Ce que les Anglais pensent du XV de France à un an de la Coupe du Monde de rugby
Jules Plisson, l'ouvreur qu'il faut au XV de France ?
A 365 jours du premier match du XV de France dans la Coupe du monde de rugby, les Bleus de Philippe Saint-André sont toujours dans l'incertitude.
Dans un an jour pour jour, le XV de France fera ses premiers pas dans la Coupe du monde de rugby face à l'Italie à Twickenham. Si la date du 19 septembre 2015 semble loin pour les joueurs, les 365 jours qui restent avant ce premier match pourraient ne pas suffire à Philippe Saint-André, le sélectionneur de l'équipe de France, pour faire des Bleus un prétendant sérieux au titre. Depuis la finale du mondial néo-zélandais, l'incertitude entoure les Tricolores. Pour les Anglais, le fait PSA ne parvienne pas à fixer une charnière à la hauteur des attentes, symbolise parfaitement la situation. Mais ce n'est pas vraiment nouveau. Son prédécesseur Marc Lièvremont avait déjà relégué François Trinh-Duc sur le banc pour donner le maillot du numéro 10 au demi de mêlée Morgan Parra. Selon The Guardian, la cacophonie règne encore trois ans après. « Philippe Saint-André donne l'impression d'agir avec l'équipe de France comme s'il faisait une expérience en laboratoire. Et ça lui explose souvent au visage. » Depuis sa prise de fonction, il y a 31 mois, il a utilisé six joueurs au poste d'ouvreur, et ne semble toujours pas savoir qui il va aligner en Angleterre.

Une des excuses de Saint-André, est que la majeure partie des ouvreurs du Top 14 sont étrangers. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas des joueurs talentueux. François Trinh-Duc en fait notamment partie, tout comme Camille Lopez ou encore Jules Plisson. Le premier a toujours été dans les petits papiers du sélectionneur même si ce dernier lui a longtemps préféré Rémi Talès, plus gestionnaire (sans doute trop). Mais après avoir travaillé son jeu au pied, il semble désormais être prêt à diriger le jeu des Bleus. Quant au troisième, testé à plusieurs reprises lors du dernier tournoi des 6 nations, il a prouvé récemment qu'il avait également mûri. Saint-André a d'ailleurs été directement témoin des progrès du Parisien face au club qu'il a autrefois entraîné. Sur la pelouse du RCT, le jeune ouvreur « a fait preuve d'une assurance qu'il n'avait pas sous le maillot de la France la saison dernière. » Pour le journal anglais, il a parfaitement su jouer le coup en alliant profondeur, jeu à plat et derrière la défense ainsi qu'une belle vitesse de course selon le placement des défenseurs. « Plisson a été aligné parce que Morne Steyn était retenu avec les Springboks. Mais l'an passé le Stade Français a souvent préféré le jeune Tricolore à son onéreux import. »

The Guardian met en avant le fait qu'on a souvent l'impression « qu'acheter à l'étranger signifie que c'est de la meilleure qualité. Mais derrière un Matt Burke ou un Philippe Sella, il y a Stephen Donald ou un Jimmy Cowan. » La signature de Donald à Bath, qui avait interrompu sa partie de pêche pour donner la victoire aux All Blacks en 2011, est l'exemple même de la décision qui n'a pas été réfléchie. Le site considère à ce titre que Sale a fait un bien meilleur investissement à l'étranger en faisant revenir de Melbourne l'Anglais Danny Cipriani, très en vue en ce moment. « Comme Plisson, il a ce grain de folie caractéristique des anciens ouvreurs. Son retour en Premiership est une aubaine. » Si à l'heure actuelle les présidents voient dans la signature d'une star l'impact que cela aura non seulement sur le terrain mais surtout sur leurs finances, au bout du compte, il s'agit plus de laisser à certains joueurs le temps de mûrir, plutôt que de signer des grands noms. « Paris a fait venir Steyn parce que ses concurrents recrutaient des internationaux à tout va, mais avec Plisson, ils possèdent un joueur d'une grande valeur. »
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Guitoune faut pas déconner, t'as vu son match ces 2 derniers dimanches ?

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