Ce samedi, Toulon et les Saracens s'affronteront en demi-finale de la Challenge Cup. Une affiche qui rappelle de sacrés souvenirs aux fans de rugby. Des souvenirs de finales de Champions Cup, de chocs au sommet et de grands noms du rugby mondial. L'époque de Habana, Nonu, Fernandez-Lobbe, Vermeulen ou encore Halfpenny. Mais tout ce beau a depuis quitté la Rade. En effet, du dernier match entre les Varois et les Anglais en 2016 à Mayol, seuls deux seront potentiellement dans les 23 samedi. Le troisième ligne Charles Ollivon et le pilier Florian Fresia. Tous deux étaient titulaires en ce mois d'octobre lors de la première journée de la Champions Cup face au tenant du titre. Leur expérience sera précieuse face à une formation anglaise qui a aussi évolué à travers les années, mais qui conserve des éléments importants qui ont connu les grandes heures européennes du club.On pense notamment à Owen Farrell au centre ou à l'ouverture ainsi qu'à Maro Itoje en 3e ligne ou dans la cage. En première ligne, Jamie George est toujours là tout comme Mako Vunipola et son frère Billy. Sans oublier l'arrière Alex Goode, l'ailier Sean Maitland, Alex Lozowski ou encore Jackson Wray et Richard Barrington. Soit au total, 10 joueurs qui ont déjà connu la victoire à Mayol. En effet, les Sarries avaient réalisé une grosse entame avec des essais de Maitland (8e) et Wigglesworth (13e). Puis Wyles (38e) avait alourdi la marque avant les citrons. Si bien qu'à la pause, la victoire avait déjà choisi son camp (6-25). Chilachava (54e) puis Habana (62e) avaient réduit la marque dans le second acte, mais deux nouvelles pénalités de Farrell avait définitivement donné la victoire aux Anglais.
Le match retour avait été plus serré et bien moins spectaculaire avec seulement un essai d'Ashton à la 59e contre une pénalité d'Halfpenny pour un score de 10 à 3 pour les Sarries. Toulon avait été éliminé en quarts de finale par Clermont tandis que les Saracens étaient allés décrocher leur deuxième titre européen en dominant ces mêmes Clermontois. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts avec notamment la rétrogradation du club en anglais en deuxième division pour manquement au salary cap. S'il reste quelques stars de l'ovalie sur le pré, ce match n'aura plus rien à voir avec celui de 2016. Au Toulonnais d'Azéma d'écrire une nouvelle page du club en allant chercher un nouveau titre européen. Ils en ont les moyens. Mais il faudra d'abord se défaire de leur ancien meilleur ennemi.
Samedi, Toulon accueille les Saracens en demi-finale de la Challenge Cup. Les clubs partagent un passé commun mais pas les joueurs.