailles, Jean compter bien initier son projet au moyen d’ateliers sportifs tournés autour de la pratique du rugby. Dans une région où le rugby est en plein essor, selon lui, grâce aux valeurs qu’il véhicule : « il servirait de support de médiation afin de rassembler les jeunes. »
Les écoliers ont cours le matin, mais l’après-midi et le week-end, ils sont livrés à eux-mêmes. Il y a un terrain de football synthétique qui est investi sur des fréquences très peu régulières, une bibliothèque a été aussi été construite, mais elle paraît désaffectée.
Le rugby viendrait ainsi apporter une structure, avec des temps définis d’entraînement. Grâce au matériel qu’il compte pour pouvoir jouer et à son expérience d’éducateur spécialisé, ces moments passés autour du ballon ovale seraient l’élément déclencheur pour mettre en place un rythme d’activités. Avec en ligne de mire la mise en place de jeux de sociétés, d’ateliers de lecture et un accès à l’information pour les habitants de Santiago de Machaca.
Aujourd’hui c’est moi qui veux me tourner vers mon pays et lui venir en aide, même à une petite échelle.
Arrivé ce dimanche en Bolivie, vous pouvez suivre les dernières aventures de Jean et toute l’évolution de son projet à Santiago de Machaca sur son blog, en cliquant ici.