Champions Cup. Portée par Bielle-Biarrey, Tatafu et Retière, l'UBB s'offre l’Ulster malgré les obstacles
Entre cartons et exploits, l’UBB s’est imposée face à l’Ulster dans un match à rebondissements. Crédit image : Screenshot France 2
L’UBB n’a rien lâché ! Menés au score puis réduits à 13, les Bordelais ont retourné la situation face à l’Ulster pour signer une victoire spectaculaire en Champions Cup.

Sans Jalibert, mais pas sans ambitions. Ce samedi, l'UBB affrontait l'Ulster dans le cadre de la deuxième journée de Champions Cup. Face à des Irlandais revanchards après la fessée reçue contre le Stade Toulousain, les Bordelais se devaient d'entamer la rencontre avec beaucoup de rythme. C'est ce qu'ils ont fait avec une bonne première séquence pour tester la défense locale. La première occasion a été la bonne. Avec une touche qui a débouché sur l'essai en force de Tatafu (3e, 0-7).

La réponse a été immédiate. Les Irlandais profitant d'un lancer raté proche de l'en-but pour égaliser (7e, 7-7). Une réalisation qui a eu le mérite de réveiller les pensionnaires du Kingspan Stadium. Lesquels ont profité d'une défense légère des hommes de Bru pour mettre le feu et enchaîner les prises de balles puissantes. Un premier quart d'heure compliqué pour les Girondins après ce premier essai symbolisé par le carton jaune adressé à Gazzotti (17e). 

L'Ulster bouscule les Bordelais

La double peine pour l'UBB avec un nouvel essai pour les locaux sur une belle feinte de passe de Nick Timoney sous les yeux de Petti. Pris par l'agressivité et la vitesse des Irlandais, les Bordelais ne voyaient plus le cuir. Il faut dire que l'Ulster avait ciblé cette rencontre après avoir fait tourner à Toulouse. Il a fallu attendre la 26e pour voir Lucu remettre la main sur le ballon et Bordeaux tenter d'investir à nouveau le camp adverse. Une fois de plus, c'est après une touche que Bordeaux a frappé et réduit l'écart. Si l'essai du demi de mêlée du XV de France a été justement refusé pour un en-avant. L'officiel a accordé sept points aux visiteurs en raison d'une faute sur le ballon porté girondin (14-14, 28e). Et réduit l'Ulster à 14 dans le même temps.

Mais Bordeaux n'a pas réussi à capitaliser sur cette supériorité numérique puisque Poirot a, lui aussi, écopé d'une biscotte. Pire, sur la même séquence des Irlandais, c'est Moefana qui s'est rendu coupable d'un plaquage haut. Sans la défense de Gazzotti, le centre de l'équipe de France, voyait rouge. Au lieu de ça, il a seulement passé dix minutes au frigo. À 13 contre 14, l'UBB se devait de temporiser pour rester au contact. Aux citrons, les partenaires de Louis Bielle-Biarrey auraient pu limiter les dégâts. Mais avec deux joueurs en moins face à 15 Irlandais, ils n'ont pas été en mesure de contenir les assauts adverses (malgré 102 plaquages réalisés). Kok inscrivant le troisième essai de l'Ulster juste avant la pause (19-14, 40e). Cinq points de retard, un moindre mal compte tenu des trois cartons jaunes reçus dans le premier acte.

Le second a démarré de la même manière. L'UBB a manqué d'agressivité dans les rucks et subi les assauts des gros porteurs irlandais. Une bonne séquence à la 47e a permis d'entrevoir de quoi étaient capables les Bordelais sous l'impulsion de Penaud. Mais une fois de plus, la défense de l'Ulster a eu le dernier mot. Des occasions laissées en route à l'image de cette bonne mêlée à quelques mètres de l'en-but qui a débouché sur un coup franc pour les locaux avant l'heure de jeu. Ou encore de cette passe de LBB en-avant pour Penaud. Devant comme derrière, Bordeaux manquait de maitrise. Mais pas de patience.

L'UBB termine très fort

C'est en effet à l'issue d'une longue séquence à la 62e que les Girondins ont enfin trouvé la faille en bout de ligne par Penaud (19-21, 63e). Ce dernier ayant lui-même mis les siens dans l'avancée à l'instar de Moefana. Le genre d'action qui a dû faire plaisir au staff. On a vu des passes appliquées, des sorties de balles rapides et des joueurs lancés et déterminés. Le centre du XV de France a ensuite sonné la charge dans l'axe, épaulé par Retière, et permis à l'UBB d'investir à nouveau la partie de terrain des Irlandais. En bout de ligne, Garcia n'y a pas cru. Mais ce n'était que partie remise. En multipliant une nouvelle fois les temps de jeu, les visiteurs ont fait la différence au large. Penaud jouant juste pour Petti avec une belle croisée dans le dos pour l'Argentine. Un essai synonyme de bonus offensif à la 69e.

A ce moment-là, Bordeaux menait 28 à 19 et avait fait un petit break. Et ils ont enfoncé le clou immédiatement en jouant très juste. Un ballon de turnover à la 70e bonifié par Moefana et Depoortère a ainsi vu Bielle-Biarrey mettre les cannes dans le couloir (19-35). Alors qu'ils pensaient avoir le match en main, les Irlandais ont vu leurs adversaires accélérer. Une prestation à réaction de Girondins qui ont une nouvelle fois été bousculés avant de faire la différence. Avec deux succès au compteur, les hommes de Yannick Bru entament cette coupe des champions de la meilleure des manières. Mais il faudra réaliser des matchs pleins de la première à la dernière minute pour pouvoir espérer aller plus loin dans cette compétition. En revanche, ça se complique pour l'Ulster, qui a encaissé un 6e essai en fin de partie pour un score sans appel de 40 à 19. 100 points en deux matchs de Champions Cup, ça pique.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

Perso, gagner des titres ric rac comme le ST depuis 2 ans me va (CdF 2023 a la dernière minute, CDE en 2024 en prolongations sur drop manque a la dernière minute, CDF 2024 en passant près de la correctionnelle en 1/2 contre LR). On peut toujours mieux faire et c'est là le point très positif. Mais on enchaine les victoires en croyant en nous même dans la difficulté. Capable de s'ajuster en cours de match signe de maturité aussi. Donc très positif pour l'UBB. Après oui les clubs britanniques sont en difficulté. J'ai toujours pensé qu'il y avait un miracle irlandais pour sortir autant d'excellents joueurs pour un pays d'à peine 5 millions d'habitants (équivalent Occitanie !), bravo à eux. Pour les anglais ils payent leurs difficultés financières. attention ça pourrait arriver en France où la très grande majorité des clubs est en déficit structurel, 60 à 70 millions d'euros cumulés avec une masse salariale a la limite du soutenable. Ça ne tient que parce des mécènes milliardaires sont passionnés. Mais est-ce que ça va durer ? Hum

Derniers articles

News
News
News
News
News
Sponsorisé News
News
News
News
News
News